Share

Chapitre 3

Author: Léo
last update Last Updated: 2025-02-20 03:53:09

En soirée, Valérie préparait la valise de voyage de son mari. Le cœur lourd à l'idée de le voir partir, elle se sentait pourtant impuissante face à cette situation. Depuis le début de leur relation, Thierry avait toujours compté sur elle pour tous les aspects de leur vie. Bien qu'ils occupent tous deux un emploi, Valérie gagnait quatre fois plus que son mari et prenait en charge l'ensemble des tâches, y compris celles le concernant, sans jamais se plaindre. 

« Je suis rentré », annonça Thierry en entrant dans la chambre.  Valérie laissa ce qu'elle faisait et alla l'embrasser.

« Tu m'embrasses comme si c'était un adieu, mon amour », interrompit Thierry.  

« Tu vas me quitter pour deux mois ; pour moi, cela ressemble à une éternité », répondit Valérie en pleurant.  

« Mon amour, cela me brise le cœur de voir tes larmes », répliqua Thierry en l'emmenant au lit.  

Valérie, interrompant son geste, se leva pour embrasser Thierry.   

« Tu m'embrasses comme si c'était un adieu, mon amour », observa Thierry.  

« Tu vas me quitter pour deux mois, et pour moi, cela ressemble à une éternité », répondit Valérie, les larmes aux yeux.  

« Mon amour, tes larmes me brisent le cœur », confia Thierry en l'orientant vers le lit.  

« Tu as toujours été ma source d'inspiration. Tu m'as choisi parmi tant d'autres, issus de milieux favorisés, alors que je n'avais rien. Tu as véritablement apporté un sens à ma vie, mais je n'ai jamais su te rendre la pareille. Permets-moi de m'engager dans cette mission. Mon supérieur m'a promis une promotion à notre retour si je réussis. Je veillerai sur toi et je t'offrirai la vie dont tu as toujours rêvé. Je te prie de ne plus pleurer.  "

Valérie écouta attentivement son récit, puis s'approcha de lui pour l'embrasser tendrement sur les lèvres. Thierry répondit à son baiser avec passion. 

« Fais-moi l'amour comme si c'était la dernière fois », souffla Valérie à son oreille, suscitant l'excitation de Thierry. 

« Mais j'ai encore faim », répondit-il.

« Nous mangerons un peu plus tard. Je souhaite être dans tes bras maintenant. » Thierry la souleva délicatement et l'allongea sur le lit. 

Ils passèrent plusieurs heures à partager leur intimité avant de s'endormir. 

À vingt-deux heures, Thierry se réveilla et observa longuement le visage de sa femme, paisiblement endormie dans ses bras. 

« Je suis désolé, ma chère, mais je dois prendre cette décision. C'est le seul moyen pour moi d'assurer l'avenir de ma descendance », se dit-il avec un sentiment de culpabilité envers son mensonge. Bien qu'il ait un voyage d'affaires à effectuer, il s'y rendra en compagnie d'Elena. Il se leva et se dirigea vers la cuisine pour se préparer un encas afin de reprendre des forces. 

Le lendemain, après le déjeuner, tous se préparaient à partir. 

« À quelle heure est prévu le vol ? » demanda Valérie. 

« À huit heures », répondit-il. 

« Je peux t'accompagner à l'aéroport », proposa Valérie.  

« Non, ce n'est pas nécessaire, tu risquerais d'être en retard au travail et je devrais d'abord me rendre à l'entreprise pour attendre le patron », répondit Thierry.  

« Où est le souci si je t'y accompagne ? Nous pourrons attendre ton patron ensemble avant de partir pour l'aéroport. » Thierry s'approcha d'elle et l'attrapa par les épaules.  

« Je ne veux pas que tu rencontrent des problèmes au travail à cause de moi. De plus, je ne supporte pas l'idée de voir ta tristesse lorsque je partirai.  « Tu peux aller au travail, et je t’appellerai lorsque nous serons arrivés. »  

« D’accord, bon voyage, mon amour. » Elle ne pouvait s’empêcher de pleurer.  

« Merci, ma belle. Ne pleure pas en mon absence, d’accord ? Sois forte, je reviendrai très vite, » dit-il en essuyant ses larmes. Elle l'accompagna jusqu'à la sortie et appela un taxi. Elle le regarda partir jusqu'à ce qu'il disparaisse de son champ de vision. Puis, elle retourna dans le salon pour prendre son sac à main avant de se rendre au travail.  Thierry lui manquait déjà, et elle éprouvait un vide intérieur qui l'empêchait de se concentrer sur son travail tout au long de la journée. 

Depuis son départ, Valérie bénéficiait de deux appels téléphoniques chaque matin et soir, mais avec le temps, la fréquence de ces échanges diminua, et il arrivait parfois qu'une semaine se passe sans nouvelles. Il était souvent injoignable ou bien trop occupé, et cela faisait maintenant un mois et deux semaines. Dernièrement, Valérie apparaissait pâle et ne s'alimentait pas correctement.  Samira suspectait que l'absence prolongée et le silence de son mari en étaient la cause. Elle partageait en effet ce sentiment. 

Ce matin-là, elle décida de contacter sa mère.

« Comment te sens-tu aujourd'hui, ma chérie ? » demanda sa mère au téléphone.

« Ça ira, maman », répondit-elle.

« As-tu des nouvelles de ton mari ? »

« Je n'arrive pas à le joindre depuis une semaine. »

« Ne te laisse pas abattre à cause de cela. Je te conseille de consulter un médecin, surtout si tu prévois de ne pas travailler aujourd'hui », suggéra sa mère. 

« Maman, je ressens de l'anxiété, j'ai peur de perdre mon mari. »  

« Tu n'as pas à t'inquiéter, ton époux est un homme exceptionnel. Il est probablement simplement occupé, comme il l'a mentionné. »  

« J'espère que tu as raison, maman. Je te laisse, je te souhaite une bonne journée. »  

« À toi aussi, n'oublie pas de prendre rendez-vous chez le médecin. »  

« D'accord, maman. »  

Valérie se leva et se dirigea vers la douche.  

Après s'être lavée, elle s'habilla et quitta la maison en direction de l'hôpital. 

« Vous êtes très pâle et maigre. Pourquoi ne vous alimentiez-vous pas correctement ? » demanda le médecin. 

« Je n'ai pas beaucoup d'appétit ces derniers temps, docteur. » 

Le médecin procéda à quelques examens et lui dit : « Ne seriez-vous pas enceinte par hasard ? » 

« C'est absurde, docteur, je ne peux pas être enceinte, » rétorqua Valérie de manière catégorique. 

« Comment cela peut-il être absurde ? N'êtes-vous pas mariée ? » demanda le médecin, visiblement confus. 

« Bien sûr, mais cela fait cinq ans que j'espère recevoir cette nouvelle », répondit Valérie avec désinvolture. 

« Dans ce cas, je dois effectuer un test de grossesse pour en être certain », répliqua-t-il en ouvrant son tiroir pour en sortir un test. Étant déjà en possession d'un échantillon d'urine de Valérie, il procéda à l'examen sans tarder. 

Valérie savait que cela n'était qu'une formalité pour elle, car ce n'était pas la première fois qu'un médecin lui proposait ce type de diagnostic.  Alors qu'elle était plongée dans ses réflexions, le médecin l'interpella. 

« Madame Zack, votre test est positif. » 

« Vous plaisantez, n’est-ce pas ? » répliqua-t-elle avec calme. 

« Pourquoi ferais-je cela ? Vérifiez par vous-même, » répondit le médecin en lui tendant le test de grossesse. À la vue des résultats, ses yeux s'écarquillèrent. 

« Quoi ? Êtes-vous certain ? Ce test ne présente-t-il pas de défauts ? » s'enquit Valérie, légèrement exaspérée. 

« Bien sûr que non. Nous pouvons également effectuer un test sanguin pour vous en apporter la confirmation, » assura le médecin. 

« Allez-y, docteur. » Valérie était impatiente à l'idée d'être enfin enceinte, mais elle préférait ne pas s'en réjouir tant qu'elle n'en avait pas la confirmation. Elle patienta encore quelques minutes avant le retour des résultats du laboratoire. 

« Votre taux d'HCG est élevé, vous êtes enceinte », annonça le médecin.

Valérie resta figée, et un flot de larmes coula sur ses joues. Elle caressa son ventre et éclata en sanglots de joie. 

« Depuis combien de semaines suis-je enceinte ? » interrogea-t-elle.  

« D'après vos antécédents médicaux, vous êtes enceinte de six semaines, » répondit le médecin.  

Thierry sera ravi d'apprendre cette nouvelle. Elle se saisit de son téléphone pour l'appeler, mais il était injoignable.

Continue to read this book for free
Scan code to download App

Latest chapter

  • Remariée juste après le divorce    Chapitre 184

    Léonard sortit du bureau en refermant soigneusement la porte derrière lui. Il descendit les escaliers sans dire un mot, grimpa dans sa voiture et démarra aussitôt, les mâchoires serrées et le regard fixe.Le trajet jusqu’à l’hôpital se fit dans un silence pesant. Devant l’entrée des urgences, Steve était toujours là, visiblement en alerte.— Où est mon père ? demanda Léonard en sortant du véhicule, sans préambule.— Il a été transféré en salle d’observation, monsieur, répondit Steve, la voix basse.Léonard hocha brièvement la tête, sans un mot de plus. Il entra aussitôt dans le bâtiment, ses pas lourds résonnant dans les couloirs d’hôpital. Samuel était là, assis dans la salle d’attente, le regard vide, les coudes appuyés sur les genoux. Lorsqu’il vit Léonard entrer, il se leva aussitôt.— Alors ? Où es-tu allé ? demanda-t-il.Léonard s’arrêta face à lui, puis brandit l’enveloppe comme une réponse silencieuse.— Protéger ce qui peut l’être encore. C’est le devoir d’un fils. J’ai mis

  • Remariée juste après le divorce    Chapitre 183

    Léonard franchit les portes de l’hôpital presque en courant. Son cœur battait à tout rompre, non pas à cause de l’effort physique, mais à cause de cette douleur sourde qui lui déchirait la poitrine. Il fendit les couloirs comme un fou, sans prêter attention aux regards interloqués du personnel médical ou des visiteurs. Ses pas le menèrent droit vers le service des soins intensifs.Là-bas, Steve l’attendait déjà, droit comme un piquet, vêtu de noir, les traits tendus. Deux hommes en uniforme de sécurité se tenaient à ses côtés, leurs regards sombres trahissant l’inquiétude. Dès qu’il aperçut Léonard, Steve s’approcha aussitôt et baissa respectueusement la tête.— Où est mon père ? lança Léonard d’un ton sec, sans ralentir le pas.Samuel, qui l’avait suivi sans mot dire, s’arrêta à ses côtés, le souffle court.— Il est en salle d’opération depuis une vingtaine de minutes, monsieur, répondit Steve d’une voix basse, presque étouffée. L’équipe médicale est sur le coup. Je… je suis vraiment

  • Remariée juste après le divorce    Chapitre 182

    Depuis son bureau, Samuel entendit des cris étouffés provenant du couloir, une cacophonie de désespoir qui fit vibrer son cœur d’une angoisse soudaine. Il se précipita aussitôt vers le bureau de Léonard, chaque pas résonnant comme un tambour dans le silence oppressant du bâtiment. En entrant, il trouva Léonard tremblant, le visage blême et marqué par l’angoisse, les mains crispées sur son téléphone comme si c’était un bouclier contre le monde qui s’effondrait autour de lui.— Léonard ! Qu’est-ce qui se passe ?! demanda-t-il, alarmé, sentant la tension dans l’air.Léonard leva les yeux, ses prunelles sombres et brillantes de larmes non versées, trahissant la tempête qui se déroulait en lui.— C’est mon père… je crois qu’il vient d’avoir un accident… sa voix était à la fois tremblante et désespérée, chaque mot pesant comme une pierre.— Quoi ?! Comment ça ? Comment tu le sais ? Samuel ne savait pas s’il devait s’approcher ou garder ses distances, l’inquiétude l’assaillant.— Il m’a appe

  • Remariée juste après le divorce    Chapitre 181

    Dès qu’il eut quitté la maison, Orissia monta à l’étage, son esprit tourbillonnant, et entra dans leur chambre. Elle verrouilla la porte derrière elle, s'assurant que personne ne pouvait les entendre. Elle sortit son téléphone et composa le numéro de Thomas, ses mains tremblant légèrement.— Orissia ? Tu m’appelles tard. Qu’est-ce qu’il se passe ? demanda Thomas, sa voix teintée d’inquiétude.— Il s’est rendu compte que le dossier a disparu, dit-elle, la voix tremblante, trahissant la peur qui l’habitait.— Quoi ? Et tu lui as dit quelque chose ?— Non, j’ai nié. Mais il commence à douter, j’en suis sûre, répondit-elle, la panique montant dans sa poitrine.— Écoute, reste forte. On est tout près du but. Il ne faudra plus longtemps pour le faire tomber.— Je sais… Mais il m’a menti en disant qu’il avait retrouvé le document. Il essaie de me piéger, c’est certain.— C’est la preuve qu’on a raison de se méfier. Reste sur tes gardes. Sa chute est proche.— D’accord… murmura-t-elle, bien q

  • Remariée juste après le divorce    Chapitre 180

    Après le petit-déjeuner, ils quittèrent la maison et montèrent dans la voiture de Mira, une L’échographie se passa sans encombre. Le médecin, un homme d’âge moyen au sourire rassurant et aux mains expertes, les rassura : le bébé allait parfaitement bien.— Il est en pleine forme, annonça-t-il avec un sourire chaleureux. Regardez, il bouge beaucoup !Soulagée, Valérie esquissa un sourire sincère, elle était heureuse de voir son enfant grandir chaque jour.À la sortie, Léonard les accompagna jusqu’à la voiture. Avant qu’elle ne monte, il se pencha légèrement et posa doucement un baiser sur son front, un geste tendre et protecteur.— Prends soin de toi, murmura-t-il, sa voix empreinte de sincérité.Valérie lui lança un regard ému, un mélange de gratitude et d'admiration, avant d’entrer dans la voiture.— Merci, Léonard, dit-elle. Ça compte beaucoup pour moi.Mira s’installa au volant et démarra, la voiture s’élançant sur la route. Léonard, quant à lui, traversa la rue, hélant un taxi qu

  • Remariée juste après le divorce    Chapitre 179

    Chez Martin, Boris se réveilla lentement. Sa tête lui tournait légèrement, et il lui fallut quelques secondes pour réaliser qu’il n’était pas chez lui. Le plafond, les rideaux, l’odeur… tout lui semblait étranger. Un frisson d’angoisse le traversa alors qu’il sursauta, tentant de se lever, mais une voix calme l’arrêta.— Jeune maître, ne bougez pas, s’il vous plaît. Restez allongé.C’était M. Mendez, son visage impassible mais empreint de prévenance. Boris cligna des yeux, un peu confus. Pourquoi est-ce qu’il m’appelle "jeune maître" ? pensa-t-il. Cela lui semblait à la fois respectueux et distant, comme un rappel de son statut dans cette maison, mais aussi un écho de son enfance. N'était-il pas simplement Boris, un jeune homme perdu et en colère ?— Qu’est-ce que je fais ici ? demanda Boris, la voix encore rauque, une confusion palpable dans ses yeux.— Vous êtes chez Martin Ramsay, répondit M. Mendès.— Martin ? Pourquoi je suis ici ?À cet instant, Martin entra dans la chambre, les

More Chapters
Explore and read good novels for free
Free access to a vast number of good novels on GoodNovel app. Download the books you like and read anywhere & anytime.
Read books for free on the app
SCAN CODE TO READ ON APP
DMCA.com Protection Status