« M. Dahl nous avons le dossier ! »
Aron ne comprenait pas comment est-ce qu’il avait fait pour ne pas se rendre compte que quelqu’un était entré dans son bureau. C’était la première fois de sa vie qu’il perdait de l’attention et cela n’était pas du tout bon pour lui au vue de ses responsabilités. Il ne devait pas se laisser distraire peu importait la situation. Il se retourna vers son détective privé et récupéra le dossier. Il aurait pu faire ce travail lui-même vu qu’il avait toutes les capacités pour y arriver mais seulement, une noirceur sans nom possédait son âme, ne laissant aucune compassion pour qui que ce soit. Il évitait de se mettre lui-même sur le terrain seulement pour ne pas causer des dégâts qu’il ne regretterait certainement pas mais semer la terreur dans cette ville n’était pas son objectif.
« Vous avez fait un bon travail. Maintenant vous pouvez me laisser. »
« Bien entendu M. »
Lorsqu’il sortit, il regarda le dossier les yeux devenus sombres. Il savait que les personnes qu’ils engageaient ne faisaient jamais le travail à moitié donc il était sûr d’avoir dans ce document tout ce dont il avait besoin. Il alla fermer la porte de son bureau à clef. Il avait du mal à contrôler sa colère et savait que si ces informations le mettaient hors de lui, il finirait par prendre la forme de l’être qu’il était intérieurement et si ça venait à arriver, il fallait qu’il soit seul parce que tous ses employés n’avaient pas sa nature.
Pendant un moment, il pensa à prendre des chaines afin de s’attacher pour se maîtriser au cas où son côté animal faisait apparition. Il savait qu’il n’aurait pas besoin de cinq minutes pour briser les chaines mais c’était toujours mieux de tenter.
Il alla vers ce tiroir qu’il n’ouvrait que pendant les pleines lunes et l’ouvrit. Il regardait chaque objet qui s’y trouvait à la recherche de celui qui l’aiderait le mieux lorsque son téléphone se mit à sonner. Il ne voulait pas être interrompu dans sa tâche mais il ne pouvait faire autrement vu qu’il y avait des urgences à gérer à chaque fois.
Il alla récupérer son téléphone sur le bureau et vit que c’était son cousin qui l’appelait. Ce dernier était comme son frère et il avait toujours été là pour lui dans les situations difficiles. Il ne pouvait pas ignorer son appel.
« Saga que se passe-t-il ? »
« Je sais que tu dois être occupé Aron et je peux bien gérer la situation mais elle insiste que tu viennes. Elle a juste eu un léger accident en arrivant mais elle insiste que tu viennes. »
Il n’avait pas besoin de préciser de qui est-ce qu’il parlait pour qu’il comprenne. Cette fille était tellement capricieuse que ça l’énervait tellement. Il s’agissait d’aller jusqu’à l’autre bout de la ville et heureusement qu’il n’avait pas besoin de prendre la voiture vu que celle-ci allait le ralentir. Aller à quatre pattes serait plus rapide.
Il sortit de son bureau et passa devant celui de sa secrétaire et lui annonça qu’il s’absentait pour quelques heures. Il sortit par la suite et prit la voiture, c’était juste dans le but d’arriver à une certaine distance avant de la laisser.
Après avoir roulé quelques minutes comme un fou ne respectant aucun feu routier, il se gara enfin sur le côté d’une route déserte. Il sortit et regarda autour de lui et c’était enfin le moment de prendre la forme de l’être qu’il était réellement. Ses mains et puis se bras lorsqu’il entendit un bruit semblable à celui d’un crissement de Pneus. Il se tourna sur le côté et vit une voiture rouge s’arrêter. Cette noirceur qui traduisait la colère qui consumait son âme se manifesta dans ses yeux alors qu’il était certains que ceux-ci étaient déjà devenus verts traduisant sa vraie nature. Ce fut difficile de mettre fin à sa transformation parce que c’était douloureux. Il espérait que la personne au volant allait poursuivre sa route mais ce fut le contraire. Il vit la portière s’ouvrir et des cheveux de couleurs miels se mirent à virevolter à cause du caprice du vent. Il descendit son regard et constata qu’elle portait un chemisier blanc enfilé dans son tailleur noir qui lui allait parfaitement bien, ses longues jambes étaient nus et ses pieds chaussés des escarpins noirs. Il ne l’avait pas quitté du regard alors que cette dernière traversait la route.
Un sentiment de danger le frappa et très rapidement, il regarda les deux extrémités de la toute et vit une voiture arriver à pleine vitesse alors que cette fille était au milieu de la route. Son instinct protecteur s’activa et il s’élança vers elle. Il savait que lui aussi il risquait sa vie mais une part de lui l’obligeait à la sauver. Il la rattrapa avant que la voiture ne la percute, il réussit à la sauver sans pour autant manquer d’y échapper avec une égratignure.
Il se sentait tellement bien pendant un moment sans toutefois savoir comment jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il était au-dessus de cette fille. Il se leva à la vitesse de l’éclair et cette dernière fit le même geste.
« Je pense qu’en ce moment je serai en train de faire un voyage pour voir ma famille au paradis si vous n’étiez pas là. Je vous remercie M. et d’ailleurs, comment avez-vous réussi à faire cela ? Cette voiture était à deux pas de moi et je ne vous ai même pas vu arriver. Avez-vous des supers pouvoirs ? ça serait normal parce que vous êtes très beau et d’ailleurs… » Elle regarda son bras et ouvrit grand les yeux « vous êtes blessé. Je pense que j’ai une trousse de secours dans ma voiture alors je vais la chercher et je vais vous soigner maintenant. »
« Assez ! » Hurla Aron.
Elle s’arrêta net et se retourna comme une automate. Elle semblait ne rien comprendre et il ne pensait pas qu’il avait des explications à lui donner. Il voulait qu’elle disparaisse afin qu’il puisse partir.
« Vous devez être en retard alors, ne vous en faites pas pour moi. C’est juste une coupure et d’ici deux minutes il n’y aura même plus de cicatrice. »
Elle fronça les sourcils et retourna sur ses pas. Elle leva la main pour le toucher mais il fit quelques pas en arrières.
« Vous êtes qui exactement ? Ah je vois, vous regardez trop de films et c’est pour cela que vous parlez comme ça. Maintenant je vais chercher la trousse de secours et c’est non négociable. »
« Et moi je vous dis que ce n’est pas nécessaire. C’est mon sang qui coule et pas le vôtre alors obéissez et partez. Cette route est très déserte et vous courrez des risques à y rester et seule lorsque je partirai. »
Elle regarda autour d’elle et se rendit compte qu’il avait raison. Elle ne se souvenait même pas de la raison qui l’avait poussé à s’arrêter là, au milieu de nulle part.
« Je vous remercie pour m’avoir sauvé la vie et je vous dois bien ça alors, n’hésitez surtout pas si jamais vous avez besoin de quelque chose. »
Elle partit sans attendre sa réponse et Aron souffla. Ce genre d’enfant dont la vie l’obligeait à rencontrer et pourtant il était un homme solitaire qui n’aim
ait pas les encombres.
« comment ça tu lui as sauvé la vie, Aron ? » demanda Saga débordé de colère.« Tu ne me crie pas dessus parce que je ne suis pas ton putain de fils. » Hurla à son tour Aron.Il ne voulait pas entendre un quelconque reproche de la part de son cousin et surtout pas en ce moment où tout allait mal. Il avait besoin de réponses et pourtant personne ne pouvait lui donner des réponses exactes à son état. Il avait cru souffrir depuis la première fois où il avait rencontré cette fille mais ce n’était rien comparé au moment où elle était entrée dans son bureau. C’était un mystère à résoudre mais il n’avait aucun moyen. Depuis l’instant où elle avait quitté son bureau, quelque chose en lui voulait s’élancer à la poursuite de la jeune femme mais il avait fallu qu’il se contrôle assez pour la laisser partir. Il fallait qu’il courre, qu’il hurle pour évacuer sa frustration.« Aron je t’en prie, parle-moi du démon qui t’habite en ce moment. Je ne comprends pas ton humeur actuelle. »« Moi-même je n
Liv suivait désormais Lucille dans le couloir car après qu’elle ait manifesté sa joie pour travailler pour le PDG le plus mystérieux qu’elle n’ait jamais vu, il était temps qu’elle rencontre ce dernier afin que celui-ci lui indique ses tâches et ses horaires. Elle n’arrivait pas à croire que le silence et la froideur qui se faisait ressentir dans ce corridor semblable à celui qui menait directement à l’enfer pouvait aussi se faire ressentir par Lucille, cette femme qui avait travaillé pour cette entreprise pendant des années et qui était censée s’être déjà habituée. Liv avait peur de geler avant même de franchir le bureau de son boss si cette atmosphère continuait.« Lucille ! » Entendirent-elles.Liv reconnaissait cette voix même si elle ne l’avait pas écouté plus de cinq minutes. Il était en quelque sorte son héro et elle lui était reconnaissante. Elle se retourna au même moment que Lucille et c’était vraiment lui. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors que Lucille semblait plut
« tout va bien ? » Liv ne savait pas si tout allait bien ou pas et elle ne voulait même pas ouvrir les yeux par peur de se rendre compte du monde d’horreur dans lequel elle se trouvait. Des griffes, c’était impensable et pourtant elle avait très bien vu. Elle craignait le fait de s’être réellement égarée dans cet endroit comme le lui avait dit la rousse dans le hall. Elle se mit à rentrer en arrière sans savoir où elle mettait les pieds mais elle avait pour seul but de partir de là. « non mais en plus de cela vous être irresponsable. Ça n’a rien de sérieux le fait de marcher à reculons et pire encore les yeux fermés. » Elle était bien consciente de cela mais rien ne pouvait la pousser à ouvrir les yeux tant qu’elle serait encore dans ce bureau. Elle ne prit pas le sermon de la femme en considération et continua . « Non mais ! » Entendit-elle avant de sentir une main se poser sur épaule. Elle se stoppa nette en sentant son corps entier geler. Elle ne voulait pas croire que c’était une
Liv avait beau se retourner dans son lit durant toute la nuit à la recherche d’une quelconque raison afin d’excuser le comportement d’Aurora, elle ne trouvait absolument rien et elle ne voulait plus se fatiguer. Elle n’allait pas forcer son amie si cette dernière ne voulait pas l’épauler mais sa décision était prise. Elle comprenait que son amie s’inquiétait pour elle mais pas au point de lui refuser cela. Quoi qu’il en soit, elle était décidée et même si c’était dans la gueule du loup qu’elle se jetait, elle allait vivre cette aventure. Très tôt le lendemain matin, elle s’habilla très simplement mais de façon classe et prête à partir. Vu que cet homme était déjà parti avec son cv, elle ne voyait pas l’utilité de trainer un autre. « je t’ai fait ton petit déjeuner et tu dois le prendre avant ton départ. » Elle regarda Aurora et se rendit compte que cette dernière n’avait pas bonne mine. Le plus important était le fait que même malgré leurs disputes, elle ne laissait jamais cela affect
En traversant la porte, Liv fut surprise de voir deux grosses valises prêtes et certains petits détails aussi. Elle ne savait pas ce que ça faisait là et même si elle n’avait plus de travail, Aurora ne pouvait pas la trouver insignifiante au point de ramener quelqu’un à la maison sans lui demander son avis. Entre elles, personne ne déménageait alors, la seule explication était qu’une autre personne les rejoignait dans la maison et elle avait mal. En arrivant, elle avait hâte de lui dire qu’elle allait enfin avoir un autre travail et pourtant là, ce n’était même pas possible. Elle n’entendait aucun bruit dans la maison et c’était bizarre. Aurora faisait toujours un peu de bruit même lorsqu’elle était assise sur place et c’était bien plus facile ainsi de la repérer. Elle ferma les yeux quelques secondes et lorsqu’elle les ouvrit, elle se dit qu’elle en faisait un peu trop parce que ça ne ressemblait pas du tout à Aurora mais elle ne trouvait pas une autre explication parce que tout étai
Le temps semblait passer au ralenti et pourtant Liv avait l’impression que ça faisait déjà une éternité qu’elle était au chômage. Ça faisait exactement une semaine qu’elle avait été licencié et une semaine qu’elle se pavanait d’entreprise à entreprise pour chercher du travail et dont personne ne la voulait. Aucun d’eux ne niait ses capacités après avoir lu son CV mais c’était comme si quelque chose les contrôlait afin qu’ils ne lui donnent pas de poste. Elle était toute fatiguée et en avait marre et pourtant il était hors de question qu’elle abandonne.Un nouveau jour s’était levé et cela annonçait de nouveaux défis. Elle alla prendre sa douche et une fois prête, elle se rendit dans la cuisine où elle prit juste une pomme. Elle avait perdu l’appétit depuis l’incident.« Bonjour, Liv ! »« Tu as bien dormi ? » Demanda-t-elle à Aurora.Cette dernière soupira et ignora sa question. Ça faisait une semaine que le sommeil avait renié les lieux et la paix de l’esprit par la même occasion. Pe
« La princesse du mystère est enfin de retour ! »Un soubresaut s’arracha de Liv alors qu’elle venait tout juste d’entrer. Elle espérait marcher sous la pointe des pieds jusqu’à sa chambre afin de dormir un peu pour voir ce qu’elle pourrait faire le lendemain ou même plus tard mais il avait fallu que sa petite « maman » reste là à l’attendre. Elle n’avait pas la tête à se faire réprimander parce qu’elle avait eu la peur de sa vie avec cet inconnu pour commencer. Consciente que cette dernière la suivrait partout jusqu’à ce qu’elle ait une réponse, elle se dit que le mieux serait de l’affronter une bonne fois pour toute.« ça s’est bien passé ? »« Pas comme je l’aurais voulu, » dit-elle en soufflant de lassitude.« Il n’est pas venu, ton type là ? »Elle regarda durement Aurora pour sa bêtise parce que même si c’était pour rire, elle ne trouvait pas ça drôle du tout. C’était vrai qu’elle-même ne savait pas pourquoi elle s’y était rendue mais le fait de dire qu’elle espérait voir ce mâl
Aron ne cessait de tourner comme un fou dans son bureau parce qu’il se sentait mal. Il n’arrivait pas à expliquer la sensation qu’il ressentait dans son corps mais il n’avait jamais ressenti avant. C’était comme une peur qui allait briser son cœur, un peu comme si une personne qui lui était chère allait mal ou était en danger. Même s’il était un Alpha qui pouvait ressentir tout le mal de sa meute, ce n’était pas pareil parce que pour cette fois, c’était comme si une partie de lui souffrait énormément. Pour la matinée, il était plutôt angoissé et pourtant il n’avait pas à s’en faire parce que tout allait bien, pour sa meute, son entreprise et ses projets mais à côté de cela, l’angoisse de la matinée et le fait qu’il avait mal au cœur l’intriguaient tellement. Il voulait peut-être rentrer chez lui mais seulement, les bruits de la ville n’arrangeaient rien à sa situation parce que c’était un grand défi pour un loup de vivre en pleine ville. « Tu es encore perdu dans tes pensées comme d’
« Je suis heureuse que ton patron t’ait permis de rentrer aussi vite aujourd’hui. » avait dit Aurora en posant ses clefs sur la table. Liv ne voulait pas du tout répondre parce que la colère qui débordait en elle pouvait provoquer quelque chose de très grave que personne ne pouvait calmer. Elle était à bout, à bout et elle voulait briser quelque chose parce que c’était le seul moyen pour se calmer. Si seulement elle buvait, elle aurait pu se soûler la gueule. « Non mais qu’est-ce qui ne va pas, Liv ? Pourquoi ne veux-tu pas répondre ? »« Mieux vaut pas, Aurora. »Elle ne lui prêta aucun regard et Aurora s’en alla. Elle savait qu’elle ne tiendrait pas plus de cinq minutes comme ça parce qu’Aurora avait le don de comprendre le mal des gens et de vouloir prendre soin d’eux. Elle se mit à chronométrer et cinq minutes plus tard, Aurora se pointa la mine triste. Elle s’en voulait du fait que cette dernière soit dans cet état mais ce n’était pas de sa faute à elle aussi mais qui pourrait