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Author: RS WILD
last update Huling Na-update: 2025-05-15 16:30:18

WILLOW

Revoir Lucie, c’était comme retrouver mes parents. Un bonheur brut, sans nom, presque irréel. Je n’arrêtais pas de bénir ce retour en arrière. Ce foutu miracle du destin.

Lucie, c’était l’amie parfaite. Un peu barrée, un peu excessive. Comme moi. Et franchement… je ne comprenais toujours pas comment j’avais pu croire Damon. Mais bon, on dit que l’amour rend aveugle, non ?

Je l’ai prise dans mes bras, je l’ai embrassée, et elle m’a serrée fort. Après un café expédié en vitesse, on a foncé dans LE magasin qui avait bercé notre adolescence : Chez Isabella.

Une boutique chic, élégante, presque intimidante. Là où nos mères nous traînaient petites, pour nous faire essayer des tenues trop sages, pendant qu’elles rêvaient d’élégance.

Camélia, la vendeuse, nous a reconnues tout de suite. Elle nous a accueillies avec un sourire complice et nous a laissées libres de fouiller à notre guise.

Je me suis dirigée vers les tailleurs, presque comme un réflexe. J’ai attrapé un rouge flamboyant… puis un blanc cassé.

— Attends… c’est pas du tout ton style d’habitude, a lancé Lucie, intriguée.

Je lui ai souri.

— Lundi, j’intègre l’entreprise de mon père. Et franchement, j’en peux plus de mon look d’avant. J’ai besoin de changement. De tout changer. D’ailleurs, t’es libre après ? J’ai pris rendez-vous chez un coiffeur visagiste. Je veux faire femme, pas ado.

Elle a explosé de rire.

— Je comprends… mais tu fais plus jeune que ton âge, tu n’y peux rien.

— Justement. C’est pour ça que j’ai booké Enso. Tu viens ? On se refait une beauté comme avant ?

— OK, mais à une condition : qu’on passe d’abord par un massage. Je te sens tendue, et moi aussi, j’en ai besoin.

J’ai souri. Avec Lucie, c’était toujours plus : plus de folie, plus d’amour, plus de plans. Et c’est ça que j’aimais chez elle.

A mes tailleurs professionnelle, une bonne dizaine, j'ai rajouté des petites robe sexy et même quelques sous vêtement coquin . Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas lâché ainsi.

J’ai demandé à ce qu’on me livre tous les vêtements sélectionnés, comme à mon habitude, puis on est parties se faire masser dans un salon à côté. Ensuite, direction le coiffeur.

On a papoté comme deux gamines, reparlant de nos conneries de lycée, de la météo, de tout, de rien.

Chez Enso, j’ai laissé mes cheveux entre les mains d’un artiste. Carré net, stylisé. Une vraie œuvre. Quand je me suis regardée dans le miroir, je ne me suis presque pas reconnue… et c’était exactement ce que je voulais. Un renouveau. Un nouveau départ. Lucie, elle, s’était contentée d’éclaircir ses racines, fidèle à elle-même.

En sortant, elle me lança un regard en coin, se mordillant la lèvre.

— Waouh. Mais t’es canon. Ce nouveau style te va à merveille. Ton mec va même pas te reconnaître

Je haussai les épaules avec un petit sourire.

— Ce changement, Lucie… je le fais pour moi. Je veux vivre pour moi maintenant. J’ai 24 ans. Trop jeune pour me perdre dans une histoire qui n’en vaut pas la peine.

Mon téléphone se mit à vibrer. L’écran s’alluma. Damon.

Sans la moindre hésitation, je rejetai l’appel.

Lucie fronça les sourcils.

— Je suis à 200 % d’accord avec toi

Elle marqua une pause.

— Mais… Il s’est passé quoi avec Damon ? Je l’ai jamais rencontré, mais tu m’en parlais comme de ton âme sœur, au début…

Je la coupai net :

— Il m’a trompée. Je vais le quitter.

— Quoi ?! Avec qui ?

— Cassidy

Le choc dans son regard fut immédiat. Elle pâlit et me fixa avec un mélange de stupeur et de peine.

— Cassidy ?...

— Ça va, t’inquiète. Je suis en train de réunir des preuves. Ils auront bientôt droit à une jolie surprise.

— Tu peux compter sur moi, d’accord ? Quoi qu’il arrive, je suis là

Elle vit à mes yeux que j’étais blessée, même si j’essayais de faire bonne figure. Alors elle me reprit dans ses bras, m’embrassa sur la joue. Oui, j’étais triste. Même avec toute la rage que j’avais au fond du ventre… c’était normal.

— Allez, fini les histoires tristes. Ce soir, je te change les idées ! On va dîner chez Régis, et après, je t’embarque dans ce nouveau bar qui vient d’ouvrir. Il paraît qu’il est hyper vivant

J’hésitai, bien sûr. Parce que c’était moi.

— Je sais pas…

— Mais moi je sais. Tu viens. Tu auras cas mettre le petite robe verte que tu a prise tout a l'heure, elle te va a ravir.

On avait bien manger, et nous étions dans ce nouveau bar chic, j'avais mis la robe que Lucie m'avais demandé et j'avoue que je me sentais belle dedans.

Mes jambes qui ne portaient plus les stigmate de l'accident était visible a mi cuisse.

Après quelques verres, je me suis laissée entraîner par Lucie sur la piste de danse.

Et là… quelle sensation. Une vraie bouffée d’oxygène. La musique vibrait jusque dans mes os, mon corps suivait instinctivement le rythme, mes hanches ondulaient avec une liberté que j’avais crue perdue.

Danser. Bon sang, que ça m’avait manqué. J’avais toujours aimé ça, ce lâcher-prise, cette façon qu’a le corps de parler sans avoir besoin de mots.

Mais Damon… lui, il détestait danser. Alors, assez tôt dans notre relation, j’avais été reléguée au rang de spectatrice. À force, j’avais arrêté. Et puis, après l’accident… j’avais carrément rayé cette partie de moi.

Mais ce soir, je la retrouvais. Et elle était là, vivante, vibrante, prête à foutre le feu.

Et puis d’un coup, elle a retenti.

Ma chanson.

Celle qui me collait à la peau.

Celle que je mettais en boucle quand j’étais ado, les écouteurs à fond, les bras écartés dans ma chambre, persuadée que rien ni personne ne pourrait m’éteindre.

“Unstoppable” de Sia.

La voix, les mots, les beats… tout me transperçait.

Je suis une Porsche sans freins.

Je suis invincible.

Je suis si confiante…

Cette chanson, c’était mon armure à l’époque.

Et ce soir, elle redevenait mon cri de guerre.

Je me suis remise à danser comme si plus rien n’existait.

Ni les douleurs.

Ni les trahisons.

Ni Damon.

Juste moi.

Mon corps.

Mon feu.

Et le monde pouvait bien brûler.

Et alors que je me lâchais véritablement avec mon amie, je le vis, lui dans un coin, un homme qui m'observait avec un air intrigué.

Il leva son verre dans ma direction et me sourit et sans trop comprendre pourquoi, je répondis à son sourire.

Etrangement cet homme me faisait penser à quelqu'un !

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