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Chapitre 2

Author: Marine About
Machinalement, j'effleurais l'un d'eux quand un gémissement étouffé de Gaylord a retenti au-dessus de moi. Sous mes doigts, la chair s'est mise à gonfler de façon alarmante, jusqu'à atteindre une taille qui m'a fait ouvrir des yeux horrifiés.

Il pouvait devenir aussi… imposant ?

Mon visage en feu, j'ai retiré ma main comme électrocutée. Alors que je m'apprêtais à fuir, Gaylord a encerclé fermement ma taille de ses bras.

Il a enfoui son visage dans mon dos, sa voix devenue douce et plaintive comme celle d'un jeune chiot : « Je me sens étrange… Serais-je malade ? »

Son contact a provoqué des frissons dans mon dos et a fait naître une chaleur tourbillonnante dans mon bas-ventre. Mon corps est devenu faible, comme privé de toute force.

Ses mains ont parcouru chaque centimètre de ma peau. Comme agacé par mes vêtements, il les a déchirés d'un mouvement vif qui les a réduits en lambeaux.

L'air frais m'a fait frissonner, mais aussitôt, son corps brûlant s'est collé contre le mien.

Il a émis un soupir de satisfaction, tandis que mon corps se tendait et que mon visage brûlait de nervosité. J'attendais la suite, le cœur battant.

Mais il s'est contenté de me serrer et de me caresser, sans rien tenter de plus.

Bon. Maintenant, j'en étais certaine : la prétendue frigidité de Gaylord venait simplement de son ignorance totale !

Réjouie intérieurement, je m'apprêtais à lui enseigner les bases quand soudain, il a poussé un cri et s'est transformé en un dragon doré étincelant. Son corps massif a rempli instantanément la pièce.

Il a tournoyé dans les airs avant de briser la fenêtre d'un coup d'aile et de s'enfuir.

Je suis restée seule, assise sur le lit, abasourdie. Le vent froid s'est engouffré par la fenêtre brisée, me glaçant jusqu'aux os.

Il n'est pas revenu de la nuit. J'ai grelotté sous la bise jusqu'à attraper un rhume carabiné qui m'a clouée au lit deux jours durant.

Rongé par la culpabilité, Gaylord a commencé à m'éviter. Il m'a fait aménager une chambre plus luxueuse, m'a fait servir des mets délicats et des coffrets de joyaux si nombreux qu'ils encombraient bientôt la pièce.

Trois jours plus tard, ce n'était pas Gaylord qui s'est présenté, mais Anaïs en visite impromptue.

Son regard a embrassé ma chambre luxueuse et les trésors entassés avec une jalousie mal dissimulée. Mais lorsqu'elle m'a vue pâle et alitée, un sourire triomphant a éclairé son visage.

Elle a relevé délibérément le cou pour exhiber les marques équivoques sur sa peau : « Franchement, j'ignorais que les Lions avaient une énergie… si débordante. Je porterai probablement un héritier sous peu. »

J'ai esquissé un sourire : « Je te souhaite de réaliser tes vœux. »

Elle a ricané, puis a jeté un regard feignant la pitié vers mon ventre : « J'ai entendu que tu es tombée malade dès ta nuit de noces… parce que ton époux s'est enfui ? Quelle pitié. Un mari qui refuse de toucher sa femme… Crois-moi, tu n'auras jamais d'enfant. »

Puis, s'asseyant avec lenteur, elle a fait une pause théâtrale : « Aïe ! Dis-moi… Serais-je déjà enceinte ? J'ai les reins si douloureux ces jours-ci. »

J'ai contemplé silencieusement sa comédie, le cœur immobile.

Si je lui révélais qu'elle ne concevrait jamais de Brice, rirait-elle encore ? Si je lui disais que dans six mois, stérile, elle devrait s'accoupler avec tous les anciens reproducteurs du clan, garderait-elle cette arrogance ?

Et puis… de quoi se vantait-elle ? Avec Brice et son attribut modeste… ses performances qui ne dépassaient pas quelques minutes… pourrait-il vraiment la satisfaire ?

Dans notre vie précédente, Anaïs s'était éclatée avec le jeune maître Renard. Ils avaient essayé toutes les positions, même dans le bureau de Gaylord où leur adultère était découvert.

Soudain, l'image des deux « attributs » monumentaux de Gaylord, bien plus imposants que celui de Brice, m'a traversé l'esprit, et mon visage s'est empourpré instantanément.
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