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Il voulait ma moelle, pas moi

Il voulait ma moelle, pas moi

Oleh:  AnonymeTamat
Bahasa: French
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Trois ans après ma mort, mon mari s'est enfin souvenu de moi. Parce que sa précieuse amie d'enfance a rechuté d'une leucémie myéloïde, et qu'elle a de nouveau besoin d'une greffe de cellules souches hématopoïétiques. Il s'est rendu à l'adresse où j'habitais autrefois, dans l'intention de me faire signer un formulaire de don. Mais il a découvert que l'appartement était vide depuis bien longtemps. Alors il est allé se renseigner auprès des voisins. L'un d'eux lui a dit : « Vous parlez de Coco ? Elle est morte depuis un moment, la pauvre. On raconte qu'on l'a forcée à donner sa moelle alors qu'elle était déjà malade. Et à peine revenue chez elle, elle a rendu son dernier souffle. » Il a refusé d'y croire, convaincu que les voisins et moi étions de mèche pour lui jouer un sale tour. Agacé, il s'est tourné vers le voisin et a lancé d'un ton excédé : « Si jamais vous la croisez, dites-lui que si elle ne se montre pas dans les trois jours, je ne verserai plus un centime pour les frais médicaux de son sale gamin. » Le voisin, voyant qu'il n'y avait rien à tirer de lui, a secoué la tête et s'est éloigné en murmurant : « Le pauvre gosse... il est mort de faim depuis longtemps, lui aussi... »

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Bab 1

Chapitre 1

Trois ans après ma mort, mon fils et moi errions encore, deux âmes sans repos.

Trop d'attachements, trop de chaînes pour entrer dans le cycle de la réincarnation.

Et Louis Bernard, lui, avait gravi un à un les échelons, sortant de la misère pour devenir un homme d'affaires envié de tous.

Je l'avais trahi à l'époque où il était au plus bas.

Alors il me haïssait.

D'une haine viscérale, brûlante. Il aurait voulu m'écorcher vive.

Trois ans plus tôt, alors que j'étais déjà malade, il m'avait forcée à donner ma moelle osseuse à sa chère amie d'enfance, Léa Duchamp.

Un prélèvement de moelle osseuse est une procédure invasive.

Je ne sais pas si c'était une erreur médicale, ou si mon corps, affaibli, n'a simplement pas supporté.

Mais une semaine après l'intervention, j'ai été prise d'une infection généralisée.

La fièvre a grimpé, j'ai perdu connaissance. Je suis morte à la maison.

Mon fils, qui n'avait que trois ans, est mort quelques jours plus tard, allongé à mes côtés. Personne n'était là pour lui.

Et pendant ces trois années, Louis n'a jamais mis les pieds ici. Pas une visite. Pas un appel. Pas une prière.

Aujourd'hui, je suis là, dans les airs, tenant la petite main de mon fils Félix, et nous regardons Louis frapper violemment à la porte de ma maison d'autrefois.

Trois ans sans le voir. Il a changé. Ses traits sont plus durs, ses yeux plus froids.

Il est à la fois familier... et méconnaissable.

Derrière lui se tient Léa, masquée, apprêtée, vêtue comme une poupée.

Un visage rose et frais, une silhouette saine et harmonieuse. Pas la moindre trace de maladie.

Félix, effrayé par les coups violents portés à la porte, s'est blotti dans mes bras.

Il a levé la tête vers moi, ses grands yeux brillants mêlant espoir et inquiétude.

« Maman, papa s'est enfin souvenu de nous ? Ça fait si longtemps qu'il n'est pas venu nous voir... »

« Mais... il a l'air en colère. Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ? »

« Et la dame, là-bas... c'est qui ? »

J'ai caressé ses cheveux. Mon cœur s'est serré à en étouffer. Ma gorge était nouée comme si elle était remplie de cendres.

Aucune parole ne sortait.

« Chloé Bernard ! Sors tout de suite ! Arrête de me faire croire que tu es morte ! »

La voix de Louis a résonné dans la cour vide, dure, glaciale, hurlée à pleins poumons.

Le vacarme a fini par alerter Sophie, la voisine du jardin d'à côté.

Elle est sortie sur le seuil, plissant les yeux vers Louis.

« Jeune homme, vous cherchez quelqu'un ? Cette maison est inhabitée depuis bien longtemps. »

Louis a ajusté son expression, l'air sûr de lui.

« Chloé n'habitait-elle pas ici ? Elle a déménagé ? »

Le regard de Sophie s'est assombri, et elle a poussé un long soupir.

« Vous parlez de Coco ? Elle est morte depuis trois ans. »

Louis est resté un instant interdit.

Sophie a repris, d'un ton lourd :

« Il paraît qu'elle était déjà malade, mais qu'on l'a quand même forcée à faire un don de moelle osseuse. Elle est rentrée chez elle... et quelques jours plus tard, elle est morte. Une vraie tragédie. »

Le visage de Léa a blêmi, ses traits se sont figés.

Elle a protesté, d'une voix douce, mais teintée de reproche, comme si elle-même se sentait accusée :

« Madame, vous ne devriez pas dire ça... Le don de moelle est une procédure sûre. On ne meurt pas de ça. »

« Et si elle ne voulait pas le faire, elle pouvait me le dire franchement. Pas besoin de dire des choses aussi noires, ça porte malheur. »

Elle avait volontairement élevé la voix, comme si j'étais encore là, tapie derrière les murs, à l'écouter.

Louis, jusque-là silencieux, les traits tendus, s'est détendu à l'écoute des paroles de Léa.

Un sourire froid et moqueur s'est dessiné sur ses lèvres.

« Elle a toujours aimé jouer la comédie... mais si elle veut inventer des histoires, qu'elle prenne au moins la peine de les rendre crédibles. Qu'elle aille vérifier s'il existe un seul cas de décès dû à un don de moelle. »

Sophie, perplexe, ne comprenait rien à leur conversation.

Elle a simplement répété, comme pour elle-même :

« Pauvre fille... morte dans sa maison, seule... on ne l'a découverte que plusieurs jours plus tard... »

Le visage de Louis s'est glacé.

Il a lancé sèchement : « Je ne sais pas pourquoi vous vous êtes liguée avec elle pour me duper, mais passez-lui ce message : si elle ne se montre pas dans les trois jours pour faire le don à Léa, je coupe tout. Je ne paierai plus un sou pour les traitements de dialyse de son sale gosse. »

Sophie est restée bouche bée, figée.

Puis elle a simplement secoué la tête, soupiré longuement, et s'est retournée pour regagner sa cour.

Mais derrière elle, la voix tranchante de Louis a retenti à nouveau, sèche comme une lame :

« Trois jours. Pas un de plus. Si elle ne revient pas, qu'elle regarde son petit bâtard crever sous ses yeux. Je ne lui donnerai plus un centime pour vivre. »

Le dos tourné, Sophie avait les yeux rouges, humides. Dans un souffle à peine audible, elle a murmuré :

« Pauvre petit... mort de faim lui aussi. Si seulement j'avais eu le courage d'entrer ce jour-là... peut-être que j'aurais pu le sauver... »
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