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Beranda / Romance / Seul l'amour ne finit jamais / Chapitre 5

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Chapitre 5

Penulis: Anniel Chen
« Ah ! »

Éléna a poussé un cri aigu et soudain.

Camille, par réflexe, a tendu la main pour essayer de la retenir, mais ses doigts n'ont attrapé que le bord de son vêtement, ne réussissant qu'à arracher un bouton dans le mouvement précipité.

À ce moment-là, Adrien est justement sorti du couloir adjacent ; en entendant le bruit, il a accouru en courant. Ce qu'il a vu en arrivant, c'était Éléna qui roulait en bas des escaliers et Camille qui restait figée, le bras encore tendu en l'air.

Sans réfléchir, Adrien a violemment repoussé Camille sur le côté et s'est précipité pour prendre Éléna dans ses bras. « Éléna, réveille-toi, je t'en supplie ! »

Éléna, en serrant faiblement le bras d'Adrien, a murmuré d'une voix douloureuse : « Adrien, ne blâme pas Camille… Elle n'aime pas trop Léa, c'est tout. J'ai juste essayé de lui en parler calmement, mais je l'ai mise en colère… » Puis elle a perdu connaissance dans ses bras.

Adrien s'est brusquement tourné vers Camille, qui était tombée au sol, et l'a regardée avec une haine intense.

« Camille, tu sais que ce que je déteste le plus au monde, c'est l'hypocrisie et la duplicité. »

Puis, sans un mot de plus, il a soulevé Éléna dans ses bras et a descendu les marches en courant. « Tu ferais mieux de prier pour que Éléna ne lui arrive rien. Sinon, ne compte pas sur moi pour pardonner ou pour me souvenir de notre passé. »

En entendant le bruit du moteur de la voiture démarrer, Camille a baissé les yeux vers sa paume blessée par les graviers. Le sang s'écoulait à nouveau, rouge vif.

La directrice de l'orphelinat, alertée par le bruit, s'est approché en silence et a aidé Camille à se relever, son regard hésitant à formuler des mots.

Camille a retiré le foulard autour de son cou pour envelopper sa main ensanglantée. « Madame la Directrice, je fais du bénévolat ici depuis plusieurs années déjà… Je croyais que vous me considériez comme une amie. »

À ce moment-là, les enfants sont sortis en groupe pour le déjeuner, courant avec enthousiasme dans la cour.

En voyant Léa sauter partout avec insouciance, la directrice a soupiré avec émotion : « Cette petite a vraiment une chance incroyable… Elle s'entend si bien avec Monsieur Caron, on dirait presque qu'ils sont liés par le sang. »

Sur le chemin du retour, Camille a enfin composé un numéro qui était resté intact dans son répertoire depuis cinq ans. Le téléphone n'a même pas sonné deux fois.

Une voix grave et moqueuse a résonné à l'autre bout : « Tiens donc, Mademoiselle Moreau daigne enfin accorder un appel à ce pauvre Antoine Dubois ? »

Camille a ignoré son ton sarcastique et a demandé directement : « Antoine, notre fiançailles sont-elles toujours valables ? »

Il a éclaté de rire au téléphone. « Tu plaisantes ? Tu es une femme mariée, non ? Si tu cherches un amant, tu t'adresses au mauvais candidat. »

Camille a répliqué calmement, bien qu'avec une certaine tension dans la voix : « Je te le demande une seule fois, Antoine. Est-ce que notre engagement est toujours valable ? »

Cette fois, Antoine s'est approché du micro et a soufflé : « Tu veux vraiment qu'on ait une liaison, c'est ça ? »

Camille, à bout de patience, a répondu sèchement : « Oublie que je t'ai appelé. »

Elle a raccroché et a garé la voiture sur le bas-côté. Un message d'Éléna venait d'arriver sur son téléphone.

« Camille, alors, ça fait quoi d'avoir joué à la fausse épouse pendant cinq ans ? »

« Tu devines ce qu'Adrien est en train de faire maintenant ? »

Suivait une image animée : Adrien, vêtu d'un costume sur-mesure, était accroupi en train d'attacher les lacets d'Éléna. À son poignet, il portait encore les boutons de manchette choisis par Camille elle-même.

La main qu'elle avait tant bien que mal soignée s'est remise à saigner sous l'effet de la pression exercée sur le téléphone.

Le téléphone a sonné de nouveau : c'était Antoine.

« Toujours aussi impatiente, Moreau. Si tu avais été un peu plus attentive, tu aurais vu depuis longtemps que cet acte de mariage était un faux, non ? »

Il ne lui avait fallu que trois minutes pour découvrir la vérité qu'elle ignorait depuis cinq ans.

Camille a serré son téléphone entre ses doigts. « Antoine, je ne t'appelle pas pour entendre tes sarcasmes… Je voulais seulement savoir… »

Antoine l'a interrompue, sa voix devenue plus grave et sérieuse : « Oui, Camille. C'est toujours valable. Et ce le sera toujours. »

Camille, un peu perdue, a murmuré : « Qu'est-ce que ça veut dire ? »

Il a pris un ton étonnamment sincère. « Ça veut dire que notre engagement tient toujours. Et si tu le veux, je suis prêt à devenir ton mari légitime, Camille Moreau. »

Après un long silence, Camille a enfin répondu : « J'ai encore quelques affaires à régler à Paris. On se voit lundi prochain, devant la mairie de Marseille. »

Antoine a repris son ton désinvolte habituel : « Celui qui ne viendra pas est un lâche. »

Camille a simplement lâché un « Puéril », puis a raccroché.
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