Aidan Blackwell, 35 ans, est l'homme que rien n'atteint. Milliardaire ténébreux, craint et admiré, il a bâti un empire sur le sang-froid et l'indifférence. Hanté par une tragédie passée, il a juré de ne jamais laisser l'amour l'atteindre, collectionnant les femmes comme des trophées, avec une seule règle d'or : ne jamais tomber amoureux. Éléa Morel, 23 ans, est l'exact opposé. Brillante, d'une beauté rare mais discrète, elle se bat chaque jour pour sa famille modeste, naviguant dans le monde impitoyable de l'Hôtel Impérial avec une dignité farouche. Elle ne recherche qu'un emploi stable, un moyen d'aider les siens. Leur monde n'aurait jamais dû se croiser. Pourtant, un simple échange de regards, une altercation fortuite au comptoir de la réception, va bouleverser la forteresse qu'Aidan a érigée autour de son cœur. Intrigué par cette jeune femme inattendue, il la convoque, lui offrant une proposition qui pourrait changer sa vie... et la sienne. Mais entre l'attraction brûlante et les sombres secrets du passé d'Aidan, entre la jalousie insidieuse des proches et les mensonges qui menacent de tout détruire, leur lien grandissant est une étincelle dans un baril de poudre. Quand l'interdit s'impose, la passion peut-elle triompher... ou les consumer à jamais ?
Lihat lebih banyakOn disait de lui qu’il n’avait pas de cœur.
Pas parce qu’il était cruel. Non. Aidan Blackwell ne perdait pas son temps avec les jeux du mal pour le plaisir. C’était juste que rien — ni supplication, ni sourire, ni larme — ne semble l’atteindre. Il ne se mettait jamais en colère. Il ne haussait jamais le ton. Il décidait. Il tranchait. Il gagnait. À trente-cinq ans, il était l’homme le plus redouté et le plus admiré du pays. PDG de Blackwell Group, un conglomérat tentaculaire qui touchait à tout — hôtels de luxe, compagnies aériennes, holdings d’investissement, technologies — il était capable de ressusciter une entreprise mourante rien qu’en y posant son regard. Ce qu’il voulait, il l’obtenait. Sans effort. Et cela incluait les femmes. Aidan ne supportait pas les bavardages inutiles. Il détestait perdre du temps. Dans ses bureaux aux vitres teintées au 54ᵉ étage de la tour Blackwell, la seule chose que l’on entendait, c’était le son sec de ses pas, le cliquetis net de son stylo, et parfois... le silence qu’il imposait. Il ne souriait jamais. Il observait. Tout le monde craignait son regard perçant, comme s’il lisait dans les pensées. Et peut-être le faisait-il. Car personne ne savait jamais ce qu’il pensait réellement. Il restait fermé, distant, imperturbable. Un mystère ambulant avec une mâchoire d’acier. Beau à couper le souffle. De ces beautés masculines presque irréelles, sculptées dans un marbre inaccessible. Peau dorée, regard acier, cheveux sombres impeccablement coiffés en arrière. Toujours tiré à quatre épingles. Costumes sur mesure. Montres de collection. Voitures de rêve. Et toujours seul. Des femmes, il en avait eu. Des actrices, des mannequins, des héritières, des politiciennes — toutes avaient essayé de dompter le cœur de l’homme d’affaires le plus convoité du pays. Elles pensaient pouvoir être "celle qui changerait tout". Aucune n’avait réussi. Aidan ne promettait rien. Dès le début, il posait les règles de ses liaisons, avec une froideur clinique :— Je t’offre ce que tu veux : confort, luxe, sécurité. En échange, tu satisfais mes envies. Mais retiens bien ceci… Tu tombes amoureuse de moi ? C’est fini. Immédiatement.
Et elles acceptaient. Elles croyaient pouvoir le faire flancher. Elles échouaient. L’une après l’autre. Jusqu’à ce que leur nom disparaisse de son agenda. Sans un mot. Sans une explication.
Il n’avait pas toujours été ainsi. Il y a longtemps, Aidan avait cru en l’amour. Mais cette illusion s’était envolée avec la mort de son cousin, Elias. Elias. Son frère de cœur. Son double. Le seul à l’avoir jamais compris. Ils avaient grandi ensemble, dans les bras dorés de la fortune, partageant les mêmes rêves, les mêmes peurs, les mêmes confidences. Et puis… elle était arrivée. Une femme magnifique. Séduisante. Intelligente. Elias était tombé amoureux follement. Aveuglément. Elle était enceinte, disait-elle. Il l’avait crue. Mais l’enfant n’était pas de lui. Elle le savait. Elle avait menti pour son argent, son nom, son monde. Quand Elias avait découvert la vérité, il s’était effondré. La dépression l’avait avalé. Un soir d’hiver, dans l’appartement qu’ils partageaient parfois, Aidan avait retrouvé son cousin sans vie, un mot posé sur son torse.Ne tombe jamais amoureux.
Depuis, cette phrase était tatouée dans l’âme d’Aidan. Et rien, ni personne, ne pouvait le faire oublier cette nuit-là.
Ses parents, eux, rêvaient encore. Sir Henry et Lady Catherine Blackwell, figures nobles, puissantes et vieillissantes, rêvaient de voir leur fils adouci par l’amour. Un mariage. Un héritier. La continuité de la lignée. Ils l’aimaient, profondément, mais l’incomprenait.— Tu ne vas quand même pas finir seul, Aidan, disait souvent sa mère d’une voix douce. Tu as besoin de quelqu’un à tes côtés...
— J’ai besoin d’efficacité, répondait-il en feuilletant un dossier. Pas d’attachement.
Son père, lui, ne disait pas grand-chose. Il lançait des regards pesants. Parfois déçus.
Aidan faisait semblant de les écouter. Il hochait la tête, leur assurait qu’il y pensait. Mais au fond… il n’y croyait plus. L’amour était une faiblesse. Et les faibles mourraient. Il les aimait trop pour leur briser le cœur. Mais pas assez pour briser le sien à nouveau.Ce matin-là, la réunion avec le conseil venait tout juste de s’achever. Les discussions avaient été aussi précises qu’intenses, et Aidan Blackwell, comme toujours, avait su imposer sa vision avec une efficacité redoutable. Les chiffres étaient au vert, les projets lancés, les échéances respectées. Tout était sous contrôle.
Il se leva lentement, ajusta la manche de sa veste parfaitement taillée et s’apprêta à quitter la salle de conférence. Son regard balaya la pièce une dernière fois, avant qu’il ne se dirige vers l’ascenseur, prêt à quitter l’hôtel qu’il possédait, comme il possédait une partie de la ville.Mais alors qu’il passait près du hall principal, un bruit d’agitation attira son attention. Une voix haute, tendue, un murmure d’inquiétude qui montait peu à peu.
Il ralentit le pas, intrigué. Au comptoir, un homme d’âge mûr s’agitait bruyamment, tapant du doigt avec colère sur le marbre immaculé.— Mais c’est inadmissible ! Je suis un client fidèle, j’ai réservé la suite impériale ! Comment se fait-il que votre système soit en panne ? Je perds mon temps !
Le regard d’Aidan se posa sur la jeune femme derrière le comptoir. Elle était là, calme comme une île au milieu de la tempête. Son regard fixé droit dans les yeux du client, elle n’émettait aucune peur, aucune hésitation. Seulement une force tranquille.
— Monsieur, je vous assure que nous faisons tout notre possible. Il y a un problème technique imprévu, indépendant de notre volonté. Nous avons déjà contacté le service informatique et nous vous avons trouvé une autre suite en attendant que la vôtre soit disponible. Nous vous offrons également un dîner au restaurant gastronomique en guise de dédommagement.
Aidan observa la scène avec attention, s’attendait à une supplique, un regard implorant, ou au moins un sourire penaud. Rien de tout cela. Éléa tenait tête. Sa voix était douce, mais ferme, sans aucune trace de servilité.
Il remarqua la finesse de ses mains, agiles sur le clavier où s’affichaient des messages d’erreur. Le léger voile de sueur sur son front trahissait sa concentration intense. Il fut frappé par la beauté sans artifices qui émanait d’elle. Ses yeux, d’un vert rare, semblaient refléter une intelligence vive et une résilience farouche.
Son cœur manqua un battement alors que son regard s’accrochait au sien. Elle ne l’avait pas encore vu.Quelques instants plus tard, le client, apaisé, accepta la solution proposée. Éléa s’inclina légèrement, un sourire professionnel aux lèvres.
Alors, leurs regards se croisèrent. Une reconnaissance instantanée. Elle connaissait son visage. Pas celui du businessman froid et inaccessible, mais celui que les médias peignaient comme le roi du monde des affaires, ce ténébreux milliardaire au passé troublé. Elle sentit une chaleur intense envahir sa poitrine. Pas de peur, pas d’admiration naïve, mais une étrange vibration — comme si, malgré elle, quelque chose de profond venait de s’éveiller. Aidan soutint son regard avec une intensité inhabituelle, un sourire en coin, presque défiant. C’était la première fois depuis longtemps qu’il rencontrait une femme qui ne cherchait pas à l’impressionner, qui ne tremblait pas sous son aura. Le temps sembla suspendu. Puis, lentement, il détourna les yeux, reprit sa marche vers l’ascenseur, mais au fond de lui, un frisson nouveau venait de naître. Mais, arrivé à l’entrée de celui-ci, il s’arrêta, ses pensées tournant en boucle autour de cette rencontre inattendue. D’un pas assuré, il fit demi-tour et se dirigea vers son bureau, sa curiosité piquée au vif. Sans perdre une seconde, il sortit son téléphone et appela son assistant.— Trouve-moi tout ce que tu peux sur cette réceptionniste, ordonna-t-il d’une voix calme, mais ferme. Son nom, son parcours, son dossier complet. Je veux tout.
L’assistant, surpris mais habitué aux décisions rapides de son patron, répondit immédiatement :
— Je m’en occupe, monsieur Blackwell.
Aidan raccrocha, le regard fixé vers la baie vitrée qui dominait la ville.
Une question hantait désormais son esprit :Qui était-elle ? Cette femme capable de rester digne, forte et indifférente… même devant lui ?Une question hantait désormais son esprit : qui était-elle ?
Cette femme capable de tenir tête à un client furieux sans faiblir, de rester digne et calme, et surtout, capable de croiser son regard sans détourner les yeux ?
La confession de Marc frappa Aidan de plein fouet, un coup direct au cœur de son âme nouvellement pacifiée. Ce n'était pas tant la trahison de son ancien bras droit qui le dévastait, mais la révélation de l'étendue des ombres qu'il avait lui-même, par sa négligence et son aveuglement alimenté par l'ambition, laissé prospérer. Elle rouvrit des plaies qu'il croyait cicatrisées, révélant des profondeurs insoupçonnées de la corruption passée. Mais au milieu de cette douleur, une opportunité unique émergea : celle de purger complètement le passé, de nettoyer non seulement les méfaits de Marc, mais aussi, et surtout, les résidus de sa propre arrogance d'antan.Éléa, son roc inébranlable, fut à ses côtés. Elle l'écouta sans jugement, son regard clair perçant les couches de sa détresse. Elle le soutint avec une force tranquille, mais le poussa aussi, avec une fermeté aimante, à affronter cette nouvelle épreuve. « Tu as toujours voulu te racheter, Aidan, » lui dit-elle, sa voix douce mais réso
Les années s'étiraient, tissant un quotidien de paix et de bonheur dans la villa ensoleillée du sud de la France. La famille Morel-Blackwell avait trouvé son rythme, ancrée dans la routine joyeuse des rires d'enfants et des silences complices. Lily, la benjamine, avait maintenant trois ans, une petite tornade blonde aux yeux pétillants, qui apportait une nouvelle dose de fantaisie à leur foyer. Anya et Léo, respectivement âgés de douze et dix ans, étaient devenus des piliers de la famille, des grands frères et sœurs protecteurs pour Lily, et des confidents pour leurs parents.Aidan et Éléa avaient construit un équilibre parfait entre leurs vies professionnelle et personnelle. Aidan continuait de gérer son empire, mais avec une sagesse nouvelle, investissant massivement dans des projets éthiques et durables à travers le globe. La branche de sa holding dédiée à l'investissement responsable était devenue une référence dans le secteur, prouvant qu'il était possible de concilier profit et
Le matin qui suivit la première nuit d'Aidan chez Éléa marqua un tournant silencieux mais profond. L'air dans la maison, auparavant chargé de tension et de non-dits, semblait s'être allégé, empreint d'une nouvelle douceur. Anya et Léo, bien que trop jeunes pour comprendre les subtilités des décisions de leurs parents, ressentaient cette atmosphère apaisée. Leurs sourires étaient plus francs, leurs rires plus insouciants.Aidan se réveilla aux côtés d'Éléa, le cœur rempli d'une gratitude immense. Il la regarda dormir, le visage paisible, et sentit un afflux de tendresse. Il avait passé des années à fantasmer sur ce moment, et la réalité dépassait toutes ses espérances. Ce n'était pas le triomphe de l'ego, mais la paix d'une âme enfin réunie avec la sienne.Quand Éléa ouvrit les yeux, elle rencontra son regard. Il y avait une vulnérabilité nouvelle dans le sien, un mélange de soulagement et d'espoir. « Bonjour, » murmura-t-elle, une légère rougeur montant à ses joues. « Bonjour, » répon
Le geste simple de leurs mains entrelacées sur le canapé, le mot "pardon" murmuré par Éléa, avaient scellé un nouveau chapitre. Ce n'était pas un retour en arrière, pas un effacement de la douleur passée, mais une acceptation, une volonté de construire sur les cendres de ce qui avait été. La paix qu'Éléa ressentait était fragile, encore teintée de l'amertume du départ de Thomas, mais elle était réelle.La présence d'Aidan dans la maison devint la nouvelle normalité. Il était là chaque jour après le travail, partageant les repas, les devoirs, les histoires du soir. Les rires d'Anya et Léo remplissaient la maison d'une joie nouvelle, une joie complète maintenant que leurs deux "papas" (même si Thomas n'était pas physiquement présent) étaient reconnus. Aidan avait une &eacu
La décision d'Éléa de donner une chance à Aidan, bien que déchirante et risquée, avait apporté une étrange forme de soulagement. La vérité, aussi douloureuse soit-elle, était enfin sortie. Le chemin serait incertain, semé d'embûches, mais elle ne se cachait plus derrière la haine ou la peur. Les jours suivant la médiation furent intenses. Éléa avait parlé à Thomas, et son silence initial s'était mué en une colère froide, puis en une tristesse résignée. Il n'avait pas complètement coupé les ponts, continuant d'appeler les enfants, mais il refusait toujours de revenir à la maison. Sa douleur était palpable, et Éléa en portait le poids. Elle savait qu'il était le premier innocent sacrifié sur l'autel de cette complexité. Aidan, quant à lui, avait immédiatement mis en œuvre les nouvelles conditions. Il avait annulé toutes les procédures légales en cours, une preuve tangible de sa bonne foi. Son avocat, Martin Reed, avait contacté Maître Dupont p
La décision d'Éléa de demander une médiation en tête-à-tête avec Aidan, sans la présence de leurs avocats respectifs, était un acte de bravoure teinté de désespoir. Elle avait besoin de cette confrontation, de cette clarté, pour mettre fin à la torture qui la rongeait. Le rendez-vous fut fixé rapidement, le médiateur sentant l'urgence de la situation.Elle appela Thomas une nouvelle fois. Cette fois, il répondit. Sa voix était distante, empreinte d'une amertume palpable. « Qu'est-ce que tu veux, Éléa ? » « Il faut qu'on parle, Thomas. Vraiment. Mais pas au téléphone. Viens à la maison ce soir. S'il te plaît. » Elle sentait sa détermination nouvelle, même si elle tremblait. Un long silence s'ensuivit. « Je ne sais pas, Éléa. J'ai besoin de temps. » « Je sais que c'est difficile, » insista-t-elle, sa voix adoucie. « Mais c'est important. Pour nous. Pour les enfants. » Finalement, il céda. « D'accord. Après que les enfants soient couchés. »Le soir, Thomas arriva. La
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