********SEYDINA OMAR LAYE TRAORÉ********
Il n’y a que deux explications possibles: soit ce mercenaire me prend pour un fou, soit il pense se foutre de ma gueule.
Moi : le contrat est ainsi rédigé, soit vous le prenez, soit vous fichez le camp.
Il me regarde ahuri, j’en ai que faire de ces collaborateurs qui pensent pouvoir venir et me berner facilement.
Diadji : je vous reviendrai.
Moi : comme vous voulez.
Il emporte un exemplaire avant de sortir de mon bureau. C’est au même moment que passe la porte mon cousin et collègue.
Sidiki : allume la télé.
Moi : il se passe quoi encore ? C’est la troisième guerre mondiale ?
Sidiki : tu vas voir par toi-même.
Je prends la commande avant d’allumer la télévision pour tomber sur une chaine d’information qui passe.
Journaliste : une interview de nos confrères depuis le Sénégal vient de nous informer que le fils de notre cher Hamidou Traoré dénommé Seydina Omar Laye Traoré serait en couple avec une femme sénégalaise leader d’un groupe d'entrepreneuriat féminin. Syma Fall est une jeune femme de trente deux ans qui croque la vie en pleine dent. Mais ce qui nous surprend dans cette affaire, c’est qu’il y’a près d’un an, une information de fançailles de ce dernier circulait dans le pays… alors était-ce avec cette sénégalaise ?
J’ai besoin d’augmenter le volume pour savoir si j’entendais bien ou je me faisais des films, mais malheureusement l’information se termine ainsi.
Sidiki : depuis quand tu fréquentes cette sénégalaise sans que je ne sois au courant ?
Moi : attends, ils ont bien dit Seydina.O.L.TRAORÉ ?
Sidiki : le fils héritier du grand homme Hamidou Traoré.
Moi : ok d’accord, je ne vais pas m’enflammer peut-être qu’il existe un autre Hamidou Traoré au pays qui a un fils qui porte le même nom que moi.
Sidiki : arrête de te foutre de moi Zey' c’est de toi qu’on parle.
Moi : impossible… J’allais lui fournir des arguments jusqu’à ce que mon téléphone vibre. Je n’ai ni le temps de dire allô, ni de comprendre qu’elle crie déjà à me donner maux de tête.
Fanta : Eh Allah, Seydina chou tu me trompes ?
Moi : écout…
Fanta : deux ans que nous sommes ensemble et toi, tu oses me faire ça ?
Moi : ce n’est…
Fanta : je ne vais jamais te le pardonner, donc c’est pour cela que tu trouvais toujours une excuse pour repousser le mariage, je comprends.
Biiiiip Elle vient de raccrocher, elle n’a même pas été fichue de me donner le temps de m’expliquer et voilà le téléphone qui sonne de nouveau.
Moi : allô
Mère : qu’est-ce que tu as fait Seydina Omar ?
Moi : ce n’est pas ce que tu crois.
Mère : on parlait de proposer une date à la famille de Fanta et toi, tu fricotes avec nos compatriotes.
Moi : mais non !
Mère : je veux te voir le plus vite possible au pays et que ça saute.
Moi : on verra !
Et je raccroche.
Sidiki : tu vois toi-même.
Je réféchis encore et encore mais je n’arrive pas à comprendre cette histoire. J’ai fait plusieurs séjours à Dakar, mais pas pour ce cadre. Et voilà qu’une fille raconte je ne sais quoi sur ma personne.
Moi : c’est quoi son nom ?
Sidiki : attends une petite minute… voilà Samy Fall.
Je tape vite fait son nom sur G****e avant de recevoir des infos. Une très belle jeune femme au teint bien noir avec un visage angélique me fait face.
Je lis son Wikipédia et voit qu’elle a trente deux ans et dirige une entreprise pour le fnancement des femmes… Je balance ma souris sur l’onglet images avant de voir apparaître plusieurs de ses photos jusqu’à celle où elle semble être en compagnie d’une femme. Je clique dessus et voit des informations assez intéressantes.
Dès que je me lève, j’ai déjà pris une décision.
Moi : tu te souviens? Je te demandais de nous trouver un pays d’accueil pour nous implanter.
Sidiki : oui.
Moi : c’est bon j’ai choisi, nous irons au Sénégal.
Sidiki : quoi ?
Moi : ma copine m’y attend
Seydina : vraiment j’adore le Sénégal.Sidy : parle pour toi.Moi (haussant les sourcils) : qu’est-ce que cela veut dire ?Sidy (me fixant) : certes vous avez un beau pays, mais je préfère mon Mali.Moi (pouffant) : toi-même tu sais que Sénégal est dix fois plus doux que votre pays.Sidy (me défant) : qu’est-ce que tu en sais ?Moi : hum..Seydina se rapproche à cet instant et passe ses bras sur moi. Je me sens d’un coup gênée, je ne sais pas mais je le trouve trop tactile à mon goût et ça vraiment, je n’apprécie pas.Seydina : laisse Syma en paix, je suis de son avis.Sidy (fixant son cousin) : tu dis ça juste pour la fatter.Je bouge dans l’intention de me dérober de ses bras mais peine perdu, puisqu’il se rapproche encore plus.Moi (tournant la tête) : les toilettes sont près d’ici ?Seydina : je ne sais pas.Sidy : viens, on va chercher ensemble.Je me lève en ramassant au passage mon sac. Il m’aide à me relever du sol de la plage. En chemin, il chantonne une chanson dans une lang
C’est après que je vois qu’il me tend la main.Moi (lui prenant la main) : enchantée Seydina, Syma Fall.Seydina : ravie de faire votre connaissance.Moi : de même.Seydina : allons-nous asseoir.Je ne dis pas être déçue, il n’est pas mal en tant que mec juste qu’il n’est pas celui que je m’étais imaginée. Celui auquel je le prenais, ressemble vachement à son cousin.Il vient me tirer la chaise, je m’assois et il en fait de même avant de claquer des doigts, je vois un serveur s’approcher avant de nous ouvrir une bouteille de ce que je pense être du vin.Moi : je ne bois pas d’alcool.Seydina : ce n’est pas de l’alcool, mais du jus de pomme.Moi : ah d’accord.Je regarde autour de moi pour fuir son regard, je me demande pourquoi avoir accepté de venir jusqu’ici, mais puisque je suis déjà là, alors tant pi pour les regrets.Le serveur s’éloigne et il sirote son verre et j’en fais de même.Seydina : alors ! Moi : heinJe le vois plisser les paupières avant de secouer la tête.Seydina :
Alima : d’accord encore merci ma chérie. Dès qu’elle raccroche j’enchaîne. Moi : alors ?Alima : c’est vrai ?Moi (choquée) : quoi ? Qu’est-ce qui est vrai ? Alima : ils ont bien enregistré Seydina et Sidiki dans leurs registres. J’ai besoin de me laisser sur le canapé pour y croire. Alima vient de contacter une amie de confance qui travaille là- bas afin de vérifer pour nous les infos. Moi : « ne fais pas cette tête, il n’est pas ici pour ruiner votre vie. »Alima : qu’est-ce que tu racontes ?Moi (le ventre noué) : son cousin m’a dit ça mot pour mot.Alima : eh ne pense pas au pire. En fait s’il t’a invitée, tu devrais être flattée et trouver ça bien prometteur. Il pouvait démentir tous ça de là où il se trouvait mais il a cherché à venir te rencontrer, c’est une bonne chose non ?Moi (perplexe) : tu penses ?Alima : mais bien sûr que oui, suis sûre qu’il a vu tes photos et que tu lui as tapé dans l’œil. Moi : humm.Alima : bon plus de temps à perdre nous allons faire du shopp
Moi : cherche encore Alima !Alima : on vient de faire le tour du net Syma, il n’y a que ces photos datant d’il y’a dix ans quand il jouait encore au basket. Moi (inquiète) : comment c’est possible ?Alima : il a sûrement voulu être hors des projecteurs. Moi : mais il n’est pas le fils de n’importe qui! Alima : je sais bien.Moi (perdu) : qu’est-ce je vais faire maintenant ?Alima : je ne sais pas, espérons que les gens vont vite oublier cette épisode. Moi : je te signale que cela fait une semaine que j’ai fait cette déclaration et au moins tous les jours, il y’a un journaliste qui demande une interview exclusive. Alima : certes.Moi (dépassé) : je suis dans la merde.Alima : on va rectifer le tir.Moi : et comment ?Alima : on va y réféchir ensemble, suis sûre on trouvera une solution. Moi : je l’espère. ********Je suis en pleine scène de yoga quand j’entends la sonnette de mon appartement. Je fais la sourde oreille une fois puis quand ça retentit de nouveau, je me relève pou
********SEYDINA OMAR LAYE TRAORÉ********Il n’y a que deux explications possibles: soit ce mercenaire me prend pour un fou, soit il pense se foutre de ma gueule.Moi : le contrat est ainsi rédigé, soit vous le prenez, soit vous fichez le camp. Il me regarde ahuri, j’en ai que faire de ces collaborateurs qui pensent pouvoir venir et me berner facilement.Diadji : je vous reviendrai. Moi : comme vous voulez.Il emporte un exemplaire avant de sortir de mon bureau. C’est au même moment que passe la porte mon cousin et collègue. Sidiki : allume la télé.Moi : il se passe quoi encore ? C’est la troisième guerre mondiale ?Sidiki : tu vas voir par toi-même.Je prends la commande avant d’allumer la télévision pour tomber sur une chaine d’information qui passe.Journaliste : une interview de nos confrères depuis le Sénégal vient de nous informer que le fils de notre cher Hamidou Traoré dénommé Seydina Omar Laye Traoré serait en couple avec une femme sénégalaise leader d’un groupe d'entrepre
*SEIZE HEURES*Si je dis que je ne suis pas nerveuse, c’est que je mens. Mais je me rappelle de mes heures de coaching pour faire face à ce genre de situation, je ne sais pas combien de mois j’ai passé entre leurs mains jusqu’à pouvoir dompter mes émotions et ne laisser rien paraître qui puisse leur donner satisfaction de me nuire. Une porte me sépare des nombreux journalistes venus répondre à mon appel, ils savent que les ragots de ce genre intéressent les internautes, donc pour eux c’est le moyen idéal de booster leurs business.J’inspire avant de repousser la porte pour entrer dans le ring. Les cliquetis des caméras de photo figent de partout, je ne fais pas attention, déjà habituée à ce genre de choses qui me dérange toujours, je dois l’admettre. Je me dirige tout droit à côté d’Alima et de Khadim, mon avocat.Moi : bonsoir tout le monde.Ils n’hésitent à me répondre avant qu’Alima ne leur rappelle les consignes tout en mettant des feuilles de texte devant moi.Alima (chuchotant)