Emma
Je suis restée figée plusieurs secondes après avoir trinqué avec Raphaël. Le frisson du verre contre mes lèvres n’était rien comparé à la chaleur qui montait en moi sous son regard perçant. Il ne me lâchait pas des yeux, ses iris sombres détaillant chaque parcelle de mon visage avec une intensité presque insupportable.
— Alors, Emma… dit-il en posant son verre avec une élégance déconcertante. Pourquoi êtes-vous venue ce soir ?
Je m’attendais à ce qu’il pose cette question, mais je n’avais pas préparé de réponse convaincante. Matthias m’avait entraînée dans ce jeu malsain, mais Raphaël… Il n’avait rien demandé, pas vraiment. Pourtant, son regard me laissait entendre qu’il savait. Il sentait que quelque chose clochait.
J’ai adopté un sourire que j’espérais naturel.
— Parce que vous m’avez invitée, tout simplement.
Ses lèvres se sont étirées dans un sourire presque carnassier.
— J’invite beaucoup de gens à dîner. Mais vous… vous êtes différente.
J’ai senti le rouge me monter aux joues. Il m’observait comme si j’étais un mystère à percer, un jeu à conquérir.
— Pourquoi pensez-vous ça ?
Il a glissé son coude sur la table, rapprochant son visage du mien. Son parfum boisé, subtilement relevé par une note de cuir, a envahi mes narines et fait battre mon cœur plus vite.
— Votre regard. Vous me fixez comme si vous cherchiez à me comprendre… mais en même temps, vous gardez une distance.
Il a marqué une pause, son pouce caressant le rebord de son verre.
— Et puis, il y a votre hésitation. Vous êtes venue ici en sachant très bien qui je suis, mais vous vous retenez. Pourquoi ?
J’ai dégluti avec difficulté. La réponse était simple : je n’étais pas là pour lui. J’étais là pour Matthias. Pourtant, à cet instant précis, sous la chaleur de son regard, je me suis demandé si c’était vrai. Parce que mon corps réagissait à Raphaël d’une manière que je n’avais jamais connue avec Matthias.
— Vous êtes intimidant, j’ai fini par murmurer.
Son sourire s’est élargi, une lueur dangereuse dans ses yeux.
— Et vous, vous êtes captivante.
Mon ventre s’est tordu sous la tension. Il a levé la main, et un serveur est apparu aussitôt avec une bouteille de vin rouge hors de prix. Raphaël a fait un signe de tête, et le serveur nous a servi sans un mot.
— À nous, Emma, a-t-il murmuré en levant son verre.
J’ai levé le mien, mes doigts tremblant légèrement. Nos verres se sont frôlés, et cette fois, le tintement a résonné dans tout mon corps.
Nous avons dîné dans une ambiance chargée de tension silencieuse. Il me posait des questions, sur ma vie, mes études, mes rêves. Je répondais avec un mélange de prudence et de sincérité. Plus le repas avançait, plus je sentais sa présence m’envelopper comme une drogue douce.
— Alors, vous travaillez dans une boutique de fleurs ? a-t-il demandé, la tête légèrement inclinée.
J’ai acquiescé.
— Oui. Depuis deux ans.
Il a effleuré le bord de son verre du bout des doigts.
— Curieux, n’est-ce pas ? Une femme aussi belle que vous dans un métier aussi modeste.
J’ai senti mes joues s’enflammer.
— J’aime ce que je fais.
— Mais ce n’est pas votre place, a-t-il murmuré.
J’ai relevé la tête, le souffle court.
— Vous pensez pouvoir décider de ma place ?
Il a souri, lentement.
— Non. Mais je pourrais vous offrir une place bien plus intéressante.
Mon estomac s’est retourné. Il savait. Il comprenait le jeu. J’étais venue avec l’intention de le séduire, mais il inversait déjà les rôles.
Le serveur a débarrassé nos assiettes, et Raphaël s’est levé.
— Suivez-moi, Emma.
J’ai hésité une seconde, puis je l’ai suivi hors du restaurant. Il m’a menée jusqu’à une voiture de luxe garée devant l’établissement. Le chauffeur nous a ouvert la porte arrière, et Raphaël m’a tendu la main.
J’ai posé mes doigts dans sa paume, et un frisson a couru le long de mon bras.
Je suis entrée dans la voiture, le cuir froid sous mes jambes nues. Raphaël s’est installé à côté de moi, refermant la porte derrière lui. Le chauffeur a démarré en silence, et une lumière tamisée s’est allumée à l’intérieur du véhicule.
— Où allons-nous ? ai-je demandé, la voix légèrement tremblante.
Raphaël s’est tourné vers moi, son visage à quelques centimètres du mien.
— Quelque part où nous pourrons être tranquilles.
Mon souffle s’est accéléré. Il a levé la main et a effleuré une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine.
— Si vous voulez que je vous arrête, dites-le maintenant.
Je n’ai rien dit.
Ses doigts ont glissé lentement le long de ma joue, jusqu’à mon menton qu’il a soulevé légèrement.
— Dites-le, Emma.
J’ai ouvert la bouche, mais aucun son n’est sorti. Son regard a glissé sur mes lèvres, et avant que je ne réalise ce qui se passait, sa bouche s’est posée sur la mienne.
Douceur. Chaleur. Une brûlure lente qui a glissé le long de ma colonne vertébrale.
Je n’aurais jamais dû répondre à ce baiser. Mais mes lèvres se sont ouvertes sous la pression des siennes, et sa langue s’est glissée contre la mienne dans une danse lente et sensuelle.
Un gémissement a échappé à ma gorge. Il a approfondi le baiser, ses doigts s’enfonçant dans mes cheveux. J’ai posé mes mains sur son torse, sentant la chaleur de son corps sous la soie de sa chemise.
La voiture s’est arrêtée brusquement. Raphaël a reculé légèrement, son regard brûlant ancré au mien.
— Nous sommes arrivés.
J’ai tourné la tête et aperçu un immense immeuble aux fenêtres illuminées.
— Montez avec moi, Emma, a-t-il murmuré.
J’aurais dû refuser. Mais mes jambes ont bougé toutes seules lorsque le chauffeur m’a ouvert la porte. Raphaël m’a tendu la main, et cette fois, je l’ai prise sans hésiter.
Nous avons traversé le hall luxueux, ses doigts enroulés autour des miens. L’ascenseur nous a emmenés jusqu’au dernier étage. Les portes se sont ouvertes sur un immense appartement baigné de lumière.
— Vous êtes libre de partir quand vous voulez, Emma, m’a-t-il dit, sa voix un murmure rauque.
Je n’ai pas bougé.
Il s’est approché, son souffle frôlant ma peau.
— Alors… restez.
J’ai levé les yeux vers lui, le souffle court.
— Oui…
Il m’a saisie par la nuque, et cette fois, son baiser n’avait plus rien de doux.
C’était une déclaration de possession.
EmmaLe souffle encore court, je reste appuyée contre le mur du luxueux appartement de Raphaël, le cœur battant à un rythme désordonné. Sa bouche vient à peine de quitter la mienne, mais mes lèvres sont toujours brûlantes de son contact. Il se tient devant moi, une main posée contre le mur à côté de ma tête, son regard sombre ancré au mien.— Vous tremblez, murmure-t-il d’une voix rauque.Je passe une main nerveuse sur mes bras nus, mais ce n’est pas le froid qui me fait frissonner. C’est lui. C’est le poids de son regard, l’intensité de sa présence.— C’est… c’est juste la tension de la soirée, dis-je en essayant de retrouver une contenance.Il sourit légèrement, ce sourire en coin qui fait fondre mes dernières défenses.— La tension ? Est-ce que c’est vraiment ça ?Ses doigts glissent lentement sur ma joue, traçant un chemin de feu le long de ma mâchoire.— Vous pouvez encore partir, Emma. Je ne vous retiendrai pas.Mes yeux se ferment sous la caresse légère de ses doigts. Si je dev
EmmaJe me réveille dans une chaleur douce, mon corps encore engourdi par le plaisir de la nuit passée. La lumière dorée du matin filtre à travers les rideaux de la chambre de Raphaël, caressant la peau nue de mes épaules. J’ouvre lentement les yeux, prenant une profonde inspiration.Je suis seule dans le lit.Je passe une main sur le drap à côté de moi, encore tiède de sa présence. Mon cœur bat doucement alors que les souvenirs de la nuit m’assaillent : son souffle brûlant sur ma peau, le poids de son corps contre le mien, la façon dont il a murmuré mon nom avec une intensité presque douloureuse.Un frisson me parcourt alors que je me redresse, tirant le drap sur ma poitrine. Mon regard glisse vers la porte entrebâillée de la salle de bain, où j'entends le bruit de l'eau qui coule. Raphaël est encore là. Une partie de moi se détend en réalisant qu’il n’a pas fui.Je me lève, laissant le drap glisser sur mes hanches, et marche pieds nus jusqu'à la porte. La vapeur s'échappe par l’ouve
EmmaAssise dans la voiture de Raphaël, je sens le cuir frais sous mes doigts tandis que le moteur ronronne doucement. Mes jambes sont croisées, mes mains sagement posées sur mes genoux, mais à l’intérieur, je suis tout sauf calme. Mon cœur bat à un rythme irrégulier, et mon esprit est encore en proie au trouble causé par la nuit que nous avons partagée.Raphaël conduit d'une main experte, son profil parfait illuminé par la lumière du matin. Il porte une chemise noire, légèrement ouverte au col, dévoilant juste assez de peau pour que mes yeux soient attirés vers la courbe de son cou. Ses cheveux encore légèrement humides retombent en mèches désordonnées sur son front, et l'odeur de son gel mêlée à la fraîcheur de son parfum emplit l’habitacle.— Où allons-nous ? demandé-je finalement, ma voix plus basse que je ne l’aurais voulu.Raphaël esquisse un sourire énigmatique, le regard fixé sur la route.— Patience, murmure-t-il.Son ton grave et profond envoie une vague de chaleur le long d
EmmaJe n’aurais jamais imaginé que ma vie prenne ce tournant. Il y a quelques mois encore, je vivais une existence simple, presque banale, sans éclats ni drames. J’avais vingt ans, un petit boulot dans une boutique de fleurs, et une relation stable avec Matthias. Nous étions ensemble depuis deux ans, une relation marquée par une certaine routine, mais teintée d’un amour sincère – du moins, c’est ce que je croyais.Matthias n’a jamais été parfait. Il était souvent nerveux, un peu trop ambitieux, et parfois cruel dans ses remarques. Mais il avait ce sourire charmeur, cette façon de poser la main dans le bas de mon dos qui me donnait l’impression d’être en sécurité. J’aimais cette stabilité qu’il m’offrait, même si parfois je sentais une tension sourde dans notre relation, une ombre que je n’arrivais pas à nommer.Mais tout a changé le jour où Matthias a décroché ce poste de chauffeur privé pour Raphaël Belmont.— Ce type est une putain de légende, Emma ! m’avait-il dit le soir de son e
EmmaAssise dans la voiture de Raphaël, je sens le cuir frais sous mes doigts tandis que le moteur ronronne doucement. Mes jambes sont croisées, mes mains sagement posées sur mes genoux, mais à l’intérieur, je suis tout sauf calme. Mon cœur bat à un rythme irrégulier, et mon esprit est encore en proie au trouble causé par la nuit que nous avons partagée.Raphaël conduit d'une main experte, son profil parfait illuminé par la lumière du matin. Il porte une chemise noire, légèrement ouverte au col, dévoilant juste assez de peau pour que mes yeux soient attirés vers la courbe de son cou. Ses cheveux encore légèrement humides retombent en mèches désordonnées sur son front, et l'odeur de son gel mêlée à la fraîcheur de son parfum emplit l’habitacle.— Où allons-nous ? demandé-je finalement, ma voix plus basse que je ne l’aurais voulu.Raphaël esquisse un sourire énigmatique, le regard fixé sur la route.— Patience, murmure-t-il.Son ton grave et profond envoie une vague de chaleur le long d
EmmaJe me réveille dans une chaleur douce, mon corps encore engourdi par le plaisir de la nuit passée. La lumière dorée du matin filtre à travers les rideaux de la chambre de Raphaël, caressant la peau nue de mes épaules. J’ouvre lentement les yeux, prenant une profonde inspiration.Je suis seule dans le lit.Je passe une main sur le drap à côté de moi, encore tiède de sa présence. Mon cœur bat doucement alors que les souvenirs de la nuit m’assaillent : son souffle brûlant sur ma peau, le poids de son corps contre le mien, la façon dont il a murmuré mon nom avec une intensité presque douloureuse.Un frisson me parcourt alors que je me redresse, tirant le drap sur ma poitrine. Mon regard glisse vers la porte entrebâillée de la salle de bain, où j'entends le bruit de l'eau qui coule. Raphaël est encore là. Une partie de moi se détend en réalisant qu’il n’a pas fui.Je me lève, laissant le drap glisser sur mes hanches, et marche pieds nus jusqu'à la porte. La vapeur s'échappe par l’ouve
EmmaLe souffle encore court, je reste appuyée contre le mur du luxueux appartement de Raphaël, le cœur battant à un rythme désordonné. Sa bouche vient à peine de quitter la mienne, mais mes lèvres sont toujours brûlantes de son contact. Il se tient devant moi, une main posée contre le mur à côté de ma tête, son regard sombre ancré au mien.— Vous tremblez, murmure-t-il d’une voix rauque.Je passe une main nerveuse sur mes bras nus, mais ce n’est pas le froid qui me fait frissonner. C’est lui. C’est le poids de son regard, l’intensité de sa présence.— C’est… c’est juste la tension de la soirée, dis-je en essayant de retrouver une contenance.Il sourit légèrement, ce sourire en coin qui fait fondre mes dernières défenses.— La tension ? Est-ce que c’est vraiment ça ?Ses doigts glissent lentement sur ma joue, traçant un chemin de feu le long de ma mâchoire.— Vous pouvez encore partir, Emma. Je ne vous retiendrai pas.Mes yeux se ferment sous la caresse légère de ses doigts. Si je dev
EmmaJe suis restée figée plusieurs secondes après avoir trinqué avec Raphaël. Le frisson du verre contre mes lèvres n’était rien comparé à la chaleur qui montait en moi sous son regard perçant. Il ne me lâchait pas des yeux, ses iris sombres détaillant chaque parcelle de mon visage avec une intensité presque insupportable.— Alors, Emma… dit-il en posant son verre avec une élégance déconcertante. Pourquoi êtes-vous venue ce soir ?Je m’attendais à ce qu’il pose cette question, mais je n’avais pas préparé de réponse convaincante. Matthias m’avait entraînée dans ce jeu malsain, mais Raphaël… Il n’avait rien demandé, pas vraiment. Pourtant, son regard me laissait entendre qu’il savait. Il sentait que quelque chose clochait.J’ai adopté un sourire que j’espérais naturel.— Parce que vous m’avez invitée, tout simplement.Ses lèvres se sont étirées dans un sourire presque carnassier.— J’invite beaucoup de gens à dîner. Mais vous… vous êtes différente.J’ai senti le rouge me monter aux jou
EmmaJe n’aurais jamais imaginé que ma vie prenne ce tournant. Il y a quelques mois encore, je vivais une existence simple, presque banale, sans éclats ni drames. J’avais vingt ans, un petit boulot dans une boutique de fleurs, et une relation stable avec Matthias. Nous étions ensemble depuis deux ans, une relation marquée par une certaine routine, mais teintée d’un amour sincère – du moins, c’est ce que je croyais.Matthias n’a jamais été parfait. Il était souvent nerveux, un peu trop ambitieux, et parfois cruel dans ses remarques. Mais il avait ce sourire charmeur, cette façon de poser la main dans le bas de mon dos qui me donnait l’impression d’être en sécurité. J’aimais cette stabilité qu’il m’offrait, même si parfois je sentais une tension sourde dans notre relation, une ombre que je n’arrivais pas à nommer.Mais tout a changé le jour où Matthias a décroché ce poste de chauffeur privé pour Raphaël Belmont.— Ce type est une putain de légende, Emma ! m’avait-il dit le soir de son e