Lisa
Je voulais te dire aussi que… je sais que la cohabitation ne sera pas toujours facile. Deux femmes, deux passés différents, des habitudes qui vont forcément s’entrechoquer. Mais je veux que tu saches une chose : je ferai tout pour que ça se passe bien entre nous. Je veux qu’on puisse bien s’entendre.
Elle me regarde, un doux sourire au coin des lèvres, et me serre dans ses bras.
— Ne t’en fais pas, ma chérie. Je le sens… Nous allons nous entendre, toi et moi.
Et c’est sur cette promesse silencieuse qu’elle m’aide à transporter les habits et toutes les affaires qu’elle m’a données dans ma chambre. Heureusement que le dressing est grand — un vrai coin de paradis pour n’importe quelle femme — tout rentre dedans sans difficulté.
Je suis encore surprise par tant de générosité. Je ne sais pas si je mérite tout ça, mais je sens que, peut-être, c’est le début de quelque chose de meilleur.
Une fois nos bras libérés, elle propose qu’on sorte manger un morceau pas loin de la maison. Le quartier est vivant, propre, et pourtant, je me sens toute petite dans ce nouvel univers.
— Je veux que tu connaisses un peu les environs, me dit-elle. Tu as un permis ?
— Non… jamais eu le temps… ni l’argent. Je prenais la vieille voiture de mon père pour me déplacer. Mais j’ai dû la vendre… pour rembourser une partie de ses dettes.
Elle me regarde longuement, son regard s’assombrit un instant, puis elle me prend la main.
— Ton histoire est vraiment… compliquée. Mais maintenant, ma sœur et moi, on est là pour toi. Tu n’es plus seule, Lisa. Tu ne l’es plus.
Je sens les larmes monter. Son regard est sincère, sa voix, pleine de chaleur. Ces deux sœurs ont vraiment un cœur en or.
— Et ta sœur ? Elle rentre quand ?
— Dans deux semaines. Après la Fashion Week de Tokyo. Ensuite, elle ira en vacances tous frais payés par son agence, avec ses collègues. Elle a une chance inouïe.
— Quelle vie ! C’est fou comme certains destins peuvent basculer.
— Oui… mais tu sais quoi ? Nous aussi, on a de la chance grâce à elle. Parce que tous les vêtements que les marques lui envoient, qu’elle ne peut pas porter, devine qui les porte à sa place ? Nous !
— T’as bien raison d’en profiter, lui dis-je en souriant.
Après notre petite escapade, on rentre à la maison. Et là, c’est une véritable transformation qui commence. Elle m’apprend les bases du maquillage : les nuances qui mettent mon teint en valeur, les tenues à assortir selon les occasions, les bijoux à porter, les chaussures à ne pas négliger. Un vrai cours de féminité express.
Je suis épuisée mais heureuse. Ce matin encore, je pleurais sur mon sort. Ce soir, je vais dormir le ventre plein, le cœur léger, et l’armoire pleine à craquer de vêtements et d’accessoires. Je rends grâce à Dieu.
Quand la maison s’endort enfin, chacune dans sa chambre, j’ai l’impression que mes rêves sont plus doux, et que l’avenir pourrait peut-être me sourire.
---
Le lendemain matin
Je me réveille dans un lit si moelleux que j’en ai presque envie de me rendormir. Mais non, aujourd’hui, je veux lui prouver que j’ai retenu sa leçon d’hier.
Je saute hors du lit, fonce dans la salle de bain. Une douche rapide, un coup de serviette, puis je m’installe devant le miroir. Je reproduis chaque geste qu’elle m’a montré : l’anticerne ici, le trait de liner fin là, un chignon rapide mais élégant, une robe fluide aux tons neutres, des talons discrets, un sac assorti. Et pour parfaire le tout : une touche de parfum. Un parfum qui dit je suis prête à affronter le monde.
Quand je sors de la chambre, elle est là, dans le salon, en train de siroter son café.
Elle me regarde… et reste sans voix.
— Wahou… Tu es sublime. Vraiment. Tu as su mettre en valeur tes beaux yeux avec ce trait de liner. Et ce chignon, il est parfait. Tu rayonnes, ma chérie. Tes jambes sont interminables avec ces chaussures. Franchement… tu es magnifique.
Ses mots me touchent. Je suis émue. Fière. Heureuse. Pour la première fois depuis des années, j’ai l’impression d’être vue autrement que comme une fille paumée. J’ai envie d’y croire.
---
Harry
Je me réveille… épuisé.
La nuit a été un calvaire. Elle… cette fille… cette ensorceleuse. Elle me hante. Elle a pris possession de mon esprit. Impossible de penser à autre chose. Impossible de dormir sans la voir dans mes rêves.
Je la revois encore… ses yeux, ses lèvres, ce moment où j’ai failli l’embrasser. Et dans mes rêves… elle revient, elle me supplie du regard. Elle veut que je la prenne, là, maintenant, sans retenue. Mais elle me repousse aussi. Un paradoxe insupportable.
Je vais dans la salle de bain. Mon reflet dans le miroir me dégoûte. Des cernes sous les yeux, la mine grise. Je suis en train de perdre pied. Mon corps, lui, ne ment pas : il est tendu, désespéré.
Je me déshabille, prends une noisette de gel, et je commence à me soulager lentement, en pensant à elle. À ses lèvres sur moi. À ses mains. À sa voix. Je ferme les yeux et je la vois. Je frémis.
Cinq minutes plus tard, je relâche la tension. Un soupir m’échappe. Bon sang.
Mais cette histoire n’a aucun sens. Je devrais mener une enquête sur elle. C’est peut-être une sorcière, une manipulatrice, une illusion.
Comment expliquer qu’elle soit aussi… banale le matin, et pourtant si terriblement belle l’après-midi ? Comment expliquer cette obsession ? Pourquoi je pense à elle le jour, la nuit, à chaque seconde ?
Je me perds. Elle va finir par me rendre fou. Je ne ressens pas ça d’habitude. C’est dangereux.
Très dangereux.
Harry - Que je suis chanceux, ce soir, deux belles femmes de chaque côté, qu'elle honneur vous me faites .Il nous tend à chacune un bouquet de fleurs .- Pour mes belles dames.- C'est nous qui sommes chanceuses , avoir comme invité le plus prisé des célibataires de la ville quoi demander de mieux ?Nous arrivons au restaurant, les serveurs sont aux petits soins pour nous, Harry, nous commande des plats très chers qui sont vraiment délicieux .Après le repas, nous dégustons des bonnes glaces, sauf lui, il a pris juste un café. - Alors ma belle , comme tu l'as si bien dit tout à l'heure, je voudrais avec respect vous demander la permission de sortir avec ta sœur.- Je vais te mettre en garde avant toute chose, si jamais, tu l'as fait pleurer ne serait que, pendant une seconde, tu verras de quel bois je me chauffe.- Je jure sur mon honneur que je ne lui ferai jamais de mal. Pas intentionnellement, bien sûr.- Peu importe que ce soit intentionnelle , ou pas, je ne veux pas la voir tr
Lisa- Avec cette promesse de dîner, je sais que je vais bien dormir. Je t'embrasse.À demain.Je vais me coucher les yeux brillants d'espoir.Je me réveille le matin heureuse, l'avenir sera radieux, j'ai hâte de revoir ce matin.Je m'habille, et sors rejoindre Miranda.Qui m'attend déjà dans la cuisine avec deux grands bols de café.Nous prenons le chemin du travail.Je rentre dans mon bureau pour trouver un bouquet de fleurs, des roses rouges, quelle attention ! Avec un mot :- une belle rose pour une belle femme dans une belle journée. j'ai hâte de te voirJe prends mon calepin, pour aller prendre des notes au cas où.Je me rends dans son bureau, et je le trouve assis dans son fauteuil. Il se lève quant-il le voit , et vient à ma rencontreIl me prend dans ses bras et m'embrasse passionnément.- Tes lèvres m'ont manqué ,tu m'as manqué . Est ce que je t'ai manqué aussi ?- Tu ne m'as pas demandé la permission avant de m'embrasser !- J'attends toujours ma réponse, veux-tu être ma pe
LisaSes lèvres quittent les miennes à regret.Le temps semble suspendu entre nous, comme si la pièce retenait son souffle.Ses yeux me captivent, sombres et brûlants à la fois.— À demain, murmure-t-il d’une voix basse.Rêve à moi.Je me détourne, encore étourdie. Mon cœur cogne dans ma poitrine, si fort que j’ai l’impression qu’il résonne dans tout le couloir.Je descends, fébrile, et retrouve Miranda dans la voiture. Elle pianote sur son téléphone, l’air impatient.— Tu en as mis du temps ! s’exclame-t-elle en levant les yeux vers moi. Tout va bien ?Je me glisse sur le siège passager, referme la portière doucement.— Oui… j’étais avec le boss.Elle arque un sourcil, suspicieuse.— Ne me dis pas qu’il t’a encore fait pleurer ?Je secoue la tête, un sourire timide aux lèvres.— Non. C’est tout le contraire cette fois… Il veut devenir mon petit ami.Elle freine brusquement, les yeux écarquillés.— Quoi ? Ton patron ? Harry ? Non, attends, je rêve !Je ris doucement.— Je t’assure. Il
LisaJe sens encore la chaleur de ses lèvres sur les miennes quand je quitte le bureau.Ce n’était qu’un baiser furtif, à peine un effleurement, mais il a suffi à mettre le feu à mon sang.Je cours presque jusqu’à la porte, cherchant à échapper à la confusion de mes pensées.Mais à peine la poignée tournée, je tombe nez à nez avec Patricia.Elle est plantée là, collée contre le battant, l’oreille encore tendue.Ses yeux s’arrondissent, ses joues se colorent de honte, mais elle relève aussitôt le menton, arrogante.Je sais qu’elle a tout entendu.Et je sais qu’elle ne digère pas ce qu’elle vient de surprendre.Je ne dis rien, je me contente de laisser la porte grande ouverte, assez pour qu’Harry la voie, elle, figée comme une voleuse.Je prends une inspiration, maîtrise ma voix.— Entre, Patricia. Ça tombe bien, j’ai justement à te parler.Ma phrase claque dans le silence.Elle fronce les sourcils, surprise par mon ton.Je n’attends pas sa réponse. Je tourne les talons, quitte le burea
LisaElle se retourne pour me lancer un dernier regard avant de s’éloigner vers son bureau.Je reste un instant plantée là, le cœur battant plus vite que je ne l’aurais voulu.Puis il m’appelle.— Entre.Sa voix est calme, presque douce, mais je sens l’autorité sous-jacente.Je pousse la porte du bureau et referme derrière moi. L’air y semble plus chaud, plus dense.Il dépose son sac sur la table, fait quelques pas, puis se tourne vers moi.— Pourquoi tu m’as fui hier ?Il ne crie pas, mais le ton me fige sur place.— Regarde-moi quand je te parle.Je relève lentement la tête. Son regard me cloue. Intense, sombre, difficile à soutenir.— Pourquoi ? répète-t-il, un peu plus bas. Qu’est-ce que je peux répondre à ça ?— Pour rien, monsieur, dis-je dans un souffle.— Approche-toi.Je reste immobile.— Je ne peux pas, monsieur.— Pourquoi ? Je ne vais pas te manger. Allez, viens.Je fais un pas, puis un autre, comme attirée malgré moi.Quand j’arrive devant lui, il glisse ses doigts autour
Harry Je n'ai jamais ressenti une sensation pareille, si une fois mais pas aussi intense. Mes pensées dérivent vers mon frère, la fois où j'ai ressenti cette sensation, il y a de cela cinq ans, j'ai rencontré une belle et jeune fille, c'était le coup de foudre.elle est devenue ma copine au bout d'un mois, nous avons passé six mois de bonheur, jusqu'au jour où mon frère est venu d'un de ses voyages . Nous habitons à ce moment-là avec notre mère qui ne voulait pas que nous prenions notre indépendance. Malgré que chacun de nous avait sa garçonnièreMon frère a séduit ma copine au yeux et à la barbe de tous, même ma mère n'a rien vu .Ils ont passé six mois à se moquer de moi, quand elle a su qu'il voulait juste coucher avec elle pour me faire du malElle s'est concentrée sur moi pour qu'on se marie, elle n'était avec moi que pour mon argent. Quand j'étais prêt à l'épouser mon frère me dit qu'elle se moque de moi, je n'ai pas voulu l'écouterLa veille de mon mariage, il m'a envoyé des p