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Mon Mari Dragon et Ses Deux... Atouts
Mon Mari Dragon et Ses Deux... Atouts
Penulis: Marine About

Chapitre 1

Penulis: Marine About
Assise dans la chambre nuptiale somptueuse, je peinais à croire à la réalité. Revenue de la douleur qui m'avait réduite en cendres, me voilà de nouveau au jour de mon alliance avec les clans Hommes-Bêtes.

Cette fois, Anaïs a généreusement choisi d'endurer les épreuves avec un Lion, me léguant ainsi le prétendu bonheur avec un Dragon.

J'avais bien saisi son regard méprisant et son ton chargé de jubilation malveillante : « Tu n'as jamais connu le luxe de ta vie. Par pitié, je te cède cette chance inespérée. Fais-en bon usage, et ne néglige pas MA bienveillance. »

En y pensant, j'ai éclaté un rire ironique.

Anaïs, croyait-elle vraiment que le Lion était un choix plus avisé ?

Brice, leur chef, bien que dévoué, n'était qu'un incapable voué aux plaisirs frivoles. La pauvreté des Lions provenait de son incurie et de sa prodigalité. Un fléau qui corrompait jusqu'à son peuple.

Dans ma vie antérieure, j'avais dû gérer ses dépenses insensées avec ma dot dérisoire.

Et le pire ? Ce roi du Lion était stérile !

La naissance de mon lionceau divin tenait du miracle, hérité du sang ancestral de ma mère. Mais pour Anaïs, sans lignée particulière, enfanter relèverait de l'impossible.

D'ailleurs, les Lions pratiquaient l'hybridation forcée. Obsédés par leur descendance, ils imposaient à toute femme stérile de s'accoupler avec d'anciens reproducteurs, sans égard pour l'âge ou le consentement.

Une anticipation malicieuse m'a envahie : je brûlais de la voir regretter son choix, contrainte de se donner à de vieux mâles repoussants.

Pensive, j'ai défait lentement les boutons de ma robe de mariée.

Pour ma part, je devais concevoir un héritier au plus tôt afin d'asseoir mon statut chez les Dragons.

Gaylord, le roi du Dragon, passait pour un être froid et distant. Anaïs et lui étaient restés chastement unis plus d'un an.

Mais je tenterais ma chance. Par la négociation d'abord : lui proposer un enfant unique, puis un mariage blanc. Si cela échouait… j'userais des pilules que j'avais déjà préparées.

Pour obtenir un héritier, j'étais prête à tout.

Alors que je poursuivais mes réflexions, Gaylord a poussé la porte de la chambre et est entré.

Mon Dieu… Pourquoi personne ne m'avait prévenue qu'il était à ce point magnifique ?

Son costume de mariage, fin et ajusté, épousait ses muscles avec une élégance qui a captivé mon regard sans que je puisse le détourner.

Quel dommage qu'il soit censé être asexué… !

Mes pilules seraient-elles assez puissantes ? Devrais-je lui en donner deux ?

J'étais si absorbée que je n'ai pas remarqué que Gaylord s'était assis à côté de moi.

« La journée a été longue, dormons », a-t-il déclaré avec neutralité en tendant la main pour soulever la couette.

Mais j'ai saisi sa main avant qu'il ne le fasse : « Gaylord… Veux-tu coucher avec moi ? Je désire un enfant ». Je m'efforçais de paraître calme, bien que mes joues soient brûlantes.

Il a tourné légèrement la tête et a cligné des yeux. Ses longs cils ont battu avec une grâce presque enfantine.

« N'allons-nous pas justement nous coucher ? » a-t-il fait, innocent.

Mon visage s'est empourpré davantage. J'ai retiré alors ma main, me suis dépouillée vivement de ma robe et me suis glissée sous la couette.

Lui aussi, il a soulevé lentement la couette et s'est allongé à son tour.

Mon cœur battait la chamade. J'ai fermé les yeux, n'osant le regarder, mais après un long moment… rien ne s'est passé. Seul le léger ronflement de Gaylord rompait le silence...

Incrédule, je l'ai secoué pour le réveiller : « Tu n'as pas dit que tu allais coucher avec moi ? »

Il s'est frotté les yeux, la voix rauque et perplexe : « Mais… nous sommes en train de nous coucher, non ? Je sombrais presque dans le sommeil. »

Stupéfaite, j'ai pensé à une possibilité : et si, dans leur vie antérieure, il n'avait jamais touché Anaïs non par frigidité, mais par parfaite ignorance ?

Sans hésiter, je me suis mise à lui arracher ses vêtements.

« Qu'est-ce que tu fais ?! » s'est-il exclamé, son calme habituel remplacé par une panique naissante.

J'ai esquissé un sourire tout en accélérant mon mouvement : « Détends-toi. Je vais t'apprendre… ce que 'coucher avec moi' signifie véritablement. »

Mais à la seconde suivante, mon cri a rempli toute la chambre : « Mon Dieu ! Pourquoi en as-tu deux ?! Et pourquoi… sont-ils tous deux épineux ?! »
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