*SEIZE HEURES*
Si je dis que je ne suis pas nerveuse, c’est que je mens. Mais je me rappelle de mes heures de coaching pour faire face à ce genre de situation, je ne sais pas combien de mois j’ai passé entre leurs mains jusqu’à pouvoir dompter mes émotions et ne laisser rien paraître qui puisse leur donner satisfaction de me nuire. Une porte me sépare des nombreux journalistes venus répondre à mon appel, ils savent que les ragots de ce genre intéressent les internautes, donc pour eux c’est le moyen idéal de booster leurs business.
J’inspire avant de repousser la porte pour entrer dans le ring. Les cliquetis des caméras de photo figent de partout, je ne fais pas attention, déjà habituée à ce genre de choses qui me dérange toujours, je dois l’admettre. Je me dirige tout droit à côté d’Alima et de Khadim, mon avocat.
Moi : bonsoir tout le monde.
Ils n’hésitent à me répondre avant qu’Alima ne leur rappelle les consignes tout en mettant des feuilles de texte devant moi.
Alima (chuchotant) : bon courage.
Moi : merci.
Le premier qui entame avec sa question est celui de Buzzfou Tv
Journaliste : pourquoi cette conférence de presse Madame Syma ?
Moi (le fixant dans les yeux) : je vous ai fait appeler pour une raison et vous comme moi savons pourquoi nous sommes ici.
Je vois quelques uns secouer la tête avec un air malicieux.
Journaliste : bien nous nous sommes tous réveillés avec cette photo assez inattendue à travers laquelle on peut vous apercevoir en train de vous embrasser avec une femme.
Moi : déjà cette photo est floue pour commencer et vous pensez m’y voir en train d’embrasser une femme mais pas que ça soit vrai.
Journaliste (soutenant mon regard) : donc la photo est truquée ?
Moi (rectifiant) : je ne dis pas qu’elle est truquée, mais ce que je peux vous révéler, c’est que tout ce qui se raconte dans cette histoire est fausse.
Journaliste : que voulez-vous dire par là ?
Moi (les regardant à tour de rôle) : c’était juste un moment de folie entre amies, la personne que vous apercevez là avait bu et n’était pas dans son état normal. Au moment où cette photo a été prise, elle voulait me faire la bise pour rentrer et voilà.
Un bruit sourd s’élève, les gens se regardent entre eui, l’air de dire que mon explication ne les a pas du tout convaincus. Bon l’histoire ne s’est pas réellement passée ainsi, mais ils n’ont pas besoin de savoir l’histoire vraie puisque ça ne les concerne pas.
Journaliste : permettez nous d’en douter.
Moi (soupirant) : si vous voulez.
Journaliste : donc vous confrmez avoir été en compagnie d’une amie qui, sous vos dires, était en état d’ébriété, signife t-elle que vous buvez de l’alcool en tant que fille d’un imam ?
Moi (dépassé) : je n’ai jamais bu de ma vie une goutte d’alcool.
Journaliste : difficile à croire quand on vous voit entrer dans un bar vers minuit et y sortir que vers les trois heures en train de tituber.
Moi (avec un ton strict) : je vous le répète, je n’ai pas bu d’alcool et si je titubais ce soir-là, c’est parce qu’un de mes talons s’était cassé.
Journaliste : ce n’est pas ce qu’on voit dans la vidéo qui circule.
Moi : vous interprétez les choses comme il vous convient vous les journalistes, tout le monde sait ça.
Une série de questions réponses s’en suivent jusqu’à la fameuse question.
Journaliste : et pourquoi ne vous a t-on jamais vu en compagnie d’un homme ?
Moi (rire nerveui) : haha pourtant si, vous m’avez aperçue plusieurs fois en compagnie d’un homme.
Journaliste : on ne fait pas allusion à votre entourage, mais pas une fois on ne vous a vu ou entendu en couple.
Moi : c’est parce que je suis discrète.
Journaliste : les gens pensent plutôt le contraire avec ces nouveaux rebondissements.
Moi (pouffant) : que je serais lesbienne ?
Journaliste : c’est vous qui le dites.
Je suis furieuse, leurs questions sont de plus en plus d’ordre personnel. Je me demande s’ils cherchent à me pousser jusqu’à mes dernières retranchements.
Alima : on va faire une pause.
Je secoue la tête.
Moi : que voulez vous savoir ?
Journaliste : êtes vous en couple ?
Moi : oui.
Han ?
Journaliste : intéressant ! C’est un homme du milieu ou quelqu’un de pas connu ?
Alima me fait signe de ne pas tomber dans le piège en répondant à cette question, mais si je dois y répondre.
Moi (hésitante) : peut-être.
Journaliste : ne nous laissez pas sur notre faim, qui est cet homme qui a gagné le cœur d’une aussi belle femme ?
Moi : je tiens à le tenir secret.
Ils éclatent tous de rire comme si je venais de leur raconter une bêtise.
Journaliste : donc on peut dire qu’il n’eixste pas ?
Moi (touché) : si ! Il éxiste.
Journaliste : alors c’est qui ?
Vite vite, vite réféchis !
Moi : Seydina Omar Laye Traoré.
Un cri d’exclamation se soulève dans toute la salle, moi-même j’ai besoin de boire de l’eau pour me rendre compte de ce que je viens de dire.
Journaliste : le fils du milliardaire malien Hamadou Traoré ?
Je secoue positivement la tête avant de me lever pour repousser ma chaise.
Eui (criant) : mais attendez vous ne pouvez pas partir.
Alima : la conférence de presse est terminée.
*******SYMA*****Un peu plus tard, je lui fais me prendre devant le miroir en pied pour pouvoir l’admirer et voir son corps d’Apollon me posséder.Moi (haletante) : Boo, arrête de te contrôler et jouis.Il était au-dessus de moi, appuyé sur ses bras, une ride de concentration barrait son front en sueur.Seydina : Hors de question, je veux profiter de ces instants, Syma.Moi : Je sais à quel point tu arrives à te contrôler, Seydina, mais je suis au bord de la jouissance depuis trop longtemps, j’ai besoin que tu exploses en moi pour exploser.J’ondulai sous lui, mon intimité palpitait, appelant son désir. J'ouvre les yeux et plonge mon regard dans le sien.Moi : Seydina, je t’aime, je suis à toi, à jamais. On dirait que ce sont les mots dont il avait besoin d’entendre. Il jouit en moi, grognant de plaisir. Je fais l’expérience du plus long orgasme de ma vie, il m’embrasse avec passion.Les joies du mariageQUELQUES MOIS PLUS TARDSeydina : on va encore se reposer combien de minutes ?M
On quitte la maison avec Seydina après qu’il est sorti de la chambre. Je suis tellement excitée alors que je ne sais même pas où nous irons, mais tant qu’il est avec moi, tout va bien.Moi : tu ne veux toujours pas me dire où nous irons ?Seydina : tu verras.Je me blottis alors que le chauffeur est en train de conduire en silence. Depuis qu’il m’avait réveillée pour m’annoncer la bonne nouvelle, je ne me suis pas rendormie tant l’euphorie est à son maximum.Je pose ma tête sur son épaule avant de fermer les yeux.C’est beaucoup plus tard que je fus réveillée quand Seydina m’informe que nous sommes arrivés. J’ouvre les yeux, mais ne reconnaît pas l'endroit où nous sommes. Il y a de la vie en tout cas, de la verdure, de l'eau...Je souris joyeusement en sentant que cette fois, le bonheur sera au rendez-vous.********SEYDINA*******Je me dirige vers la grande baie vitrée de la chambre. Au loin, je pouvais voir la mer. Je me retourne pour regarder dormir Syma, ses cheveux défaits étaient
*******SYMA*******Je regarde le vide avec l’esprit embrouillé, des flashs de ce qu’il s’est passé dansent toujours dans ma mémoire. Je ne comprends toujours pas comment elle en est arrivée à me détester à ce point.Seydina, est-ce que je lui en veux ? Pour la réponse, je ne sais pas. J’en veux juste à moi-même : si je n’avais pas accepté ce mariage, rien de tout cela ne serait arrivé. C’est avec la tête pleine que j’entends la voix de ma meilleure amie. Je tourne et la vois s’approcher avec son petit ventre qui se montre déjà. Oh oui, Alima est enceinte.Alima : Bonsoir ma chérie.Moi : bonsoir.Elle vient s’asseoir près de ma chaise avant de se mettre à me caresser la tête.Alima : tu pètes la forme han aujourd’hui, comparé à ces derniers jours, ma belle.Je souris doucement avant de secouer la tête, elle ne changera jamais, hein.Alima : je vois que ma tante avait raison de te ramener ici.Moi : humm.Alima : quand est-ce que tu vas reprendre le boulot ?Je la regarde interloquer e
******SEYDINA*******Belle-mère : Oh ma fille, quand va-t-elle rouvrir ses yeux ?Beau-père : crois en Dieu, bientôt in cha Allah.Une semaine, ça fait exactement une semaine depuis que Syma s’est retrouvée inerte en bas des escaliers. J’avais cru que mon cœur avait cessé de battre quand on m’avait appris la nouvelle. Je ne cherchais pas d’explications, juste comment elle allait.Son état est aujourd’hui stable, quelques côtes cassées, des ecchymoses, heureusement, il n'y a pas eu de commotion cérébrale, mais elle ne réagit toujours pas et ça commence à m’inquiéter. Je ne quitte l’hôpital que pour aller me changer et chercher des affaires, sinon je suis tout le temps dans la clinique. Ses parents aussi passent tous les jours, sa mère ne fait que verser des larmes à chaque fois qu’elle pose les yeux sur elle.Les médecins ne comprennent certes pas ce qu’il se passe, mais j’ai confiance en ma Syma, je sais qu’elle va rouvrir ses yeux bientôt.Beau-père : les visites sont presque termin
Dès l’aube, je me fais réveiller.Seydina : bébé ! Syma !Je grogne en lui tournant le dos, mais ça ne l’arrête pas puisqu’il vient me sortir des couvertures du lit.Moi : hummm..Seydina : réveille-toi, la marmotte.Moi (bâillant) : il est quelle heure ?Seydina : six heures et demie.Moi : Han, et pourquoi tu me réveilles ?Seydina : j’ai envie de toi.J’ouvre vite les yeux en le regardant pour voir s’il était vraiment sérieux, mais il faisait tellement noir que je ne pouvais le voir.Moi : cthipp, tu n’es jamais rassasié, toi.Je l’entends rire avant qu’il ne me tire sur lui.Seydina : matay ! (Tu adores !).Moi : tu es fou.Seydina : mais lève-toi.Je le regarde, fatiguée, en bâillant encore.Moi : dis-moi réellement ce qu’il se passe.Seydina : je te l’avais promis, on va le faire.Moi : faire quoi ?Seydina : notre lune de miel.J’ouvre grandement les yeux puis la bouche, je ne peux rien dire tant je suis surprise.Moi : sérieux ?Il opine de la tête.Seydina : j’ai besoin de ch
J’étais seule en train de lire un livre quand Rama, l’aide-ménagère, fait son apparition.Rama : madame.Moi : oui ?Rama : désolée, mais est-ce que vous pourriez m’accorder quelques minutes ?Moi : oui, bien sûr, vas-y.Elle prend place tout en fuyant mon regard, puis commence à se triturer les doigts, l’air nerveuse.Rama : je suis désolée.Moi : à propos de quoi ?Rama : pour l’incident de votre belle-mère, je vais vous dire la vérité.Moi : oh ?QUELQUES JOURS APRÈSFanta a gagné la grâce de tous ceux qui se trouvent dans ma maison, ils lui vouent une confiance inébranlable. Je viens de comprendre beaucoup de choses, mais pas les moindres. Je me demande comment ils vont réagir après en sachant la vérité.J’allais sortir de la chambre quand Seydina y pénètre en me saluant. Une première depuis quelques jours. J’allais sortir pour le laisser quand il m’arrête.Seydina : assieds-toi, j’ai à te parler.Moi : d’accord.Je viens m’assoir alors que mon cœur bat cent à l’heure, il a l’air