Chapitre 14

Tout en parlant, elle a pleuré à nouveau.

« Je ne dois pas pleurer souvent devant toi, je le sais, je ne veux pas être ainsi non plus, je pensais pouvoir ignorer les ragots de l’école, mais je ne peux pas... »

« Mon père a espéré que je me dépêche de chercher un mari pour me protéger, je me suis si plaint à lui à l’époque qu’il ne voulait que se débarrasser de moi tôt... »

« Maintenant je me suis mariée comme il voulait, mais mon mari est dans un état végétatif, je suis vraiment lésée, n’est-ce pas ? »

Elle était non seulement lésée, mais aussi furieuse.

Fatiguée de pleurer dans cette posture, Sylvie l’a changée, puis elle a directement serré Léo dans ses bras, son menton s’appuyant sur la poitrine de Léo, une main caressant son visage.

« J’ai entendu dire que tu étais la personne la plus difficile de la famille Raimond, et que tu savais bien comment résister à quelqu’un d’autre, mais ta femme a été brimée de la sorte, pourquoi ne te lèves-tu pas pour la défendre ? Sois un homme ! »

Tout en parlant, elle a découvert que les joues de Léo étaient vraiment élastiques et molles, elle a donc continué à les caresser et même à les pincer. Plus elle faisait comme ça, plus elle se sentait détendue, elle a même fini par sourire en disant : « Même si tu ne bouges pas du tout, tu m’as fait encore sourire, bravo ! »

...

Étant fatiguée de pleurer, Sylvie s’est endormie ainsi.

Emma venait tous les matins à sept heures trente voir son fils avant de pouvoir descendre prendre le petit déjeuner avec soulagement.

Auparavant, le garde-malade avait fini d’essuyer le corps de Léo et de l’habiller à cette heure-là, et Sylvie a naturellement repris ce genre de travail après qu’elle s’était mariée avec Léo.

Elle avait également l’habitude de se lever tôt en semaine, généralement à six heures, et sortait même courir après avoir nettoyé Léo.

Le lendemain matin, Emma a vu leur chambre silencieuse, elle ne les a donc pas dérangés et est directement descendue prendre le petit déjeuner, elle a attendu jusqu’à huit heures et n’a vu aucun mouvement, elle a décidé de frapper à la porte.

Sylvie dormait encore profondément, lorsqu’elle a vu Emma entrer dans la chambre, elle s’est figée sur le lit.

« Oh là là ! Qu’est-ce qui s’est passé ici ? », a demandé Emma d’un ton anxieux.

Elle a vu les pyjamas de Léo être froissés et tachés de mucus de couleur claire, elle a immédiatement affiché un air mécontent, s’empressant d’ordonner à une servante de prendre des pyjamas propres.

Après s’être reprise et avoir pensé à ce qui s’était passé hier soir, Sylvie s’est empressée de sortir du lit et se tenait debout, comme si une écolière avait commis une erreur, puis elle a dit à voix basse : « Maman, c’est de ma faute, et j’aime bouger dans mon sommeil, je... Je dormirai ce soir sur le sol avec ma couverture et ne recommencerai plus ! »

Emma a légèrement soupiré en aidant Léo à se mettre en pyjama.

« C’est la faute de maman, je n’ai pas pris soin de toi pour Léo », a répondu Emma.

Après avoir demandé à la servante de continuer à habiller Léo en pyjama, Emma s’est dirigée vers Sylvie et lui a tendu la main : « Sylvie, si tu es brimée, tu devras me les dire, je ferai tout ce que je peux pour te protéger. »

La tête baissée, Sylvie se sentait embarrassée, car elle s’était vraiment plainte de quelques choses hier soir, mais elle n’avait pas eu l’intention de blâmer Léo.

Elle s’était mariée avec Léo de son plein gré, et elle était traitée de manière très gentille par la famille Raimond, elle se sentait donc coupable.

« Maman, ne le comprends pas mal ! J’ai pleuré jusqu’à m’endormir hier soir parce que mes parents me manquaient et je n’ai pas pu me contrôler... Je te promets que je ne recommencerai plus. »

Emma a hoché la tête : « En effet, lorsque vous vous êtes mariés, Léo devait rendre visite à tes parents, il ira les voir avec toi quand il se sera réveillé. »