Chapitre 1 Divorce

« Oliver, je t’ai épousé il y a trois ans, mais tu ne m’as jamais aimée... Je renoncerai à ce mariage, tu peux rester avec ta première amoureuse... Après ce soir, tu pourras aller la retrouver. Maintenant, il te faut me donner une compensation. »

Après avoir prononcé ces mots, Katherine s’est approchée d’Olivier et l’a embrassé sur la bouche. Elle avait pris son courage à deux mains avant de faire cela.

Elle savait que ce n’était pas un bon moyen, mais elle se sentait douloureuse, car elle avait aimé cet homme trop longtemps.

À ce moment-là, elle ne voulait qu’avoir un petit réconfort.

« Katherine, tu es trop audacieuse ! »

Oliver a claqué des dents, l’air surpris et furieux. Il voulait repousser cette femme, mais il ne pouvait rien y faire.

« Oui, j’ai essayé de prendre courage. »

Des larmes ont coulé sur le visage de Katherine. Elle voulait simplement faire l’amour avec son amoureux pour une fois.

Oliver était furieux, mais l’action de Katherine a attisé son désir sexuel.

La situation est ainsi devenue incontrôlable.

...

Le lendemain, juste après l’aube, Katherine s’est réveillée.

Avec beaucoup de difficultés, elle a sorti le contrat de divorce du tiroir qu’elle avait rédigé il y a longtemps. Elle l’a posé sur la table de chevet, puis elle a contemplé l’homme sur le lit...

« Oliver, tu es libre. À partir de maintenant, nous sommes séparés et n’avons plus rien à voir l’un avec l’autre. »

Katherine a marmonné, puis a détourné son regard et s’est retournée pour partir.

En sortant de la villa, elle avait le cœur brisé.

Tombée amoureuse d’Olivier quand elle était adolescente, elle l’avait aimé pendant sept ans et elle ne l’avait jamais oublié. Son plus grand souhait était de pouvoir l’épouser, malheureusement, Olivier la détestait...

Il y avait trois ans, le grand-père d’Olivier était gravement malade. La famille Martin avait compté organiser une cérémonie de mariage pour chasser le malheur. Après avoir mené une enquête, la famille Martin avait choisi Katherine.

Le père et la belle-mère de Katherine, qui étaient avides d’argent, l’avaient envoyée chez les Martin sans hésitation.

À cette époque, Katherine était folle de joie, attendant avec impatience sa nuit de noces.

Mais lorsque Oliver était apparu, il lui avait dit d’un air dégoûté :

« Katherine, tu devrais savoir que j’aime Florence Laroque. C’est elle qui est qualifiée pour être ma femme, tu n’en es pas digne ! »

Katherine savait que Oliver ne l’aimait pas du tout, mais elle gardait naïvement l’espoir qu’un jour, elle serait capable d’émouvoir cet homme.

Au cours des trois dernières années, elle avait travaillé avec diligence et s’était efforcée d’être une bonne épouse. Tous les soirs, elle cuisinait de ses propres mains juste pour qu’il puisse prendre des plats délicieux. Chaque jour, quelle que soit l’heure, elle devait attendre son retour. Lorsqu’il était ivre, elle s’occupait de lui personnellement. S’il était malade ou blessé, elle s’inquiétait plus que quiconque. Chaque année, en hiver, elle l’aidait à allumer le chauffage et elle se levait tôt le matin pour réchauffer ses vêtements.

Cependant, tous ses efforts étaient en vain.

Avant-hier, lors de l’anniversaire de Katherine, Oliver avait accompagné Florence à l’hôpital.

Katherine avait enfin compris qu’elle n’était rien aux yeux d’Olivier.

Cet homme ne tenait qu’à Florence.

Katherine, déçue, s’est enfin détrompée.

…

Lorsqu’Oliver s’est réveillé, il était déjà dix heures du matin. Il n’avait qu’une envie, c’était d’étrangler Katherine.

En tant que président du Groupe Martin, il était toujours connu pour sa sagacité. Il avait connu un grand succès dans le monde des affaires, mais il avait été trompé par sa femme.

Furieux, il a regardé autour de lui pour chercher Katherine, et a vu par hasard les documents posés sur la table de chevet.

« Qu’est-ce que c’est ? »

Oliver a froncé les sourcils et a pris le papier pour y jeter un coup d’œil.

Les mots « accord de divorce » lui ont instantanément sauté aux yeux.

En le lisant, il s’est dit :

« Cette femme est vraiment riche d’astuces. »

Oliver ne croyait tout simplement pas que Katherine divorcerait de lui. Avec un visage sombre, il est descendu et a demandé à la gouvernante :

« As-tu vu Katherine ? »

Jacques a immédiatement répondu :

« Elle a quitté la maison avant l’aube avec sa valise. »

Oliver s’est figé.

......

Six ans plus tard.

Au pays Y, à l’Institut de recherche médicale.

Katherine venait de sortir du laboratoire de recherche lorsqu’elle a entendu son assistante Linda dire :

« Professeur François souhaite que vous veniez dans son bureau. »

Katherine n’avait pas dormi de la nuit et était encore un peu endormie, mais cette nouvelle l’a réveillée instantanément.

« A-t-il dit ce qu’il y a ? Est-ce que les résultats de la recherche ont encore été sabotés par mes deux enfants espiègles ? »

« Apparemment. »

Linda a répondu, avec un regard compatissant.

Sa patronne était extrêmement compétente. À un jeune âge, elle s’était créé un nom dans le monde médical et était devenue l’étudiante préférée de François Dupont. Elle n’avait jamais été réprimandée pour quoi que ce soit de sérieux, mais souvent, ses deux enfants lui causaient des ennuis.

Linda l’a consolée.

« Tu n’as pas quitté le laboratoire de recherche depuis trois jours, Damien et Julien s’inquiètent pour toi, c’est pourquoi ils ont fait des histoires dans le bureau du Professeur François tous les jours. J’ai remarqué que les cheveux du Professeur François sont devenus plus blancs. »

Katherine a ri.

Il y avait six ans, après avoir divorcé d’Olivier, elle avait quitté le pays. À l’origine, elle avait prévu de poursuivre ses études, mais à sa grande surprise, elle était tombée enceinte. Elle aurait pensé à l’avortement, mais lorsqu’elle était arrivée à l’hôpital, elle était revenue sur ses idées.

Finalement, elle avait choisi de donner naissance à ses enfants, et avait dès lors deux fils et une fille. Au moment de l’accouchement, la fille est décédée par manque d’oxygène. Il ne lui restait ainsi que deux précieux fils nommés Damien et Julien.

En pensant à ces deux garçons talentueux, Katherine se sentait très heureuse, mais à l’idée d’avoir à subir les réprimandes à leur place, elle a soupiré.