Graziella Je suis là, dans ses bras, le contrat devenu réalité. Et même si une partie de moi se débat encore, je sais que je ne peux plus revenir en arrière.La pièce est sombre, faiblement éclairée par des lumières tamisées qui dansent sur les murs, créant une atmosphère à la fois intime et troublante. Mon cœur résonne dans ma poitrine, comme une horloge compte à rebours les secondes qui me séparent de ce moment. Je m’avance, presque à mon insu, attirée par une force invisible qui m’invite à céder à l'inéluctable.Élias s'approche, son regard ne me quitte pas. Une tension palpable emplit l’air entre nous, mélange de désir et de peur, un écho de la lutte intérieure qui se joue dans mon esprit. Je me rappelle de mes promesses, de ce que j'ai accepté avec appréhension. Comment ai-je pu en arriver là ? Ma tête bourdonne de pensées contradictoires, mais le désir de lui plaire l’emporte, irrésistible, tel un torrent qui emporte tout sur son passage. Il m’attrape doucement par le bras, so
Graziella Les murs de la pièce tremblent sous le poids de notre passion, et je sens chaque vibration résonner à travers mon corps. Dans cette presque obscurité, où les lumières dansent comme des ombres furtives, je perds tout sens du temps. Élias m’attire à lui, et je plonge ma tête dans son cou, respirant son odeur musquée qui m’enivre et me rassure à la fois. Ici, il n’y a plus de place pour les doutes ni pour les regrets ; il n’existe que ce moment délicieux que nous créons ensemble.Sa main glisse le long de ma colonne vertébrale, faisant naître un frisson qui escalade ma peau. Chaque caresse est une promesse, une invitation à découvrir les recoins les plus secrets de nos désirs. Mon corps, déjà en émoi, réagit à chacune de ses attentions, vibrant avec une intensité dévorante. Je sens mon cœur s'accélérer, comme un tambour battant la mesure d'une danse délicieuse que nous ne faisons qu'entrevoir. Élias, avec sa mémoire des gestes savants, renforce son emprise sur moi. Il m’entou
Graziella La chaleur de l'instant est palpable, enveloppante, comme une couverture tissée d’étoiles. Je suis là, allongée contre Élias, mon cœur battant dans une cadence frénétique, un mélange d'excitation anxieuse et de doux émerveillement. Chaque souffle, chaque murmure entre nous semble créer une atmosphère d’intimité délicate, mais au-delà du plaisir, il y a cette sensation d'inexpérience qui me fige parfois dans l’émerveillement.Je m'étais souvent imaginée dans ce type de situation, rêvant d'une passion effrénée, d'une connexion charnelle sans égale. Mais ce qui se déroule ici et maintenant est tellement plus complexe, plus riche. Je n'avais jamais vraiment compris à quel point la vulnérabilité pouvait être à la fois déstabilisante et exaltante. Alors qu’Élias continue d’explorer mon corps, ses mains glissant sur ma peau avec une douceur à couper le souffle, je me sens comme une fleur qui s'épanouit timidement au soleil, découvrant la chaleur pour la première fois.Les sensatio
Graziella :Le matin se lève avec une douceur inattendue, les rayons du soleil filtraient à travers les rideaux. Ils dansent sur ma peau, me tirant doucement du sommeil. Je reste allongée quelques instants, enroulée dans des draps soyeux, et la mémoire des événements de la veille flotte encore dans mon esprit, comme un rêve dont je ne veux pas me réveiller. Mon cœur, apaisé et fatigué, se remet à battre à son rythme habituel, tandis que je sens un sourire se dessiner sur mes lèvres. Élias est à mes côtés, son souffle régulier témoigne de son état de sommeil profond. Je le regarde, préparant mon cœur à la vague de sentiments qu’il va provoquer en moi. Ses traits sont détendus, paisibles, et une inexplicable tendresse m’envahit. Je me remémore la chaleur de ses bras autour de moi, chaque doux contact, et je tremble encore à l’idée de notre intimité.Le sentiment d’inexpérience qui m’a assaillie la nuit dernière a laissé place à une nouvelle réalité, une douce anticipation. Je souris e
Graziella Le petit déjeuner s'écoule dans une ambiance de tendresse et de complicité. Élias et moi partageons des sourires complices tout en débattant de la nuit dernière, ressassant nos moments d'exploration avec une désinvolture feinte qui dissimule l'intensité de nos échanges. Chaque mot, chaque regard échangé entre nous crée un tissu d’excitations nouvelles, mais un sentiment plus profond commence à s’immiscer en moi, quelque chose qui me fait m’interroger sur la nature de notre relation.Après avoir fini de manger, Élias se lève et semble se plonger dans ses pensées, ses traits se durcissant un instant. Je l’observe, curieuse, alors qu’il se dirige vers le salon, l’air pensif. Finalement, il revient quelques minutes plus tard, un sourire mystérieux aux lèvres, portant avec lui une enveloppe noire qu'il dépose sur la table.- Graziella, j’ai quelque chose pour toi , dit-il, son regard pétillant d'enthousiasme et d'anticipation. Je sens un frisson de curiosité me parcourir et je r
GraziellaLe lendemain matin, la fatigue de la veille est toujours présente, mais elle s’efface peu à peu alors que je me prépare pour la répétition. Je n'ai pas eu d'autres choix que d'accepter sa décision , je suis dans une nouvelle maison plus grande et luxueuse . J'ai dit à ma mère que j'allais habiter maintenant avec une amie . Elle était un peu sceptique mais elle n'a rien dit . Mon chauffeur me dépose . Le matin a toujours ce goût d’incertitude, de possibilité, comme si chaque journée pouvait changer le cours de ma vie. Mais aujourd’hui, il y a une tension particulière dans l’air, quelque chose de différent que je ne peux pas encore identifier. J’enfile mon justaucorps, attache mes cheveux en un chignon serré, et je me regarde dans le miroir. C’est une image familière, celle de la danseuse concentrée et déterminée. Mais derrière ce reflet, il y a aussi la fille qui a signé un contrat avec lui. La danse est ma fuite, mais jusqu’à quand pourra-t-elle me sauver ?En arrivant au s
GraziellaLe temps semble se distordre, s’étirer, chaque seconde me frappant comme un coup de poignard. Les jours qui suivent l’annonce de mon nouveau rôle passent dans un tourbillon de répétitions intenses, de regards chargés de jugements, et de murmures discrets entre les coulisses. Le monde autour de moi s’est métamorphosé. Tout devient plus aigu, plus vibrant, comme si chaque geste, chaque mouvement de mon corps sur scène devait porter un poids plus lourd qu’auparavant . Il ne m'a pas appelé depuis la dernière fois . J’essaie de m’en tenir à ce que je connais : la danse. C’est mon refuge. C’est là que tout fait sens. Mais même dans ce domaine, les choses changent. La pression est palpable. Le rôle de la Sylphide, un personnage aussi pur qu’éthéré, exige de moi non seulement de la perfection technique, mais aussi de la grâce, un lien avec le public. Je suis censée incarner quelque chose de plus grand qu’une simple danseuse. Je dois être l’incarnation de l’inaccessible.Aujourd’hui
GraziellaLe rideau est tombé, mais je n'ai pas cessé de respirer. Les applaudissements résonnent autour de moi comme une mer d'échos lointains, me submergeant, me noyant. Mais tout est flou. Le monde autour de moi a disparu dans une brume épaisse. Ce qui reste, c'est la sensation persistante de l'effort, des muscles endoloris, du souffle court, et cette profonde solitude qui me colle à la peau. Même sous les félicitations, même dans la lueur de l'attention du public, je me sens terriblement seule.Je suis retournée dans les coulisses, la peau encore brûlante du contact avec la scène, le cœur toujours battant la chamade. Les costumes ont été retirés, mais je ne me sens pas déshabillée. Je me sens comme un autre corps, une autre identité que j'ai incarnée pour quelques instants. J'avais rêvé d'être cette étoile, cette Sylphide pure et irréelle, mais à cet instant précis, je ne sais plus si cette quête est encore la mienne. L'illusion de la scène se dissipe vite, et avec elle, la sensat
GraziellaJe suis dans ma loge, seule, comme à chaque fois après la représentation. La sueur perle sur mon front, mon cœur bat encore fort, comme une bête qui ne veut pas se calmer. Pourtant, malgré l’effort, je ne me sens pas vivante. Juste vide. Une coquille vide, prête à se briser sous la pression. La porte s’ouvre brusquement, et je n'ai même pas le temps de réagir. C'est Élias. Il entre sans un mot, ferme la porte derrière lui. Ses yeux sont sombres, fixant l’espace avec une intensité qui me coupe le souffle.« Tu n’as pas été parfaite ce soir. »Il ne sourit pas, il ne semble pas en colère. Il évalue. Comme toujours. J’ai l’impression de n’être rien d’autre qu’une œuvre d’art qu’il scrute sous un microscope. Son regard glisse sur moi, comme s’il cherchait une faille. Un détail qui cloche. Je reste silencieuse, le regardant, le souffle suspendu. Je sais ce qui va venir, même si je n’ai pas envie de l’entendre. Mais je sais que ce moment, il est inévitable. Il est là.« Élias, je…
GraziellaLe lendemain matin, je me réveille dans la même chambre vide. La lumière pénètre à travers les rideaux tirés, baignant l’espace d’un éclat terne, comme un souvenir effacé. Je suis debout en un instant, mes mouvements presque mécaniques. Mon corps est fatigué, brisé même, mais ce n’est pas la douleur physique qui me hante. C’est le poids de ce que je ressens, de ce que j’ai fait. Ce que j’ai accepté. Et cette sensation d’illusoire liberté qui me fuit à chaque respiration.Je me dirige vers la fenêtre, mes mains appuyées contre le verre froid. La ville est déjà en mouvement, bruyante, énergique, mais pour moi, chaque bruit me semble étouffé, lointain. Je suis sur un autre plan, un autre monde, où chaque geste semble dériver dans une mer d’incertitudes. Il y a des choix que j’ai faits, et d’autres qui m’ont été imposés, et maintenant, je n’arrive plus à distinguer où finit l’un et où commence l’autre.Hier soir, sur scène, tout était clair. J’ai dansé. J’ai donné le meilleur de
GraziellaL’odeur de la scène, le parfum du bois, de la poussière, et de l’alcool qui se mélange à l’odeur des costumes, m’envahit alors que je descends des coulisses. La lumière crue me frappe, me tirant de la transe dans laquelle je me suis laissée engloutir. Le public est encore là, mais tout me semble lointain, irréel. Les applaudissements résonnent, mais ils ne me parviennent plus comme des sons chaleureux. Ils sont froids, distants, comme une mer gelée qui me sépare de tout ce que j’ai cru vouloir.Je n’ai pas le temps de savourer ce que certains appelleraient la victoire. Mes pieds me portent sans que je le décide, m’éloignant de la scène comme un automate. Le bruit des applaudissements se transforme en un bourdonnement incessant dans ma tête. Je n’arrive pas à me débarrasser de cette sensation de vide qui me ronge de l’intérieur.Je m’enfonce dans les coulisses, me dirigeant vers ma loge. Mes mains tremblent légèrement en retirant le maquillage, en défaisant mes cheveux. Chaqu
GraziellaLe jour du spectacle arrive plus vite que je ne l’avais imaginé. Le matin, je me réveille épuisée, mes muscles endoloris par des heures de répétitions acharnées. Le miroir me renvoie une image familière, mais aujourd’hui, quelque chose a changé. Il y a cette lueur dans mes yeux, une inquiétude à peine perceptible mais bien présente. J’ai l’impression que tout ce que j’ai fait jusqu’ici, chaque pas, chaque mouvement, chaque nuit d’insomnie, m’a menée à ce moment précis. La scène. Le rôle principal. Le destin. L’écho de ma propre voix intérieure me rappelle que c’est plus qu’une performance. C’est la validation de tout ce que j’ai sacrifié.Je me lève lentement, mes jambes faibles sous la pression. Le silence de l’appartement semble me peser davantage que d’habitude. Il n’y a personne pour me dire que tout ira bien, que je suis prête. Juste un vide lourd, rempli de l’écho de mes propres doutes. Ma mère n’est toujours pas là, absorbée par son travail, comme toujours. La solitud
GraziellaLes jours qui suivent se transforment en une longue série de répétitions. Les matinées commencent tôt, souvent avant que la lumière du jour ne se lève, et mes jambes, habituellement si souples, sont marquées par l’usure du travail. Chaque mouvement est un effort, mais aussi une danse solitaire dans un monde où la perfection est une exigence constante. La pression est insidieuse, s’immisçant dans chaque respiration, chaque geste. Le rôle principal, celui que Clara aurait dû avoir, pèse sur moi comme une montagne, me rappelant à chaque instant que je n'ai pas eu le temps de m’y préparer, que tout m’est tombé dessus comme un choc brutal.Il y a cette tension invisible, mais palpable, qui flotte dans les coulisses du théâtre. Mes collègues, mes amis d’antan, me regardent autrement. Je les sens m’observer, évaluer, juger, et il y a cette distance qui se creuse peu à peu. Certains m’adressent des sourires crispés, d’autres évitent délibérément mon regard, comme si je devenais quel
GraziellaLe rideau est tombé, mais je n'ai pas cessé de respirer. Les applaudissements résonnent autour de moi comme une mer d'échos lointains, me submergeant, me noyant. Mais tout est flou. Le monde autour de moi a disparu dans une brume épaisse. Ce qui reste, c'est la sensation persistante de l'effort, des muscles endoloris, du souffle court, et cette profonde solitude qui me colle à la peau. Même sous les félicitations, même dans la lueur de l'attention du public, je me sens terriblement seule.Je suis retournée dans les coulisses, la peau encore brûlante du contact avec la scène, le cœur toujours battant la chamade. Les costumes ont été retirés, mais je ne me sens pas déshabillée. Je me sens comme un autre corps, une autre identité que j'ai incarnée pour quelques instants. J'avais rêvé d'être cette étoile, cette Sylphide pure et irréelle, mais à cet instant précis, je ne sais plus si cette quête est encore la mienne. L'illusion de la scène se dissipe vite, et avec elle, la sensat
GraziellaLe temps semble se distordre, s’étirer, chaque seconde me frappant comme un coup de poignard. Les jours qui suivent l’annonce de mon nouveau rôle passent dans un tourbillon de répétitions intenses, de regards chargés de jugements, et de murmures discrets entre les coulisses. Le monde autour de moi s’est métamorphosé. Tout devient plus aigu, plus vibrant, comme si chaque geste, chaque mouvement de mon corps sur scène devait porter un poids plus lourd qu’auparavant . Il ne m'a pas appelé depuis la dernière fois . J’essaie de m’en tenir à ce que je connais : la danse. C’est mon refuge. C’est là que tout fait sens. Mais même dans ce domaine, les choses changent. La pression est palpable. Le rôle de la Sylphide, un personnage aussi pur qu’éthéré, exige de moi non seulement de la perfection technique, mais aussi de la grâce, un lien avec le public. Je suis censée incarner quelque chose de plus grand qu’une simple danseuse. Je dois être l’incarnation de l’inaccessible.Aujourd’hui
GraziellaLe lendemain matin, la fatigue de la veille est toujours présente, mais elle s’efface peu à peu alors que je me prépare pour la répétition. Je n'ai pas eu d'autres choix que d'accepter sa décision , je suis dans une nouvelle maison plus grande et luxueuse . J'ai dit à ma mère que j'allais habiter maintenant avec une amie . Elle était un peu sceptique mais elle n'a rien dit . Mon chauffeur me dépose . Le matin a toujours ce goût d’incertitude, de possibilité, comme si chaque journée pouvait changer le cours de ma vie. Mais aujourd’hui, il y a une tension particulière dans l’air, quelque chose de différent que je ne peux pas encore identifier. J’enfile mon justaucorps, attache mes cheveux en un chignon serré, et je me regarde dans le miroir. C’est une image familière, celle de la danseuse concentrée et déterminée. Mais derrière ce reflet, il y a aussi la fille qui a signé un contrat avec lui. La danse est ma fuite, mais jusqu’à quand pourra-t-elle me sauver ?En arrivant au s
Graziella Le petit déjeuner s'écoule dans une ambiance de tendresse et de complicité. Élias et moi partageons des sourires complices tout en débattant de la nuit dernière, ressassant nos moments d'exploration avec une désinvolture feinte qui dissimule l'intensité de nos échanges. Chaque mot, chaque regard échangé entre nous crée un tissu d’excitations nouvelles, mais un sentiment plus profond commence à s’immiscer en moi, quelque chose qui me fait m’interroger sur la nature de notre relation.Après avoir fini de manger, Élias se lève et semble se plonger dans ses pensées, ses traits se durcissant un instant. Je l’observe, curieuse, alors qu’il se dirige vers le salon, l’air pensif. Finalement, il revient quelques minutes plus tard, un sourire mystérieux aux lèvres, portant avec lui une enveloppe noire qu'il dépose sur la table.- Graziella, j’ai quelque chose pour toi , dit-il, son regard pétillant d'enthousiasme et d'anticipation. Je sens un frisson de curiosité me parcourir et je r