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chapitre 73

Author: Marcia778
last update Last Updated: 2025-09-17 14:21:30

ღ

Perdre l'amour de sa vie, c'est comme se perdre soi-même. Ce sentiment d'être brisé, comme si plus rien n'avait d'importance. Un sentiment déchirant qui vous vide de votre essence, vous laissant comme une coquille vide, un écho sans voix dans le silence de votre propre âme.

Nathaniel avait passé une semaine enfermé dans sa chambre, muré dans un silence de plomb. Depuis cette fameuse nuit où il avait pris cette décision déchirante, plus rien n'était pareil au sein de la famille. L'atmosphère était devenue lourde, chargée de non-dits et de tensions étouffantes. Mira avait tenté à plusieurs reprises de lui parler, frappant doucement à sa porte, suppliant derrière le bois verni, mais il ne voulait voir ni parler à personne. Son cœur était trop lourd, trop meurtri pour affronter le monde extérieur.

Ce choix réjouissait secrètement Daejun. C'était la première fois que son benjamin semblait prendre en compte ses remarques, plier sous son autorité. Les Sterling étaient certes des clients fi
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    ~ ʚĭɞ ~Après le départ de ses frères, un silence lourd s’abattit dans la chambre. Nathaniel sentit son cœur se serrer à l’étouffer, une douleur aiguë qui lui rappelait cruellement chaque moment de solitude depuis leur rupture. Voir Liam, après les mots qu’il avait prononcés, après lui avoir rendu cette bague qui lui avait brûlé la paume, c’était un supplice. Pourtant, contre toute logique, une force primitive le tirait irrésistiblement vers son alpha. Il avait un besoin viscéral de se blottir contre sa poitrine, de sentir ses bras se refermer sur lui comme une forteresse, de lui déverser l’océan de regrets et d’amour qui submergeait son âme. Il voulait lui crier à quel point son absence avait laissé un vide béant en lui, un froid que rien ni personne n’avait pu réchauffer.Sa décision, prise dans la panique, lui avait déchiré l’âme. Briser leur lien avait été comme s’arracher une partie de lui-même, surtout après être monté sur le piédestal vertigineux de la demande en mariage dont i

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    ⊰᯽⊱Cette nuit-là, les esprits étaient échauffés. Kaëlle, le corps tendu comme une corde de violon, n'avait pas réussi à trouver le sommeil. Les paroles de Alessia lui retournaient le crâne, creusant un sillon d'inquiétude dans son esprit. Était-il donc si légitime de ressentir cela ? Après tout, à la dernière nouvelle, c'était Damien qu'elle avait épousé. Un sentiment de culpabilité, âcre et tenace, lui vrillait l'estomac. De l'autre côté, Alessia en revanche, avait sombré dans un sommeil profond et paisible, bercée par la mélodie de la voix d'Ethan Blackwood. L'appel de son mari avait agi comme un baume, éclipsant ses soucis pour ne laisser place qu'à une douce quiétude, teintée d'amour.À l'hôpital, les tensions s'étaient apaisées, laissant place à une lourde quiétude. Mira avait longuement parlé avec ses deux fils aînés. Lorsque la conversation était revenue sur Nathaniel, Damien avait remarqué, d'une voix sourde mais ferme, que leur père ne représentait en rien une influence posi

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    ~ ʚĭɞ ~Le trajet jusqu’à la résidence d’Ethan et Alessia se déroula dans un silence épais, lourd de non-dits et de tensions refoulées. Mark, fidèle exécutant, avait suivi les ordres de l’Alpha à la lettre : les deux omégas étaient désormais sous sa garde, confiés, mais loin d’être apaisés. Derrière la vitre glacée de la voiture, le paysage hivernal de janvier défilait, un tableau monochrome où la neige tombait avec une lenteur hypnotique. Kaëlle fixait ce spectacle sans le voir, le front appuyé contre la vitre froide, son souffle formant de légères buées éphémères. De l’autre côté, Alessia avait les yeux fermés, une main posée en protectrice sur le dôme tendu de son ventre. Chaque mouvement, chaque petit coup feutré de son bébé la ramenait à l’essentiel, l’ancrait dans la réalité. Plus que deux mois. Deux petits mois avant de pouvoir serrer contre elle cette vie qu’elle portait avec un mélange de fébrilité et d’amour absolu.Quand la voiture s’immobilisa enfin devant l’entrée majestu

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    ❈Le « bien sûr » de Mira résonna dans le couloir aseptisé comme une cloche salvatrice, un son pur et vibrant qui fendit d’un coup sec l’épaisse couche de glace qui emprisonnait les deux familles. Mais l’émotion qui en jaillit était trop violente, trop complexe, pour n’être qu’un simple soulagement. Elle submergea Mira, et ses larmes ne furent plus seulement des larmes de gratitude. Elles devinrent un torrent impétueux qui lava des semaines de regrets amers, de silences lourds de complicité et de lâcheté face à l’autorité écrasante de son mari. Elle saisit les mains de Marie non pas comme une alliée, mais comme une naufragée s’accrochant à la seule planche de salut en vue. Ses doigts se refermèrent sur ceux de l’autre femme avec une force désespérée, comme si sa vie en dépendait. Et dans un sens, c’était le cas : la vie de son fils, son avenir, son bonheur en lambeaux, dépendaient entièrement de cette alliance inespérée.Liam Sterling, toujours adossé au mur comme si c’était la seule

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    ღLa porte se referma derrière Liam avec un clic sourd, isolant le chaos du couloir pour le plonger dans le silence feutré et aseptisé de la chambre de soins intensifs. L'air y était froid, chargé de l'odeur du désinfectant et d'un autre parfum, bien plus précieux et terrifiant : celui de Nathaniel, faible, désespéré, saturé d'une douleur si aiguë qu'elle fit se contracter le ventre de Liam.Au centre de la pièce, entouré de machines aux écrans clignotants et aux tuyaux sinistres, son oméga était allongé sur le lit, si pâle et si immobile qu'il semblait sculpté dans de la cire. Des capteurs étaient collés à sa peau diaphane, un masque à oxygène couvrait la moitié de son visage, mais rien ne pouvait masquer l'expression de profonde détresse qui plissait son front, même inconscient. Son corps était tendu, se tordant par à-coups faibles contre les draps, comme s'il se battait contre un ennemi invisible.— Il ne nous entend plus, expliqua le médecin à voix basse. Son subconscient refuse t

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