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Chapitre 8

« Maman nous a demandé de l'appeler "son altesse" », a répondu Poema avec un sourire.

« Haha ! », Lina n'a pas pu retenir son rire, mais elle a vite arrêté. Ces deux bébés étaient vraiment adorables. Mais qui était donc leur maman ?

Les yeux d'Albert ont tressailli. Il a regardé Déotille, dont les yeux étaient identiques aux siens.

Si la seule personne avec qui il avait couché était Vivian, il se serait demandé si les enfants étaient les siens ou non.

Poema a jeté un coup d'œil à sa montre et lui a dit : « Tonton, nous devons rentrer à la maison sinon « son Altesse » va s'inquiéter. »

Albert l'a déposée puis s'est retourné vers Maloé en lui disant : « Raccompagnez ces deux enfants. »

Maloé est resté figé, puis a hoché la tête : « D'accord ! »

« Au revoir, tonton ! » Poema a agité la main et pris la main de Déotille pour partir avec Maloé.

En sortant, elle a fièrement tendu une mèche de cheveux à Déotille. Avant de passer la porte, Poema a attrapé le T-shirt de Maloé : « Tonton, maman est malade, elle était à l'hôpital, pouvez-vous nous y emmener ? »

Maloé a été surpris, ces enfants étaient vraiment sages.

« Très bien, montez dans la voiture ! »

Dans la villa avec vue sur la mer.

Une fois rentrée chez elle, Isabelle a vu Orphée s'exercer seul, puis a regardé autour d'elle : « Où sont Poema et Déotille ? »

Orphée a dit : « Ils sont partis postuler un petit boulot de mannequin, accompagnés de Giada. »

En posant son sac sur le canapé, elle s'est figée : « Modèles ? »

« Oui, ils disent que vous travaillez trop dur et qu'ils veulent vous aider à gagner de l'argent. »

Isabelle s'est approchée de lui et a caressé sa tête, tandis qu'Orphée a répondu avec dégoût :

« Maman, ne me décoiffe pas. »

« Oh, mon petit génie de la musique est fâché ? »

« Hein ! », Orphée a gonflé ses joues.

« Orphée, tu n'as pas à partager mon fardeau, j'ai encore assez d'argent pour vous nourrir. » Voyant ses enfants compréhensifs les uns envers les autres, elle a dit avec un regard rempli d'amertume.

« Non, maman !Vous avez déjà assez travaillé, ne vous inquiétez pas. D'ailleurs, maman, j'ai été admis à l'institut royal de musique de Zéphyr. Ne t'inquiète pas pour les frais de scolarité, j'ai de l'argent. Quand j'aurais la bourse, je permettrai à Déotille et Poema de fréquenter une école prestigieuse. Quant à vous, vous ferez ce que vous voudrez faire ! »

Isabelle a été très émue : « Mon petit Beethoven est incroyable. Tu as déjà su comment gagner de l'argent pour ton frère et ta sœur si tôt dans ta vie. »

Orphée avait ce talent qu’Isabelle n'a découvert que plus tard. A Serrès, il avait déjà été accepté à titre exceptionnel à l’institut de musique du Népal, mais elle ne l'y a jamais envoyé car elle le trouvait trop jeune.

Maintenant qu'Orphée avait cinq ans, elle voulait attendre qu'il en ait six avant de l’envoyer à l'institut. Cependant, Orphée était tellement passionné de musique et avait de si bonnes notes qu'elle ne pouvait se permettre de détruire le rêve de son enfant.

« Maman, Votre Majesté, nous sommes de retour ! » ont crié Poema et Déotille en arrivant à la maison. Isabelle a attrapé les deux petits qui couraient et les a pris dans ses bras : « Orphée a dit que vous êtes allés à un entretien ? »

« Oui, et on a été recrutés, c'est génial non ? », a cligné des yeux Poema.

Isabelle leur a donné un baiser sur la joue : « Vous êtes tous les deux géniaux ! Maman va vous préparer le dîner, attendez une minute. »

Toute la mauvaise humeur s’est dissipée rapidement face à ses trois enfants.

Quand Isabelle est entrée dans la cuisine, les trois petits se sont réunis, Orphée a demandé à voix basse : « Comment ça s'est passé ? »

Déotille : « Ne t’inquiète pas, ses cheveux ont été emmenés à l'hôpital pour des tests et il faudra deux jours pour que les résultats sortent. »

Poema a dit : «Je m’occupe de tout, la réussite est garantie.. »

Chez les Leroy.

« Comment ça, Isabelle est Zora ? » a dit Cérise, dont le visage a changé en entendant la plainte de sa fille.

Non seulement Isabelle était de retour au pays, mais c'était aussi une célébrité internationale. Zora, que M. Brunerie avait débauché de l'étranger pour sauver Buccellati.

C'était sa fille Vivian qui avait remplacé Isabelle. Si Isabelle apprenait que l'homme avec qui elle avait couché il y a six ans était M. Brunerie, allait-elle se battre avec sa fille pour Albert ?

« Maman, que va-t-il se passer ? », Vivian était inquiète.

Les coins de la bouche de Cérise se sont recourbés froidement : « Que peut-elle faire bien qu’elle soit Zora ? N'oublie pas que tu as M. Brunerie qui te soutient. Elle n'osera rien faire avec M. Brunerie dans les parages. Au fait, puisque cette salope est de retour au pays, il te faut faire des progrès avec M. Brunerie, de préférence tomber enceinte. Du moment que tu as un enfant, tu seras en bonne voie pour devenir Mme Brunerie. »

Vivian a baissé les yeux à l'évocation du bébé : « Mais pendant six ans, M. Brunerie n'a même pas voulu me toucher. » Elle aimerait bien le faire, mais seulement si Albert la touche.

Quand Cérise a vu la naïveté de sa fille, elle lui a dit avec insistance : « Tu es bête, si tu attends qu'il te touche, quand pourras-tu être enceinte ? Tu dois prendre l'initiative, combien d'hommes dans le monde peuvent résister aux belles femmes ? »

Pendant six ans, elle craignait d'être trop libérale, car Albert ne voulait pas la toucher. Mais sa mère avait raison, elle devait prendre l'initiative. Donc, elle a souri timidement en disant :

« Maman, je sais. »

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