Laure était tellement furieuse après les remarques de Théo et Isabelle, qu’elle a tapé du pied ! Les insulter pour leur honte, c’était presque les complimenter !Il s’agit là d’un sophisme éhonté consistant à faire passer des vessies pour des lanternes ! Pour jongler avec les mots comme ça, pourquoi ne pas envisager une carrière dans le stand-up ? Elle était persuadée que cet homme aurait pu faire rire n’importe qui.Voyant que Laure restait momentanément muette, incapable de lui répondre, Théo a ajouté de l’huile sur le feu avec un air suffisant :« Alors, où sont les preuves ? »Laure restait figée sur place, les poings serrés. Premièrement, elle n’avait vraiment pas rencontré le nouveau mari d’Estelle, et elle ne savait pas quel argument utiliser pour réfuter les accusations d’adultère. Deuxièmement, elle ne pouvait vraiment pas fournir les preuves que Théo demandait…Pendant les cinq années où Théo était avec Estelle, ce n’est que la première année qu’il était vraiment attaché à
Il a posé son regard sur Estelle qui se tenait là, son visage arborant une froideur saisissante, puis il a lancé d’un ton empreint de dérision : « Tu es prompt à réagir. Tu es venu si rapidement. »« Si je ne venais pas, rester là à vous observer, toi et Isabelle, maltraiter Laure, ça ne serait pas dans mes habitudes. »Cette jeune femme, habituellement douce et faible, a adopté soudain une attitude d’une fermeté surprenante.« Pourquoi dis-tu ça, ma sœur ? Je suis simplement franche. Je n’ai pas maltraité Laure ! »Entendant cela, Isabelle s’est dégagée vivement des bras de Théo, ses grands yeux humides ouverts, semblant innocente, malgré elle, et se replaçant devant des caméras.« Je voulais juste que Laure te persuade de rentrer plus tôt à la maison. Tu as eu une dispute avec maman hier, et elle m’a tout raconté. Elle s’inquiète pour toi. »« Arrête avec ta fausse sollicitude. À travers tes paroles, tout ce que tu dissimules, c’est de la raillerie et de la provocation. Ne crois pas
Les journalistes, ayant capté ces paroles, se comportaient tels que des requins flairant le sang, poussant avidement leurs micros en avant.Chrétien, fronçant les sourcils face à l’impatience des journalistes devant lui, est demeuré calme, assurant la protection d’Estelle derrière lui.Ce n’est qu’à cet instant que les journalistes ont pris conscience de la présence de l’homme devant eux et se sont figés, les yeux écarquillés, se demandant s’il s’agissait bien du gigolo dont Théo avait parlé.Quelle mascarade internationale ! Théo était-il aveugle ? L’aura de l’homme devant eux étaient d’une puissance remarquable, son comportement élégant et distant a laissé entrevoir une habitude à donner des ordres depuis des années, dégageant une autorité incontestable. Comment un individu de cette envergure pourrait-il dépendre de la richesse d’une femme pour subvenir à ses besoins, comme l’avait décrit Théo ? Avait-il peur de perdre la raison, n’est-ce pas ?Après la réaction figée des journalis
Les journalistes, saisis par les mots de Théo, se retrouvaient désemparés, leurs regards fuyants et échangés en silence. Mais aucun ne semblait se soucier des dires de Théo.Même le plus obtus des observateurs aurait remarqué la stature de cet homme, sa position de pouvoir incontestable. Nul ne songerait à défier cette figure de proue, seul un esprit enragé, tel que Théo, aurait l’audace de le désigner comme un « amant ». Les paroles d’Estelle, déjà assez explosives pour faire la une, il faisait que l’on garde de la prudence et de la retenue pour ne pas froisser les susceptibilités.Les médias présents maîtrisaient l’art subtil de l’analyse, pesant chaque mot et geste.Chrétien, affublé du titre équivoque d’« amant », arborait un sourire serein, indemne de toute perturbation.« Vous avez raison de dire que je suis son amant, » a-t-il affirmé, imperturbable.À ces mots, Estelle et Laure ont jeté un regard d’incrédulité vers Chrétien.Estelle ne pouvait s’empêcher de trouver Chrétien s
Théo observait la voiture s’éloigner, son visage marqué par l’ombre de ses pensées qui s’évadaient. Il semblerait qu’Estelle, cette femme, ait véritablement atteint le rang d’un homme puissant ! En cet instant, il s’est remémoré la menace proférée par cet homme, et un sinistre pressentiment s’est emparé de son cœur.Isabelle, elle aussi, ressentait un mauvais pressentiment. Avec une pointe d’anxiété, elle a demandé à Théo : « Théo, après ce qui s’est passé tout à l’heure entre Estelle et cet homme, j’ai un mauvais pressentiment. Est-ce que tout ira bien ? »Le regard de Théo s’est posé sur le visage délicat d’Isabelle, et la colère qui animait son cœur s’est atténué légèrement. Il lui a adressé un sourire réconfortant et a répondu : « Ne t’en fais pas, je vais m’occuper de tout. »Isabelle a relâché alors un soupir de soulagement.À l’intérieur de la voiture sport, Laure était assise à l’arrière, abasourdie, fixant les équipements de la voiture sans ralentir pendant un long moment.Ass
Les joues d’Estelle s’empourpraient au fil des paroles de Laure, tandis qu’un sentiment de chaleur a éclos dans son cœur. Cette amie déployait une bienveillance authentique envers elle, une douceur qui enveloppait Estelle.Cependant…Estelle s’est crispée, désorientée, et a pensé : « Laure, il y a des limites à ton imagination débordante ! Ne vois-tu pas que le corps de Chrétien émane déjà une aura d’une froideur incomparable ? »Surtout lorsque Laure a prononcé « Les crapauds à trois pattes sont rares, les hommes à deux pattes pullulent dans les rues ? », l’aura de Chrétien s’est muée en une lame tranchante capable de la transpercer.La peur s’est emparé d’Estelle, cette dernière redoutait que son récent mari, dans un accès de colère, ne stoppe brusquement la voiture pour réprimander sa meilleure amie.« Oh, Laure ! Si tu veux me dire cela, choisis un moment où Chrétien n’est pas là ! » s’est intérieurement écrié Estelle, impuissante.Mais avant que ses paroles sincères ne trouvent pa
« Pourrais-tu prendre soin d’Estelle ? » Les paroles de Laure ont figé l’atmosphère dans la voiture qui, un instant détendue, s’est crispée à nouveau, faisant palpiter le cœur d’Estelle.« Que fait Laure ? Je n’ai pas envie de me retrouver dans une autre situation tragique si rapidement ! » a pensé Estelle avec une pointe de tristesse.Chrétien a répondu d’un ton calme : « Bien sûr, je vais m’occuper d’elle, cela va de soi. » Malgré sa tranquillité apparente, sa détermination transparaissait dans ses paroles.L’inquiétude de Laure s’est légèrement dissipée, mais pas complètement.« Qu’as-tu comme garantie ? Tu sais que c’est ce que Théo m’avait promis autrefois, mais regarde maintenant ce qu’il a fait ! » Le ton de Laure s’est enflammé à l’évocation de Théo, mais elle a retrouvé rapidement son calme, « Je suis désolée, je suis un peu agitée. Je t’en prie, réponds à ma question. »Chrétien ne s’est pas retourné et n’a même pas jeté un regard à Laure. Concentré sur sa conduite, il co
La suite présidentielle de l’Hôtel Plaza,Une atmosphère dégoûtante flottait, empreinte de l’odeur suave d’une rencontre passionnée.Estelle Fritz observait les deux amants s’embrasser, un sourire moqueur s’est dessiné au coin de ses lèvres. Elle a serré les poings, regrettant d’être venue livrer le costume à Théo Prévôt pour le mariage du lendemain. Sans cela, elle aurait demeuré dans l’ignorance.Cinq années de jeunesse avaient été sacrifiées pour cet homme. Cependant, tel une bête ingrate, il l’avait impitoyablement trahie.« Estelle… Je l’aime de tout mon cœur… S’il te plaît, ne nous sépare pas. » Isabelle Fritz, la petite sœur d’Estelle, a pleuré à chaudes larmes, ses joues pâles étaient couverts de larmes, ses mains au cou de l’homme.Ce dernier a froncé légèrement les sourcils, entourait fermement la femme dans ses bras comme pour la protéger. Sa main large et fine tapotait doucement son dos en un soupir :« Je te l’ai répété maintes fois, la personne que j’aime, c’est toi. Pas