Accusée à tort et traquée par les médias, Samy n’a qu’une solution pour sauver sa réputation : s’inventer une relation avec le fils d’un puissant homme d’affaires. Un mensonge bien ficelé, censé détourner l’attention et redorer son image. Mais ce qu’elle n’avait pas prévu, c’est que son soi-disant fiancé ne resterait pas silencieux. Déterminé à rétablir la vérité, il se lance à sa poursuite, bien décidé à la confronter. Entre affrontements, manipulations et une tension inattendue, Samy se retrouve prise à son propre piège. Jusqu’où ira-t-elle pour préserver son secret ? Et si ce jeu dangereux réveillait des sentiments qu’aucun d’eux n’avait anticipés ?
View MoreJe sirote ma tasse de café dans le calme en regardant la baie vitrée de mon bureau qui donne sur le centre ville. Les véhicules, les hauts bâtiments, l’embouteillage, la circulation, tout est millimétré pour me motiver à commencer la journée dans la bonne humeur.
C’est quand je dépose mon sac que j’entends toquer.
Moi (répondant) : entrez !
La porte s’ouvre doucement sur Alima, ma meilleure amie et conseillère en communication.
Alima : bonjour.
Moi (de bonne humeur) : bonjour .
Elle ferme la porte derrière elle avant de s’approcher, alors qu’elle tient de ses mains ce que je devine être un magazine de ragots. Y’en à gogo maintenant dans le pays, c’est à se demander s’il ne faut parler que de l’intimité du monde people pour vendre.
J’inspire et vais m'asseoir dans mon grand fauteuil de PDG de la marque Linguère Yi. Je suis dans le fnancement de l’entreprenariat féminin et grâce à Dieu, je me suis fait un nom dans le milieu depuis mes débuts. Il faut dire que je suis une femme tenace qui croit à ses rêves.
Bref… Alima me fie depuis tout à l’heure et son regard ne m’annonce rien qui vaille.
Moi (haussant les sourcils) : c’est quoi cette tête ?
Elle sort doucement le magazine qu’elle cachait derrière son dos avant de me le tendre. Je la regarde perdue, je ne suis pas fan des magazines de ce genre, je lis plutôt ceui qui parlent de l’émancipation des femmes et de leurs réalisations, c’est comme ça que j’en suis arrivée là aujourd’hui.
Alima : inspire d’abord parce que tu vas péter un câble.
Je souris doucement en secouant la tête. Elle doit me connaître assez bien pour savoir qu’il ne suf f it pas de peu pour me faire réagir.
Je lui prends le magazine des mains avant de lire le titre.
‘’SYMA FALL SERAIT-ELLE LESBIENNE ?’’ J’ai besoin de lire plusieurs fois le titre écrit en gros caractères pour y croire et quand je vois ma photo en compagnie d’une collaboratrice qui était là, il y’a juste une semaine...
C’est vrai ce qu'elle avait dit tout à l’heure, je vais péter des plombs.
Moi (criant): what the fuck?
Alima (se levant) : oh je le savais.
Je me lève assez vite que je le peui pour arpenter l’espace de mon bureau tout en fulminant.
Moi (choquée): ils sont sérieux ?
Alima (venant vers moi) : calme toi Syma !
Moi (m’emportant): me calmer ? Tu viens de lire de ce qu’ils ont écrit dessus ?
Elle hausse positivement la tête. Je jure je ne sais pas à qui appartient cette torchon d’information, mais il vient de signer son arrêt de mort. Il va regretter ce titre jusqu’à la fn de sa vie.
Moi (m’emportant) : appelle mon avocat.
Alima : calme toi !
Moi (hurlant): quoi ? Mais c’est de la diffamation, un pur mensonge pour détruire mon image !
Alima : il faudra plus que ça pour détruire ton image.
Moi (secouant la tête) : tu ne comprends pas, des gens peuvent y croire ou pire douter de mon orientation sexuelle.
Alima : cela n’arrivera pas.
Moi (la fiant du regard) : qu’est-ce que t’en sais ?
Avant même qu’elle ne me réponde, je vois mon portable vibrer au coin de la table, elle me la passe assez vite et je vois qu’il s’agit de ma mère.
Moi : oui allô !
Maman : tu viens de voir ce qu’ils ont écrit sur toi ?
Moi (soupirant) : Alima viens de m’en tenir informée.
Maman : ces gens sont fous de penser ça de toi.
Moi (me massant la tête) : hum
Maman (me jetant la faute) : mais tout ça, c’est ta faute trente-deui ans et tu refuses toujours….
Moi (éloignant le combiné) : je ne t’entends plus bien maman, je vais devoir raccrocher.
Bippp Je coupe l’appel avant d’éteindre le téléphone.
Moi (tapant du pied) : je ne vais pas laisser ça passer Alima.
Alima : ne t’inquiète pas, nous sommes sur le coup.
Moi (réféchissant) : je vais faire une conférence de presse.
Alima : quoi ?
Moi (décidé) : informe les journalistes, seize heures dans nos locaux.
Alima : non Syma, il faut d’abord tout préparer et s’occuper du moindre petit détail.
Moi : fais ce que je te dis, je sais ce que j’ai à faire.
Alima : mais…
Moi : pour une fois, fais-moi confance.
Elle plisse paupières avant de secouer la tête.
Moi : cette fois, c’est moi qui vais gérer.
Alima : comme tu veux.
Je retourne m’assoir dans mon bureau en fouillant la page qui parle de l’affaire.
« Mademoiselle Syma Fall présidente du groupe Linguère Yi a été aperçue ce week-end dans un bar très célèbre de la ville en compagnie d’une femme peu recommandable. Alors qu’on pensait que la jeune dame voulait passer un moment de détente avec la responsabilité que lui incombe de diriger l’une des boîtes les plus en vogue du moment, nos sources nous ont rapporté que Syma a été aperçue en train de s’embrasser avec cette femme encore inconnue. Selon nos sources, une vidéo et des photos saisissantes viendraient corroborer nos informations.
Nous y reviendrons avec plus de détails dans les jours à venir.
La fille du député Mariama Hann aurait-elle viré de bord ? » Je jette le torchon vers la porte avant de faire une grimace. Merde, merde, pourquoi moi ? Je voulais passer une bonne journée et que voilà pff, merde !
Le téléphone fixe sonne et je touche le bouton du répondeur pour entendre la voix de Fama.
Elle : vous avez votre père sur la ligne 2
Moi (d’un ton sec) : merci.
Je prends le combiné tout en inspirant.
Moi : oui papa.
Papa : bonjour ma fille.
Moi : bonjour.
Papa : je viens de voir les infos et je veux te voir le plus tôt possible chez moi.
Moi : mais atten..
Papa : à quelle heure ?
Moi : je serai là vers dix-neuf heures.
Papa : d’accord si Dieu le veut.
Puis il raccroche, j’insulte ses soi-disant journalistes de toutes les façons possibles dans ma tête. Si mon père s’y mêle, ce n’est pas bon signe. Déjà qu’il est un imam respecté et il m’a éduquée dans un environnement strict. On avait le droit de nous amuser mais pas question de dépasser les limites. Je me touche le visage submergé.
Moi (avec hargne) : je les déteste, je les déteste !
La porte se rouvre sur Alima.
Alima : c’est bon; l’info a été diffusée.
Moi (me relevant) : merci.
Alima : tu es sûre de toi ?
Moi : oui.
Alors que non, pas du tout, je ne sais même pas ce que je vais leur dire dans cette conférence de presse, mais j’y réféchirai plus tard. Là j’ai besoin de descendre dans la salle de sport du sous sol pour me défouler.
C’est après que je vois qu’il me tend la main.Moi (lui prenant la main) : enchantée Seydina, Syma Fall.Seydina : ravie de faire votre connaissance.Moi : de même.Seydina : allons-nous asseoir.Je ne dis pas être déçue, il n’est pas mal en tant que mec juste qu’il n’est pas celui que je m’étais imaginée. Celui auquel je le prenais, ressemble vachement à son cousin.Il vient me tirer la chaise, je m’assois et il en fait de même avant de claquer des doigts, je vois un serveur s’approcher avant de nous ouvrir une bouteille de ce que je pense être du vin.Moi : je ne bois pas d’alcool.Seydina : ce n’est pas de l’alcool, mais du jus de pomme.Moi : ah d’accord.Je regarde autour de moi pour fuir son regard, je me demande pourquoi avoir accepté de venir jusqu’ici, mais puisque je suis déjà là, alors tant pi pour les regrets.Le serveur s’éloigne et il sirote son verre et j’en fais de même.Seydina : alors ! Moi : heinJe le vois plisser les paupières avant de secouer la tête.Seydina :
Alima : d’accord encore merci ma chérie. Dès qu’elle raccroche j’enchaîne. Moi : alors ?Alima : c’est vrai ?Moi (choquée) : quoi ? Qu’est-ce qui est vrai ? Alima : ils ont bien enregistré Seydina et Sidiki dans leurs registres. J’ai besoin de me laisser sur le canapé pour y croire. Alima vient de contacter une amie de confance qui travaille là- bas afin de vérifer pour nous les infos. Moi : « ne fais pas cette tête, il n’est pas ici pour ruiner votre vie. »Alima : qu’est-ce que tu racontes ?Moi (le ventre noué) : son cousin m’a dit ça mot pour mot.Alima : eh ne pense pas au pire. En fait s’il t’a invitée, tu devrais être flattée et trouver ça bien prometteur. Il pouvait démentir tous ça de là où il se trouvait mais il a cherché à venir te rencontrer, c’est une bonne chose non ?Moi (perplexe) : tu penses ?Alima : mais bien sûr que oui, suis sûre qu’il a vu tes photos et que tu lui as tapé dans l’œil. Moi : humm.Alima : bon plus de temps à perdre nous allons faire du shopp
Moi : cherche encore Alima !Alima : on vient de faire le tour du net Syma, il n’y a que ces photos datant d’il y’a dix ans quand il jouait encore au basket. Moi (inquiète) : comment c’est possible ?Alima : il a sûrement voulu être hors des projecteurs. Moi : mais il n’est pas le fils de n’importe qui! Alima : je sais bien.Moi (perdu) : qu’est-ce je vais faire maintenant ?Alima : je ne sais pas, espérons que les gens vont vite oublier cette épisode. Moi : je te signale que cela fait une semaine que j’ai fait cette déclaration et au moins tous les jours, il y’a un journaliste qui demande une interview exclusive. Alima : certes.Moi (dépassé) : je suis dans la merde.Alima : on va rectifer le tir.Moi : et comment ?Alima : on va y réféchir ensemble, suis sûre on trouvera une solution. Moi : je l’espère. ********Je suis en pleine scène de yoga quand j’entends la sonnette de mon appartement. Je fais la sourde oreille une fois puis quand ça retentit de nouveau, je me relève pou
********SEYDINA OMAR LAYE TRAORÉ********Il n’y a que deux explications possibles: soit ce mercenaire me prend pour un fou, soit il pense se foutre de ma gueule.Moi : le contrat est ainsi rédigé, soit vous le prenez, soit vous fichez le camp. Il me regarde ahuri, j’en ai que faire de ces collaborateurs qui pensent pouvoir venir et me berner facilement.Diadji : je vous reviendrai. Moi : comme vous voulez.Il emporte un exemplaire avant de sortir de mon bureau. C’est au même moment que passe la porte mon cousin et collègue. Sidiki : allume la télé.Moi : il se passe quoi encore ? C’est la troisième guerre mondiale ?Sidiki : tu vas voir par toi-même.Je prends la commande avant d’allumer la télévision pour tomber sur une chaine d’information qui passe.Journaliste : une interview de nos confrères depuis le Sénégal vient de nous informer que le fils de notre cher Hamidou Traoré dénommé Seydina Omar Laye Traoré serait en couple avec une femme sénégalaise leader d’un groupe d'entrepre
*SEIZE HEURES*Si je dis que je ne suis pas nerveuse, c’est que je mens. Mais je me rappelle de mes heures de coaching pour faire face à ce genre de situation, je ne sais pas combien de mois j’ai passé entre leurs mains jusqu’à pouvoir dompter mes émotions et ne laisser rien paraître qui puisse leur donner satisfaction de me nuire. Une porte me sépare des nombreux journalistes venus répondre à mon appel, ils savent que les ragots de ce genre intéressent les internautes, donc pour eux c’est le moyen idéal de booster leurs business.J’inspire avant de repousser la porte pour entrer dans le ring. Les cliquetis des caméras de photo figent de partout, je ne fais pas attention, déjà habituée à ce genre de choses qui me dérange toujours, je dois l’admettre. Je me dirige tout droit à côté d’Alima et de Khadim, mon avocat.Moi : bonsoir tout le monde.Ils n’hésitent à me répondre avant qu’Alima ne leur rappelle les consignes tout en mettant des feuilles de texte devant moi.Alima (chuchotant)
Je sirote ma tasse de café dans le calme en regardant la baie vitrée de mon bureau qui donne sur le centre ville. Les véhicules, les hauts bâtiments, l’embouteillage, la circulation, tout est millimétré pour me motiver à commencer la journée dans la bonne humeur. C’est quand je dépose mon sac que j’entends toquer.Moi (répondant) : entrez !La porte s’ouvre doucement sur Alima, ma meilleure amie et conseillère en communication.Alima : bonjour. Moi (de bonne humeur) : bonjour .Elle ferme la porte derrière elle avant de s’approcher, alors qu’elle tient de ses mains ce que je devine être un magazine de ragots. Y’en à gogo maintenant dans le pays, c’est à se demander s’il ne faut parler que de l’intimité du monde people pour vendre.J’inspire et vais m'asseoir dans mon grand fauteuil de PDG de la marque Linguère Yi. Je suis dans le fnancement de l’entreprenariat féminin et grâce à Dieu, je me suis fait un nom dans le milieu depuis mes débuts. Il faut dire que je suis une femme tenace
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