« Ouvre la porte. » Voyant qu'Inès ne répondait pas, Tiago à l'extérieur a de nouveau pris la parole, « Tu as laissé tomber quelque chose. »
Les pensées confuses d'Inès ont été interrompues, et après une hésitation, elle s'est approchée de la porte de la salle de bain et a lentement ouvert une fente. Rapidement, la belle main de Tiago s'est glissée à l'intérieur, tenant une serviette de bain douce et blanche.
« Tu ne cherchais pas cela tout à l'heure ? » La voix de Tiago à l'extérieur portait une nuance de tendresse, faisant rougir Inès d'embarras jusqu'à sentir ses joues brûler.
« Merci, » a-t-elle dit rapidement, avant de prendre la serviette et de refermer la porte aussitôt.
Quand Inès est sortie vêtue de son pyjama, Tiago avait déjà enfilé un pyjama de soie bleu foncé et était assis sur le lit, un ordinateur portable sur les genoux, tapotant rapidement quelque chose.
Elle avait pensé que, Tiago ayant des difficultés à se déplacer, il aurait beaucoup de gens pour s'occuper de lui, mais à sa surprise, il n'y avait que Thomas et Julia comme domestiques dans toute la maison, sans parler de quelqu'un pour ses soins personnels. Par exemple, comment avait-il fait pour se mettre au lit tout seul ?
Et puis, avait-il besoin de prendre une douche ?
« Euh... » elle n'a pu s'empêcher de demander, « Tu as besoin d'aller prendre une douche ? »
« Je l'ai déjà prise, » a répondu brièvement Tiago.
Il s'était douché ailleurs, avait-il une autre femme à l'extérieur ?
Inès s'est approchée du bureau, ses gestes lents et réfléchis, pour préparer ses affaires en vue du travail du lendemain, quand elle a soudainement aperçu l'anneau qu'elle avait enlevé avant de se doucher.
Elle avait presque oublié l'achat de ces anneaux de mariage, un souvenir lointain, désormais enveloppé dans la brume de l'oubli. Elle ignorait alors que son mari était un grand PDG au patrimoine de plusieurs milliards.
Elle avait choisi le modèle le plus simple et ordinaire.
Mais à présent, cet anneau semblait bien trop modeste pour le statut de Tiago, une goutte d'eau dans l'océan de leur vie actuelle.
Pensant à cela, Inès a jeté un coup d'œil à Tiago, son visage illuminé par la lueur de l'écran.
Puis, avec un soupir doux-amer, elle a glissé son anneau dans son sac, et a mis la boîte de l'anneau qu'elle avait prévu pour Tiago dans le tiroir de la coiffeuse, comme pour cacher un secret ou peut-être pour protéger une part de leur passé.
Après avoir terminé, elle est montée dans le lit, se préparant à embrasser le calme réparateur du sommeil.
Tiago était allongé d'un côté, et Inès s'est couchée de l'autre, une distance d'environ un demi-mètre les séparant.
« Tu as fini de te préparer ? » a demandé calmement Tiago, voyant Inès se coucher, tout en continuant de fixer l'écran.
« Oui, »
« On peut dormir maintenant ? » Tiago a soudain demandé, tournant la tête pour la regarder.
« D'accord. »
Tiago a rapidement éteint la lampe de chevet. La chambre est tombée dans l'obscurité. En fin de compte, elle n'avait toujours pas compris pourquoi Tiago l'avait épousée. Le temps passait seconde par seconde, et elle s'est endormie profondément.
Le matin suivant, le réveil d'Inès a sonné à l'heure habituelle, et elle s'est levée pour découvrir que Tiago était déjà parti.
Arrivée à l'entrée de l'escalier, elle a senti l'odeur alléchante du petit-déjeuner. Julia a apporté les plats de la cuisine et, la voyant, a souri chaleureusement, « Madame, vous êtes levée, venez vite prendre le petit-déjeuner. »
Tiago était déjà assis à la table, tenant un journal dans une main et portant une tasse à ses lèvres de l'autre. Le regard d'Inès s'est figé sur la main de Tiago, et elle est restée bouche bée.
Sur l'annulaire de Tiago, il portait une bague, d'un modèle des plus simples, incrustée de petits diamants. N'était-ce pas la bague qu'Inès avait achetée pour leur mariage puis cachée dans le tiroir de la coiffeuse ? Inès était stupéfaite, c'est Tiago qui a levé les yeux vers elle.
« Qu'y a-t-il ? » a demandé Tiago, son regard balayant les doigts d'Inès, il a légèrement haussé les sourcils, « Où est ton alliance ? »
Inès s'est sentie soudainement embarrassée. Parce qu'elle pensait que la bague qu'elle avait choisie ne convenait pas à Tiago, elle avait décidé de ne pas porter la sienne devant lui, mais elle n'avait pas imaginé que Tiago trouverait celle qu'elle avait rangée et la porterait.
Inès n'a eu d'autre choix que de sortir la bague de son sac et, en la mettant, elle n'a pu s'empêcher de murmurer avec embarras : « Désolée, j'ai choisi le modèle au hasard. » Tiago a souri, « Pas de problème, elle est très belle. » À ce moment-là, Inès ne savait plus quoi dire et s'est contentée de s'asseoir pour commencer à manger en silence.
Après le petit-déjeuner, Tiago a plié son journal et a proposé calmement : « Je pourrais te déposer au travail. »
« Ce n'est pas nécessaire, » s'est empressée de répondre Inès, « Je peux prendre un taxi ou le métro. » Elle plaisantait, si les gens du magazine la voyaient avec Tiago, ne serait-elle pas jetée à la mer par les femmes jalouses du bureau ?
« C'est assez loin de la station de métro, » a dit Tiago en plissant les sourcils, « Et il est difficile de trouver un taxi ici. »
Regardant l'heure, Inès, réalisant qu'il se faisait tard, a finalement demandé : « Pourrais-tu me déposer à une station de métro sur ton chemin ? » Tiago a levé les yeux vers Inès, la mettant quelque peu mal à l'aise, mais il a finalement acquiescé d'un signe de tête.
Quand Inès et Tiago sont arrivés à l'entrée, une Bentley noire les attendait déjà.
À côté de la voiture se tenait un jeune homme se présentant comme Peuplier Manceaux, l'assistant de Tiago.
Une fois à l'intérieur, Inès a remarqué que l'intérieur de la voiture avait été modifié pour accueillir le fauteuil roulant de Tiago.
« Ce n'est pas pratique pour toi d'aller travailler comme ça. Si tu ne veux pas que je te conduise, je peux te fournir une voiture. » Sa voix portait une nuance de préoccupation sincère, teintée d'une légère impatience. Inès, surprise par cette proposition soudaine, a été prise de court.
« Vraiment, ce n'est pas nécessaire. »
Elle savait bien qu'une voiture n'était rien pour Tiago, mais une vague de malaise l'a envahie à l'idée de dépendre de lui pour tant de choses.
« Je ne suis pas souvent à la villa, comment vas-tu faire pour aller travailler ? »
« Les services de réservation de voiture sont très pratiques de nos jours, je me lèverai juste quelques minutes plus tôt pour réserver. Euh... je vais être en retard, je dois descendre, au revoir. »
Disant cela, Inès est sortie rapidement de la voiture, une précipitation dans ses pas qui reflétait son empressement à échapper à la situation. Tiago, resté à l'intérieur, a fixé sa petite silhouette s'éloignant rapidement, un regard profond et pensif dans les yeux, comme s'il tentait de décrypter les non-dits de leur échange.
Peuplier, conduisant devant, n'a pas pu s'empêcher de dire : « Euh... Tiago, j'ai l'impression que votre épouse n'est pas tout à fait comme ce que nous avions découvert auparavant. »
