Share

Chapitre 4

Author: LuneEffeuillée
« LéLé, j’ai fait livrer la bague de fiançailles que j’avais fait faire pour toi chez Lumiéla à la boutique de Merville. Tu peux y aller quand tu veux. »

Lumiéla était une marque mondialement connue de bagues de fiançailles.

Elle avait accepté l’alliance il y a seulement quelques jours, et la bague avait été livrée aujourd’hui ?

Est-ce qu’il l’avait faite fabriquer à l’avance ?

Léa n’a rien demandé de plus et a simplement répondu « D’accord ».

À la boutique de Lumiéla.

La vendeuse a sorti la bague avec enthousiasme.

« Mlle Bernard, voici la bague que M. Dubois a fait faire pour vous. »

Léa a pris la bague et l’a admirée attentivement.

Un diamant bleu rare de cinq carats a été serti au centre d’un cercle de petits diamants roses et incolores, et il a brillé d’un éclat éblouissant sous la lumière.

« Les prénoms de vous et de M. Dubois ont aussi été gravés à l’intérieur de la bague. »

Léa a examiné la bague de près et a bien vu que « L & A » y était gravé.

Cette bague a clairement été conçue avec soin.

Léa a mis la bague, et elle lui allait parfaitement.

« C’est vraiment magnifique », a dit la vendeuse avec sincérité.

À peine a-t-elle mis la bague que la voix de Théo a retenti soudainement derrière elle.

« Léa ? Qu’est-ce que tu fais ici ? »

Léa a froncé les sourcils et s’est retournée.

Au moment où Léa s’est retournée, Théo a lâché la main d’Élise.

Une lueur glaciale a traversé les yeux d’Élise, mais elle a rapidement retrouvé son calme.

Léa n’a pas été surprise de voir Théo apparaître devant elle avec Élise.

Elle a souri doucement et a répondu : « Je viens essayer une bague. »

À ces mots, Théo a fait quelques pas vers elle, et en voyant la bague à son doigt, son visage s’est assombri.

Léa a agité la grosse bague brillante à son doigt et a demandé avec un sourire éclatant : « Alors, tu la trouves belle ? »

Une légère colère a brillé dans les yeux de Théo.

« Non, elle n’est pas belle. »

Ils savaient tous les deux ce que représentait cette bague.

Théo avait cru que Léa était obéissante et raisonnable.

Il n’avait pas imaginé qu’elle pourrait désirer quelque chose qui ne lui appartenait pas.

Le mariage, il ne pouvait pas le lui offrir.

Et Léa ne le méritait pas.

Théo est resté silencieux, le visage fermé.

Élise a regardé Léa avec un sourire rayonnant, « Quelle coïncidence, Mlle Bernard ! Théo et moi sommes aussi venus voir des bagues aujourd’hui. »

Léa a ri froidement dans son cœur.

Alors c’était Élise qui avait appelé Théo tout à l’heure.

Et il était occupé à accompagner Élise faire les magasins, voir des bagues ?

Théo n’a rien expliqué.

Il a laissé les paroles d’Élise sans les contredire.

Le regard d’Élise s’est posé sur la bague au doigt de Léa.

Tsk, le diamant bleu au centre devait faire cinq carats.

Il était entouré de diamants roses rares.

Cette bague devait coûter au moins sept ou huit millions d’euros. Elle osait vraiment l’essayer ? Même sans pouvoir l’acheter ? Pas honteuse ?

Face aux propos provocants d’Élise, Léa s’est contentée de répondre par un simple « Oh », continuant tranquillement d’admirer la bague à son doigt.

Il fallait l’avouer, Alex avait très bon goût, cette bague lui plaisait énormément.

« Mlle Bernard, cette bague est vraiment jolie », a dit Élise en souriant.

« Oui, je la trouve très belle aussi », a répondu Léa.

Théo a eu un visage extrêmement sombre. « Léa, enlève cette bague. »

« Pourquoi ? » a demandé Léa en inclinant la tête avec un air faussement surpris.

« Pourquoi tu essaies une bague ? Tu veux me forcer à t’épouser ? » a-t-il crié, n’y tenant plus, « Je ne t’épouserai jamais ! »

Élise a esquissé un sourire à peine perceptible, se sentant victorieuse intérieurement.

« Mlle Bernard, Théo et moi sommes venus aujourd’hui essayer des bagues à la demande de Madame Marchand. »

Madame Marchand dont elle parlait était la mère de Théo, Marie.

Le message d’Élise était clair : elle avait été choisie par la mère de Théo, et Léa ne devait pas rêver d’entrer dans la famille des Marchand.

Léa a regardé le couple devant elle avec amusement.

Elle avait simplement essayé une bague de fiançailles faite sur mesure par son fiancé, pourquoi étaient-ils aussi nerveux ?

L’un croyait narcissiquement qu’elle voulait le forcer à l’épouser.

L’autre se vantait d’avoir obtenu l’approbation de Marie.

Mais la famille des Marchand de Merville, aussi insignifiante soit-elle, n’aurait jamais l’approbation de son père.

« Ah, d’accord. » La voix de Léa était parfaitement calme.

Élise et Théo ont été légèrement déconcertés.

Pourquoi semblait-elle si indifférente ?

Élise a scruté le visage de Léa, cherchant un signe de jalousie ou de frustration.

Mais l’expression de Léa est restée impeccable.

Élise n’a plus su quoi penser.

Est-ce que Léa faisait semblant ou était-elle réellement indifférente ?

Le visage de Théo était devenu complètement sombre.

« Léa, tu trouves ça drôle ? Tu savais qu’on allait venir ici avec Élise et tu nous as attendus exprès ? »

« Je vais être clair avec toi : il n’y aura jamais rien entre nous. Même si tu veux me forcer aujourd’hui, ça ne marchera pas ! »

« Le mariage doit être équilibré. Avec ta situation, tu crois vraiment que tu peux m’épouser ? »

Théo a poursuivi agressivement : « Regarde-toi, tu ne te rends pas compte à quel point tu es ridicule ? J’ai honte ! »

Il était vraiment en colère et a déversé toute sa rage d’un seul coup.

Mais Léa n’a montré aucun signe d’agacement.

Elle a souri avec douceur : « Ah bon ? Je suis encore honteuse ? »

« Il me semble qu’on n’a pas encore rompu. Dans ce cas, Mlle Fontaine est une maîtresse, non ? Et toi, tu es un infidèle. Alors, qui devrait avoir honte ? »

Les paroles de Léa ont complètement énervé Théo, dont la poitrine s’est mise à se soulever violemment. Il a hurlé : « Tu l’enlèves ou pas, cette bague ? »

Léa a répondu d’un ton léger et paisible : « Non. »

« Très bien ! Si tu l’aimes, garde-la ! En tout cas, je ne t’achèterai jamais de bague, et je ne t’épouserai jamais non plus ! »

Léa : « Ok. »

Théo, voyant que Léa restait impassible, n’avait plus aucun moyen de la faire plier.

Il lui a lancé un regard furieux, puis est parti d’un pas rageur.

Élise l’a suivi précipitamment. « Théo, attends-moi ! »

Une fois qu’ils étaient partis, la vendeuse, confuse, a demandé : « Mlle Bernard, qui sont ces deux personnes ? »

« Des gens sans importance. Ne vous en souciez pas. »

Après trois ans de relation, Théo n’avait jamais pensé à l’épouser.

Mais ce qu’il ignorait, c’était qu’il n’en avait jamais été digne, et qu’elle, de son côté, n’avait jamais envisagé de l’épouser.

Léa a pris quelques photos d’elle portant la bague et les a envoyées à Alex.

« C’est jolie ? »

À ce moment-là, dans le bureau du président du Groupe Dubois à Rivélys.

Alex a vu le message de la jeune fille enregistrée sous le nom de « LéLé » sur son téléphone et a esquissé un sourire.

Il a posé ses documents et a commencé à répondre.

« Très jolie. Elle te plaît ? »

« Oui, beaucoup. »

Le sourire d’Alex s’est agrandi.

« Alors, c’est parfait. »

« Lex, cette bague est chère, non ? »

« Non, pas du tout. Tu mérites ce qu’il y a de mieux. »

L’assistant Paul attendait à côté qu’Alex signe des documents.

Il avait déjà discrètement jeté plusieurs coups d’œil à son patron.

Il se demandait s’il voyait bien ce qu’il voyait.

Le président, si froid d’habitude, souriait ?

Et c’était un sourire doux.

On aurait dit que des bulles roses flottaient autour de lui.

« C’est signé. Qu’est-ce que tu regardes ? » a demandé Alex, redevenu froid comme à son habitude.

Paul a sursauté, a vite pris les documents et a répondu : « Rien du tout, monsieur. Je vous laisse. »

De l’autre côté, Léa a récupéré la bague, puis est entrée dans la boutique de montres pour hommes à côté, décidée à acheter une montre pour Alex, en guise de cadeau lors de leur prochaine rencontre à Rivélys.

Elle avait déjà vu une photo récente d’Alex que son père lui avait envoyée.

Il avait une allure froide et élégante, avec des sourcils marqués, des yeux perçants et des traits bien dessinés, fidèle à l’image qu’elle avait de lui.

Léa a soigneusement choisi une montre noire qui convenait parfaitement à Alex.

Elle venait tout juste de payer quand une connaissance s’est approchée pour la saluer.

« Léa, qu’est-ce que tu fais ici… ? »
Continue to read this book for free
Scan code to download App

Latest chapter

  • Qu’elle revienne, moi je règne   Chapitre 355

    Hélène a dit à l’infirmière : « S’il vous plaît, emmenez-le faire soigner sa blessure. »Alex est resté immobile, les yeux vides fixant le panneau « En chirurgie » au-dessus de la salle de réanimation.Hélène a essuyé ses larmes et l’a poussé légèrement : « Va vite te faire bander ! Tu ne veux quand même pas que Lélé, en se réveillant, te voie dans cet état, non ? »Ces mots ont enfin semblé atteindre Alex. Il a hoché doucement la tête et suivi l’infirmière d’un pas traînant.Camille a regardé son dos s’éloigner et laissé échapper un long soupir.Vraiment, quel couple maudit.Après le départ d’Alex, Hélène a tiré violemment Stéphane vers l’extérieur : « Viens avec moi ! »Son ton était ferme. Elle l’a entraîné hors de l’hôpital, les lèvres serrées, les yeux flamboyants de colère. Tout le long du couloir, médecins et infirmières les observaient, curieux et indiscrets.« Qu’est-ce que tu fais ? Lâche-moi ! », s’est écrié Stéphane, en secouant les bras pour se dégager.Un claquem

  • Qu’elle revienne, moi je règne   Chapitre 354

    Théo avait vu le reportage sur l’accident aux informations, puis il avait enchaîné avec des vidéos filmées par des passants sur Internet.En voyant Léa se débattre dans les images, son cœur s’était serré.À peine avait-il réussi à calmer son émotion qu’il l’avait aperçue être transportée dans une ambulance. Une crispation intense avait traversé sa poitrine.Il avait essayé d’appeler Léa plusieurs fois avec le téléphone de son assistant, mais personne n’avait décroché. Pris de panique, Théo avait abandonné son travail et s’était précipité vers l’hôpital, courant sans s’arrêter.Il ignorait dans quel établissement Léa était prise en charge. Aux alentours du lieu de l’accident, trois hôpitaux se dressaient.Il les avait visités l’un après l’autre, cherchant des informations partout. Enfin, devant la salle de réanimation du dernier hôpital, il avait reconnu quelques visages familiers.Désorienté, il s’est jeté vers Alex et a saisi sa main : « Alex, comment va Lélé ? »Au contact de

  • Qu’elle revienne, moi je règne   Chapitre 353

    Alex venait de parler quand Benoît a remarqué que lui aussi était blessé.Sa chemise noire dissimulait presque le sang, mais celui qui avait coulé sur le dos de sa main contrastait vivement avec sa peau pâle, comme de la porcelaine.Claire l’a aperçu également, l’inquiétude se lisant sur son visage.Elle ne comprenait rien à Maurin ni aux affaires de la Dravonie, mais elle avait compris que les deux agresseurs n’étaient pas ordinaires. Il n’était pas étonnant que, malgré l’interdiction des armes à feu en France, l’un d’eux ait un pistolet en main.« M. Dubois, vous êtes blessé aussi ! Allez vite voir un médecin pour votre main ! », s’est exclamée Claire, effrayée par le sang.Alex a secoué la tête. « Je reste ici avec Lélé. »« Alex… » Benoît, les yeux injectés de sang, l’a fixé avec une haine contenue. Chaque mot semblait chargé de ressentiment. « Si ma Lélé… »« Si elle n’a pas été réanimée… » Il n’a pas pu prononcer ces mots.Il s’est interrompu, serrant les dents, et a lâch

  • Qu’elle revienne, moi je règne   Chapitre 352

    La police et les ambulances sont arrivées très rapidement.Les deux assaillants ont été emmenés par les forces de l’ordre.À l’hôpital, dans le couloir devant la salle de réanimation, Olympia et Claire affichaient des visages empreints d’inquiétude.Claire faisait les cent pas, murmurant sans cesse : « Mme Bernard va s’en sortir… Elle va s’en sortir… »Olympia, le visage grave et les lèvres serrées, s’est appuyée contre le mur, les yeux baissés, et est resté silencieuse.Peu après, Benoît et Margaux, ayant reçu l’information, sont arrivées en courant.« Comment Lélé va-t-elle ? », a demandé Benoît, inquiet, en se tournant vers Olympia.Olympia a baissé les yeux, le visage chargé de culpabilité, et a dit d’une voix étranglée : « La patronne a été touchée à la poitrine… On sait pas si la balle a atteint le cœur. »À ces mots, Benoît a vacillé, failli perdre l’équilibre. « Comment cela a-t-il pu arriver ? », a-t-il soufflé, les yeux grands ouverts, incrédule et plein de douleur.

  • Qu’elle revienne, moi je règne   Chapitre 351

    Personne ne s’était attendu à ce que l’attaque survienne aussi rapidement.Alors qu’elles approchaient de l’entrée du restaurant, deux hommes ont surgi de la foule.Tous deux portaient des masques noirs et des casquettes sombres.L’un était très grand, vêtu d’un t-shirt blanc, avec des bras musclés et tatoués. L’autre était un peu plus petit et ne semblait pas aussi fort.Léa et Olympia ont réagi aussitôt, se décalant sur le côté.« Patronne, faites attention ! Je peux m’en occuper seule, emmenez-les ! », a crié Olympia en esquivant le couteau du grand homme.D’un violent coup de poing, elle a frappé l’assaillant au visage.Claire et Anne ont été terrifiées, pâlissant instantanément.Lorsqu’elle travaillait au Bureau Juridique Saint-Laurent, Claire avait déjà été témoin d’une attaque au couteau, et sa collègue Léonie Blanchet l’avait saisie pour se mettre en danger à sa place. Ce souvenir a refait surface, glacé, et Claire a écarquillé les yeux, tremblant, paralysée par la peur

  • Qu’elle revienne, moi je règne   Chapitre 350

    Olympia parlait très bien le français et a compris les paroles d’Anne.Elle possédait un tempérament froid et ne souriait presque jamais. D’ordinaire, son visage restait impassible. À ses mots, Olympia a répondu, sans expression : « Je n’ai aucun intérêt pour les femmes, et encore moins pour les hommes. »« Frigide ? », s’est exclamée Anne.Léa a esquissé un sourire gêné avant de la rappeler : « Toi, tu oses vraiment tout dire. Tu n’as même pas peur qu’elle te frappe. »Anne a fait la moue et a murmuré, contrariée : « Mais c’est elle qui l’a dit. »« Non. » Olympia est restée impassible. « Je frappe seulement les gens qui menacent ma patronne. »Claire a réfléchi un instant, puis a déclaré : « Mais il faut reconnaître qu’Olympia est plus charismatique que beaucoup de garçons ! »Léa a souri : « Je suis d’accord. »Le visage d’Olympia est demeuré de marbre.Anne a soupiré : « Depuis que je suis arrivée chez Palladium Avocats, mon sens esthétique s’est amélioré. Léa est tellemen

More Chapters
Explore and read good novels for free
Free access to a vast number of good novels on GoodNovel app. Download the books you like and read anywhere & anytime.
Read books for free on the app
SCAN CODE TO READ ON APP
DMCA.com Protection Status