Traversant la forêt à course de chasse, Aron prêtait une attention particulière à chaque odeur et à chaque bruit parce que cela lui permettrait de repérer un danger ou autre. Jusqu’à ce qu’il arrive dans la maison de la meute, il n’avait rien constaté et c’était déjà mieux. Il entra dans la pièce qui était uniquement réservée à lui où il reprit sa forme humaine. Il se changea vu que ses vêtements étaient en lambeau et sortit par la suite. Il croyait avoir le temps de souffler un peu mais Saga se présenta à lui et il pouvait lire de l’inquiétude dans ses yeux.
« à quel niveau sont les dégâts ? » demanda-t-il la voix voilée de colère.
« Je pense qu’elle a eu de la chance pour aujourd’hui mais ça ne sera pas toujours pas pareil, Aron. Je pense que cette attaque était juste un avertissement qu’on devrait prendre au sérieux. La meute est en danger et si je me fie à mon instinct, je dirai que la meute est encore bien plus en danger maintenant. »
Aron ne ressentait pas la même chose. Ce danger que Saga disait ressentir, ce n’était pas le cas pour lui mais pour sa meute, en tant qu’Alpha, il se devait d’assurer leur sécurité. Il enfouit ses mains dans les poches de son pantalon et se mit à arpenter la pièce lorsqu’un bruit depuis l’extérieur attira son attention. Il sortit à la vitesse d’éclair et grâce à la finesse de son ouïe, il réussit à comprendre la provenance de ces bruits. Il ne pouvait pas s’y rendre alors, il attendit.
« On doit faire quelque chose, Aron. »
« Je sais mais il va falloir que je sache d’abord ce qui se passe. Demande au responsable de Savior Moon High school de me retrouver ici dans moins d’une minute. »
Saga hocha la tête et Aron rejoignit l’intérieur l’esprit embrouillé. Il ne supportait pas qu’on sème de la terreur dans les cœurs des siens parce qu’il avait fallu qu’il sacrifie tant de chose dans sa vie pour reconstruire sa meute. Il n’allait épargner aucune personne ayant participé de près ou de loin à cette mascarade. Lorsqu’il entendit un raclement de gorge derrière lui, il se retourna et il était là.
« Des enfants blessés mais aucun mort, M. Dahl. »
« Et comment pouvez-vous expliquer cela ? »
« C’était une attaque bien spécifique qui ne visait qu’à semer de la terreur, ce qui a très bien réussi vu que les enfants sont tous terrifiés. C’est peut-être un avertissement et il faudrait prendre des mesures drastiques dès à présent pour préserver les nôtres. »
Aron serra les poings alors que le vert de ses yeux se colorait de sang. Terrifier les enfants était un très mauvais choix pour le provoquer. Ces enfants étaient l’espoir de Savior Moon afin de perpétuer leur race alors, il ne pouvait supporter que quelqu’un espère provoquer leur extinction.
« M. Dahl, nous pensons que cette lignée de chasseur existe toujours. »
Aron avait horreur lorsqu’on mentionnait ces personnes. Il ne supportait pas parce que c’était par leur faute si toute sa famille avait disparu à une époque. Il avait conscience qu’il n’avait plus assez de temps vu que tout semblait lui échapper.
« Vous allez vous rassurer de rassurer les enfants et le reste je m’en charge. »
Le responsable de Savior Moon High school s’en alla et Aron regarda Saga. Malgré le dévouement de son cousin, il avait toujours l’impression que quelque chose n’allait pas. Il pouvait entendre les pensées de chaque personne de sa meute lorsqu’il le souhaitait mais jamais celles de Saga ou sinon des rares fois.
« Je vais retourner au bureau maintenant. J’ai reçu le dossier du dernier des chasseurs et je vais voir qui est cet être aussi insignifiant qui ose me provoquer. »
« Homme ou femme ? » demanda Saga.
« Je n’en ai aucune idée. Je n’ai pas eu le temps de l’ouvrir parce que tu m’as appelé. Dès ce soir il y aura une solution à ce problème je te promets. »
« Je viens avec toi, Aron. »
« Tu ne peux pas venir avec moi parce que tu es comme le gardien de cette meute, Saga. Je te fais confiance pour veiller sur elle alors je te prie de rester ici. Je te ferai signe lorsque j’aurais lu. »
Saga ne dit rien et regarda Aron partir. Ça ne le dérangeait pas de veiller sur la meute comme il l’avait toujours fait mais connaissant la haine qui avait contaminé l’âme de son cousin, il voulait être avec lui lors de cette découverte parce que oui, les chasseurs l’avaient privés de ses parents depuis très longtemps. Ils avaient toujours massacrés les loup-garou, les voyant comme une espèce dangereuse à exterminer.
Aron était arrivé à l’entreprise et tenait le dossier dans sa main. Il le regardait avec appréhension comme s’il fallait faire un sacrifice avant qu’il ne l’ouvre. Il décida de le faire enfin lorsque les coups se firent entendre à la porte de son bureau. Avant même qu’il se retourne, la porte s’ouvrit sur Saga.
« Je me souviens t’avoir demandé de ne pas venir, Saga. Que fais-tu là ? »
« Je te connais très bien Aron et je préfère être avec toi. »
Il ne pouvait pas le renvoyer alors, il accepta de le laisser rester. Il alla s’asseoir dans son fauteuil de bureau et ouvrit le Dossier. Il avait demandé tout concernant cette personne jusqu’aux photos récentes afin de la repérer plus facilement.
« Liv Larsen, âgée de vingt-quatre ans… »
Aron s’arrêta un moment ne voulant même plus continuer cette lecture. Seulement vingt-quatre ans et une jeune fille pareille parvenait à semer la terreur dans les cœurs des siens ? C’était inacceptable, vraiment inacceptable. Il fit tourner la page et ce qu’il vit le statufia sur place. Des souvenirs de quelques heures plus tôt refaisaient surface dans son esprit, il voulait penser avoir rêvé mais non, ce n’était pas possible.
Cheveux couleur miel descendant jusqu’au creux de ses reins, chemisier blanc enfilé dans un tailleur noir, ses longues jambes nues aussi parfaite et des escarpins noirs qui habillaient ses pieds. Cette image vivait dans son esprit depuis le moment où il avait rencontré cette jeune femme et là, il n’avait plus qu’un seul désir, la faire souffrir jusqu’à ce qu’elle demande pardon pour tout le mal que sa famille leur avait fait.
Sur cette image dans les dossiers, elle souriait, laissant voir sa dentition parfaite qui aurait séduit n’importe quel homme. Elle était le mal incarné dont il fallait s’en débarrasser.
« Que se passe-t-il, Aron ? Connais-tu cette Liv Larsen ? »
« Pas du tout mais maintenant j’aimerais la connaitre. Je me serai attendu à tout mais pas à une jeune femme au visage d’ange. C’est fou comme les apparences sont trompeuses. »
Saga récupéra la photo qu’il se mit lui aussi à regarder avec beaucoup d’attention. C’était vrai que la fille en question était belle mais même les belles femmes méritaient leur châtiment après trahison. Il était heureux que la coupable soit enfin retrouvée et comme ça, la terreur allait cesser.
« Peut-être que j’aurais dû empêcher ce qui s’est passé tout à l’heure si j’avais été plus vigilent, » dit Aron se souvenant qu’il avait rencontré Liv à l’entrée de la forêt.
« Mais que dis-tu ? »
« Rien du tout. Je ne vais pas donner une mort facile à cette fille sinon ça sera trop gentil de ma part. Je vais la faire souffrir comme elle le mérite. Je voudrais que tu appelles son patron, l’homme chez qui elle travaille et passe-lui un message. »
« Aron, dans ce monde il y a encore des personnes qui ne font pas les choses seulement parce qu’on leur demande mais parce qu’ils jugent si c’est bon ou pas. Que ferai-je si cet homme fait partir de cette catégorie de personne ? »
« Tu lui diras
que c’est de la part de M. Dahl. »
Marlène jugeait depuis quelques temps qu’elle ne se battait pas assez pour sa relation avec Aron et qu’il était temps qu’elle le fasse. Elle savait qu’il ne se rendait pas très souvent sur le territoire de sa meute et qu’il préférait vivre parmi les humains alors, il fallait qu’elle se rende en ville quoi qu’elle détestait cette atmosphère. Sachant déjà que son père lui refuserait cela, elle ne pensait pas l’avertir de son départ. Elle fila sous la douche et après avoir fini, elle s’habilla et alors qu’elle pensait être prête à partir, sa mère débarqua dans sa chambre. Elle avait souvent l’impression qu’elles n’étaient pas proches parce que sa mère, la Luna Maya avait très souvent l’habitude de se perdre dans ses pensées et la regardait quelques fois comme si elle était une erreur de la nature et à cause de tout cela, elle ne lui parlait pas trop de sa vie personnelle jugeant qu’il était mieux qu’elle garde tout ça pour elle.« Tu n’es pas descendu prendre ton petit déjeuner, Marlène.
La voiture roulait depuis quelques minutes et Liv n’avait pas osé demander à Aron où est-ce qu’ils allaient quoi que cette question lui faisait mal à la gorge. Il avait décidé de ne rien lui dire et elle se disait que c’était bien pour une raison. Elle l’avait trouvé nerveux et pensait que cela était arrivé par la faute de Saga parce que lorsqu’elle sortait du bureau d’Aron, tout allait bien.Lorsqu’elle détourna son regard de lui pour regarder la route, elle constata qu’elle remarquait cette route parce que le jour précédent, elle y était. Elle avait l’impression qu’elle connaissait déjà là où il l’amenait et pourtant elle ne voulait pas du tout le croire. Elle continua de garder le silence et ses doutes se confirmèrent au bout de quelques minutes.Il gara dans la cour et sortit. Il contourna la voiture pour ouvrir sa potière et elle sortit hésitante. Il prit son sac qu’elle avait presqu’oublié et passa devant elle. Elle avait du mal à le suivre parce qu’elle ne comprenait pas ce qu’
Une semaine plus tard, Dalhia rayonnait de bonheur parce qu’elle avait eu la facilité à s’habituer à la situation. C’était vrai qu’elle ne résistait pas lorsque Dominic lui jouait ses numéros de charme mais elle faisait tout pour que les autres ne remarquent rien.Il lui avait donné une panoplie de dossier à vérifier et elle ne pensait pas prendre sa pause déjeuner parce que ce dernier disait les vouloir.Il lui arrivait souvent de vouloir le bouder pour cela mais à chaque fois, il fallait qu’elle se souvienne qu’elle n’était pas sa femme et qu’elle était son assistante.La fameuse Carola avait encore appelé plusieurs fois lorsqu’ils étaient ensemble et comme toujours, son humeur changeait.Elle avait tout fait pour qu’il lui dise qui était cette Carola mais il changeait toujours de sujet.Se serait-elle mise en couple avec un homme fiancé ou même marié ?Elle craignait toujours que ce soit le cas mais jamais elle n’osait jamais le lui demander directement.Elle rangeait un énième dos
Ouvrant difficilement les yeux, Aron sentait une douleur vive au niveau de ses os et de ses muscles. Un poids reposait sur sa poitrine et l’étonnement était dû au fait que ce poids n’était pas mortel. Il leva la main pour s’en débarrasser mais fut surpris de sentir une touffe de cheveux. Il glissa sa main plus bas et sentit un corps. Il laissa tomber sa main en fermant les yeux croyant qu’il hallucinait. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait d’un coup mais ça le troublait tellement. Il resta ainsi jusqu’à ce qu’il entendit des pas qui avançaient dans la pièce. Il ouvrit les yeux et vit Savannah, sa gouvernante. A ce moment, un détail frappa son esprit.« Je ne suis pas dans ma chambre, » dit ce dernier d’une voix grondante.Il entendit un soupire d’agacement qui ne venait pas de sa gouvernante mais de quelqu’un qu’il ne voyait pas. Il regarda celle qui était censée lui dire ce qui se passait et vit que son regard était posé sur lui. Il leva un peu la tête malgré ses douleurs et vit
Comme un gentleman, Aron ouvrit la portière à Liv du côté passager, elle le gratifia d’un sourire en signe de remerciement et s’assit dans la voiture. Il ferma la portière pour elle et contourna la voiture. Il prit place derrière le volant. Elle voulait bien regarder ailleurs mais cet homme était si impressionnant qu’elle passerait toute sa vie à le regarder. Lorsqu’elle le vit tourner la tête vers elle, elle détourna la sienne pour ne pas se faire prendre. Son cœur se mit à battre aussi rapidement comme si un danger la pourchassait. Elle mit la main sur sa poitrine en soufflant longuement. La seule chose qui pouvait la calmer était le paysage qui défilait sous ses yeux. Elle pouvait sentir son regard sur elle et même si l’envie le prenait de lui demander de ne plus le faire seulement parce qu’ils pouvaient avoir un accident de circulation, elle ne fit rien. S’il l’avait sauvé la première fois alors qu’elle ne savait pas comment il s’y était pris, elle lui faisait encore confiance pou
« Prenez place, mademoiselle ! »Liv le regarda quelques secondes et finit par obéir. La porte était certes fermée mais pas verrouillée et elle ne pensait pas que cet homme allait prendre le risque de la décapiter sans craindre de se faire prendre. Elle le regarda pendant un moment espérant un mot de sa part mais semblait troublé et pourquoi ? Elle n’en savait rien. Ce n’était pas normal pour un patron de perdre sa langue face à un son employée comme ça car cela risquait de défier son autorité.« Accordez-moi deux minutes, je reviens. »Liv n’avait pas de choix parce que c’était elle qui avait besoin de travail. Elle le vit disparaitre derrière une porte et se demanda réellement ce qu’elle faisait là. Elle avait peur de dire qu’Aurora l’avait prévenu.Aron se rassura de verrouiller la porte des toilettes à clef et regarda sa tronche dans le miroir. Il avait senti ce trouble en lui depuis qu’elle était arrivée mais seulement, il lui était difficile de définir réellement ce que c’était