Chapitre 17 : la voiture décapotable Le soleil tape doucement sur les pavés de la rue, et Rebecca marche d’un pas calme, son sac à l’épaule. L’air frais du matin lui fait du bien. Elle essaie d’oublier la nuit passée, le trouble encore imprimé dans sa poitrine.Ne pense plus à Gregory. Concentre-toi sur ton travail… sur ta vie, se répète-t-elle en inspirant profondément.Soudain, un bruit assourdissant déchire le calme.Une voiture décapotable surgit à toute allure, la musique résonnant si fort que les vitres des boutiques vibrent légèrement.— Mais qu’est-ce que… ! murmure Rebecca, écarquillant les yeux.La voiture la frôle si brusquement qu’elle trébuche en arrière, perd l’équilibre et tombe sur le trottoir. Le choc la surprend plus que la douleur.Elle relève la tête juste à temps pour voir un groupe de jeunes surexcités dans la voiture. Le conducteur rit aux éclats, tenant d’une main le volant, tandis que de l’autre, il enlace une femme assise à califourchon sur ses genoux
— Intéressant… Avant, tu allais jusqu’à m’essuyer le corps sans que je le demande. Tu étais toujours prête à m’aider, à me toucher. Et maintenant ?Rebecca serre les dents, refusant de répondre.— Maintenant, tu trouves des excuses… continue-t-il, son regard brillant d’une lueur ambiguë. Qu’est-ce que c’est ? Un jeu de séduction ? Tu veux que je te supplie ?Rebecca tourne brusquement la tête vers lui, ses yeux lançant des éclairs.— Gregory, arrête tes insinuations. Ce n’est pas un jeu.— Vraiment ? Il penche légèrement la tête, son sourire s’élargissant. C’est drôle… tu fais semblant d’être distante, mais je te connais, Rebecca.— Non, tu ne me connais pas. Sa voix tremble légèrement, mais elle garde la tête haute.Gregory s’immobilise, la fixant quelques secondes sans rien dire. Un silence lourd s’installe.Puis, soudain, il hausse les épaules, comme s’il abandonnait.— Très bien.Il se détourne, s’approche de l’autre côté du lit et s’allonge lourdement, ses cheveux encore dégoulin
La vieille dame tente de se lever, mais une grimace déforme son visage. Elle pose une main sur son bas du dos, soupirant.Rebecca, attentive, s’approche aussitôt.— Votre dos vous fait encore mal ?— Oh… un peu. Rien de grave, ma chérie, ne t’en fais pas.Mais Rebecca s’agenouille déjà près d’elle, posant doucement ses mains sur ses épaules. Ses gestes sont précis, délicats.— Laissez-moi vous masser, grand-mère. Ça va vous soulager.La vieille dame la regarde avec émotion, puis hoche la tête, se laissant faire.Rebecca commence à masser doucement, ses doigts suivant avec soin les points de tension. Chaque mouvement est attentif, tendre, comme une caresse réconfortante.— Oh… Rebecca… soupire la vieille dame, un sourire paisible aux lèvres. Tu es vraiment douée… et si douce…Rebecca esquisse un sourire timide, concentrée sur ses gestes.— J’ai appris un peu… il y a longtemps.La grand-mère ferme les yeux, détendue.— Tu es un ange, ma chérie… Gregory a beaucoup de chance d
Chapitre 15:Entre deux véritésLe matin, Rebecca se lève tôt, même si la nuit a été courte. Ses paupières sont lourdes, encore gonflées par les larmes de la veille. Elle se regarde un instant dans le miroir, soupire et se force à sourire.Il faut avancer. Comme si tout allait bien.Elle enfile une blouse simple, attache ses cheveux avec soin et quitte l’appartement. Ses pas résonnent dans le couloir silencieux, son cœur battant avec une étrange lourdeur.Au travail, l’air frais et le parfum d’alcool médical l’accueillent. Elle salue rapidement ses collègues, évitant les regards trop insistants.Mais, à peine a-t-elle posé ses affaires, qu’elle croise Richard, debout près de la salle de massage.Elle se fige, légèrement mal à l’aise. Ses doigts se crispent sur son sac.— Rebecca. Sa voix est douce, sans reproche.Elle incline la tête, esquissant un petit sourire nerveux. Son regard glisse un instant sur lui, mais elle détourne aussitôt les yeux.Hier soir… J’y ai pensé. J’ai vr
Chapitre14: L’ironie d’un matinGregory se tient appuyé contre le chambranle de la porte, un sourire presque imperceptible aux lèvres. Rebecca, encore en chemise de nuit, tente de l’ignorer en fouillant dans le tiroir de la salle de bain. Elle prend sa brosse à dents et le tube de dentifrice, espérant qu’il s’en aille.— Qu’est-ce que tu fais là ? grogne-t-elle, sans même tourner la tête.Gregory hausse les épaules, son regard brillant d’un éclat amusé.— Je vais me brosser les dents, moi aussi.Rebecca se fige, les yeux rivés sur son reflet dans le miroir.— Ici ? Avec moi ?— Oui. Gregory s’avance sans attendre sa réponse, attrape sa propre brosse à dents qu’il a sortie de nulle part sans doute récupérée hier soir et se place à côté d’elle.Rebecca soupire, visiblement contrariée, mais il ne bouge pas. Il est si près qu’elle peut sentir la chaleur de son épaule effleurer la sienne.Elle baisse la tête, concentrée sur le lavabo, mais dans le miroir, elle aperçoit son propre
Ses cheveux défaits retombent sur l’oreiller, et ses lèvres, encore légèrement rougies par l’alcool, se soulèvent à un rythme lent. Elle dort, comme si elle s’était abandonnée après toute la tension de la soirée.— Pas ce soir, grand-mère. Sa voix est plus douce qu’il ne l’aurait voulu. Elle… elle a un peu bu. Elle est fatiguée. On viendra demain, d’accord ?Un petit silence précède la réponse de la vieille dame.— Ah… je comprends. Elle soupire avec satisfaction. Mais prends soin d’elle, Gregory. Une femme, surtout une bonne femme comme Rebecca, ça ne se néglige pas. Traite-la bien, tu m’entends ?Gregory reste muet un instant, ses yeux toujours fixés sur la silhouette endormie de Rebecca. Son cœur se serre légèrement. Elle n’a aucune idée à quel point il est troublé depuis qu’elle a décidé de le quitter.— Oui, grand-mère. Sa voix est basse, presque un murmure. Je m’occuperai d’elle.Il raccroche, mais reste un long moment debout près de la porte, à la regarder dormir. Elle n