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Chapitre 92

Penulis: Sylvie Vernal
Claire était légèrement surprise.

Elle avait l’impression que ses oreilles venaient d’être purifiées, comme si un léger courant électrique avait parcouru délicatement le contour de son pavillon.

Autrefois, elle a pensé que la voix d’Adrien était la plus belle voix masculine au monde, comparable à celle d’un doubleur professionnel, avec une légère rugosité et une résonance naturelle..

Mais la voix de cet homme procurait une impression complètement différente, comme la neige fondant au début de l’hiver, des éclats de glace cristallins tombant dans les profondeurs d’un abîme, flottant doucement entre les vallées, créant un écho éthéré.

« Madame Jarry, vous m’écoutez ? » La voix de Charles a été posée et chaleureuse.

Claire s’est redressée rapidement sur son lit, reprenant ses esprits : « Oui, je vous écoute. Bonjour, Monsieur Fouret. »

« Je tiens à vous remercier d’avoir participé à l’activité parent-enfant avec mon fils aujourd’hui, et d’avoir remporté la première place. Il est très heur
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    Adrien avait la main gauche glissée dans la poche de son pantalon, tandis que sa main droite balançait distraitement un verre de vin rouge.Son visage, aux traits nets et marqués, ne laissait transparaître aucune émotion lorsqu’il s’est avancé vers Maxime.Ils se sont retrouvés face à face, à un pas l’un de l’autre.Les paupières d’Adrien se sont abaissées ; son regard a glissé sur la veste brun foncé de Maxime, taillée sur mesure, impeccable, sans une poussière.Rien ne dépassait : tout était lisse, rigide, parfaitement repassé.Son visage est resté impassible, mais ses yeux d’un fauve glacé se sont soudain plissés ; au fond de ses pupilles, une lueur dure a traversé.« Hé… pas mal, ton costume. »Le ton était calme, presque doux.Maxime a répliqué, froidement : « Et toi, tu as bon goût. »Adrien a laissé échapper un souffle ricanant : « Dommage. Avec ton origine et ton allure, même en robe impériale, tu ne ferais jamais un prince. »Puis, d’un rire bref et sec : « Ce costume est

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    Solène n’avait pas de vêtements de rechange, et Tristan ne se souciait jamais si elle attrapait froid, alors elle s’est enroulée dans la grande serviette que Maxime lui a donnée et s’est assise dans un coin du canapé pour se reposer.Depuis des années, elle s’était habituée à être près de Tristan.Quand il se retrouvait en danger, c’était toujours elle qui se jetait la première dans la mêlée.Le reste du temps, elle jouait la secrétaire sexy, la cavalière des soirées, la domestique à la maison… et, quand il le décidait, la femme de son lit.Qu’il vente, qu’il pleuve, qu’elle ait ses règles ou qu’elle ait de la fièvre, dès que Tristan indiquait une direction, elle y allait.Elle ne haïssait rien, elle ne se plaignait pas : cet homme lui avait sauvé la vie — ainsi que celle de sa grand-mère.Elle lui devait tout. Et il n’existait pas de dette plus lourde que celle qu’on a envers quelqu’un.« Solène. »Ses pensées s’égaraient ; la voix de Maxime l’a ramenée au présent.Devant elle, un

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    « Et pourquoi c’est moi qui devais dormir entre vous deux ? Avec l’amitié que j’ai avec toi, Addie, je ne mérite même pas une chambre à moi tout seul ?! »Camille le regardait comme on regarde un abruti.Comment ce fils de Chenot, avec sa tignasse blanche, s’était-il retrouvé à la tête d’un groupe pareil ?« Tristan, tu confonds ta bouche et ton derrière ? »Les sourcils d’Adrien se sont contractés violemment, ses doigts se sont crispés sur le pied de sa flûte, les jointures blanchies.Tristan a fait un rictus, vexé, puis a marmonné, sans se calmer : « Pourquoi tu la gardes encore, cette meuf ? Sérieux. Si elle valait ne serait-ce qu’un quart de ce que vaut Camille, je t’aurais jamais dit de divorcer. Si elle t’avait vraiment tenu à cœur, tu crois qu’elle se serait affichée aujourd’hui avec un autre type en pleine rue ? Regarde Camille. Depuis des années, dans sa tête, y’a que toi. Claire et elle ? Impossible de les comparer. L’une, c’est une vraie perle ; l’autre, juste une rustre.

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    Solène a relevé son visage trempé ; en croisant le regard clair de l’homme, elle est restée un instant interdite.« Ma… Maxime ?! »« Je t’ai reconnue de loin ; je n’étais pas sûr… mais c’est bien toi. »Voyant qu’elle était plongée dans l’eau jusqu’à la taille, les cheveux collés, il a haussé les sourcils : « Qu’est-ce que tu fais là-dedans ? Tu es tombée ? »« Je… »Les longs cils de Solène frémissaient légèrement.Maxime a laissé échapper un petit rire : « Tu ne vas pas me dire que tu fais trempette, quand même ? »Solène a soufflé, à mi-chemin entre l’exaspération et le ridicule : « À tes yeux, je suis quelqu’un d’aussi… chelou que ça ? »« Chelou ? Non. Une artiste de performance, après trois verres, peut-être. »Ils se sont tus un instant — puis les deux ont ri.Maxime s’est accroupi au bord du bassin et a tendu la main, simplement, sans insister : « Je peux t’aider ? »« Merci. »Solène a glissé sa main dans la sienne.Il l’a hissée sans effort hors de l’eau.Sa robe rouge,

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