Chapitre 7

Lucie.

Les Yeux Bleu Foncé s'approchaient, mais son regard était fixé sur M. Connard, un sourire suffisant collé sur son visage.

1 100 000

Un autre montant s'est affiché sur l'écran et l'abruti a juré avant de passer sa main dans ses cheveux et de commencer à presser sur sa tablette. Pendant ce temps, tous mes espoirs d'être achetée par Les Yeux Bleu Foncé se sont évanouis. Il n'avait pas de tablette avec lui.

Il n'enchérissait pas. Il pourrait être l'organisateur. Ou… Déesse, il pourrait être le compagnon d'Olivia.

Mon cœur s'est serré et je ne savais pas pourquoi cela me faisait mal. Mes yeux se sont embués alors que je baissais mon regard, mais je vis l'écran bouger. M. Connard a enchéri à nouveau.

1 300 000

« Tu te frustres, Ethan ? » La voix baryton profonde a envoyé des frissons le long de mon échine, mais cette fois, c'était un frisson de plaisir. Même sans regarder, je savais qu'elle venait de lui.

« Moi, frustré ? Regarde et apprends, Pierre. » Un sourire arrogant est apparu sur le visage de M. Connard.

Pierre. Quel genre de nom était-ce ?

1 500 000

L'écran a clignoté, mais je me demandais si Ethan - M. Connard, l'avait vu car il regardait toujours Pierre.

« Tu perds ton toucher. Qu'a-t-elle de spécial, cette Oméga ? »

J'ai failli lever un sourcil, mais à la place, j'ai mordu ma lèvre inférieure et me suis assurée de fixer le chronomètre qui s'épuisait.

« Putain de vierge. »

Déesse, tu te trompes. J'étais loin de l'être.

« Combien en as-tu acheté ce soir ? Tu ne vas pas manquer de ressources ? Ta meute va perdre de l'argent. »

Cinq secondes.

« Pourquoi ça t'intéresse ? Tu veux prendre le contrôle de ma meute ? » Il a ri en secouant la tête comme pour se moquer de lui.

Pierre a haussé les épaules avant de se tourner vers la scène juste au moment où le chronomètre affichait 00:00.

Nos regards se sont croisés, et je n'ai pu empêcher le sourire qui a fleuri sur mes lèvres, malgré le fait qu'il ne me souriait pas. J'étais reconnaissante pour sa distraction. Maintenant, si seulement je pouvais découvrir qui m'avait achetée.

« Quoi, bordel ? » Ethan a grogné, et mon corps a sursauté sous l'intensité de sa voix alors que ses yeux se sont dilatés, des crocs émergeant alors qu'il regardait furieusement Pierre.

Il lui lançait des mots, mais mon attention était attirée ailleurs. Un homme musclé aux cheveux blonds descendait les mêmes escaliers que Pierre avait empruntés, une tablette à la main.

Était-il mon acheteur ? J'ai avalé difficilement alors que je le regardais, mais il ne me regardait pas.

Une femme est venue me demander de descendre de la scène. Je la suivis, mais mes yeux ne quittaient pas l'homme blond alors que j'étais conduite hors de scène, jusqu'à ce qu'il rejoigne Pierre et lui remette la tablette qu'il avait en main.

Je poussai un petit cri étouffé. Pierre m'avait-il achetée ?

C'est à ce moment-là que Pierre a fait signe à la femme qui tenait mon bras de s'arrêter.

« Arrête. Je l'emmène avec moi. » Sa voix était si sexy que je n'ai pu m'empêcher d'avaler ma salive.

Je mordis ma lèvre inférieure en baissant les yeux vers le sol. M'avait-il vraiment achetée ? S'il m'emmène maintenant, je ne pourrai pas m'enfuir. Mais est-ce que je veux encore m'enfuir ?

« Monseigneur, le paiement doit être effectué avant que vous puissiez emmener l'Oméga. » La femme a répondu respectueusement.

Il lui a lancé un regard noir. « Je ne vais pas m'enfuir... »

Ses mots ont été interrompus lorsque Ethan est arrivé et a posé sa main sur son épaule, que Pierre a repoussée avant de grogner contre lui pour l'avoir touché.

« Ce n'est pas fini, putain, tu as triché ! » Le visage d'Ethan était furieux.

« Plains-toi au conseil alors ! Ah, j'oubliais, il n'y a pas de putain de conseil ! » Les yeux bleu foncé lui ont lancé un sourire narquois, en glissant ses mains dans sa poche intérieure.

Mais je n'ai pas entendu la suite de leur dispute car la femme m'a emmenée rapidement en coulisses.

1,5 million.

Tout le monde chuchotait autour de moi, mais je suis restée assise sur un canapé, mes genoux pressés contre ma poitrine alors que je les enlaçais. Peu m'importait qu'ils puissent voir à travers ma jupe ou mon string.

J'essayais de donner un sens à ce qui s'était passé.

1,5 million pour une Oméga.

J'essayais de me déconnecter du bruit autour de moi, et la prochaine chose que je suis su c'est qu'il y avait quelqu'un debout devant moi.

Je levai la tête pour regarder et croisai ses yeux bleu foncé.

« Allons-y. » C'est tout ce qu'il a dit, et je me suis précipitée sur mes fesses et me suis levée, le suivant, mais nous avons été bloqués par M. Connard.

« Qu'est-ce que tu veux, bordel ? » Il grommelait presque, faisant se recroqueviller les Omégas dans les coulisses.

« Un duel pour l'Oméga. »

« L'enchère est terminée. Vous ne pouvez pas proposer un duel en dehors de l'enchère. »

« Aucune règle ne stipule que je ne peux pas proposer après l'enchère. Maintenant, c'est à toi de voir si tu as peur d'accepter un duel parce que tu sais que tu vas perdre. »

« Moi, perdre ? Contre toi ? Regarde-toi, Ethan. Tu délires. »

« Alors accepte mon offre. Si tu gagnes le duel, je paierai la moitié du prix de son enchère et elle reste à toi. » Il a affiché un sourire narquois, croisant les bras sur sa poitrine. « Perds, et je l'emmène chez moi. Je te rembourserai ce que tu as payé pour elle. »

Mes mains serraient l'ourlet de ma jupe. S'il te plaît, ne le fais pas. S'il te plaît, n'accepte pas.

« Ne me dis pas que tu te défiles ? Où est l'Alpha redoutable de la Meute Mystique ? » Son ton se moquait de lui.

« Si je gagne, tu paieras un million. Prends-le ou laisse-le. » Ai-je entendu Pierre dire ça ? Oh, Déesse !

« Marché conclu. » Ethan a tendu la main avec un sourire diabolique aux lèvres.

« Marché conclu. » Il a pris sa main et l'a serrée tandis que je me retenais de crier contre lui pour être stupide.

Putains d'égos masculins !

Mon visage brûlait de colère, mais je faisais de mon mieux pour calmer ma respiration.

« Je te retrouve dans dix minutes à l'arène au rez-de-chaussée. Je ferai ouvrir pour nous. » Ethan semblait trop excité, et cela me rendait nerveuse.

Lui et les Yeux Foncés avaient la même carrure. Pourrait-il le battre ?

« Faisons ça dans trente minutes. » a dit Pierre d'une voix froide avant que sa main ne s'enroule autour de mon bras et qu'il ne me tire vers lui.

Son contact faisait voleter des papillons dans mon estomac, mais j'étais toujours furieuse de sa stupidité.

« Où l'emmènes-tu ? Elle n'est pas encore à toi. Nous avons un accord. »

« Je ne me souviens pas avoir discuté de qui passerait du temps avec elle avant le duel. Maintenant dégage et vérifie l'arène avant que je ne change d'avis. » Et sans aucun avertissement, il me tira et me conduisit vers une autre sortie, qui finalement menait au même couloir où je l'avais vu marcher avant qu'il n'apparaisse et ne distrait Ethan.

« Où allons-nous ? »

« T'ai-je permis de poser des questions ? » a-t-il répondu d'un ton froid qui me fit lever les yeux au ciel.

Il marchait si vite que je devais doubler mes pas pour ne pas trébucher. J'étais reconnaissante de ne pas porter de chaussures, sinon j'aurais déjà trébuché. Nous avons finalement atteint la porte d'où il était sorti plus tôt, et mes yeux se sont écarquillés en voyant le verre sans tain tout autour de la pièce. Il pouvait me voir plus tôt. Il m'avait observée d'ici.

Il a verrouillé la porte de la pièce avant de me pousser sur le canapé, et j'ai failli tomber.

Je me suis forcée à fermer les yeux pour m'empêcher de lui répondre. Je devais être gentille avec lui. J'avais besoin qu'il gagne car je préfèrerais l'avoir comme propriétaire plutôt que M. Connard.

Ma respiration a ralenti, seulement pour s'accélérer à nouveau lorsque j'ai entendu une ceinture se détacher avant qu'une fermeture éclair ne soit descendue.

Mes yeux se sont ouverts. Et ma mâchoire est tombée alors que le plus gros sexe que j'avais jamais vu jaillissait de son boxer.

« Touche-le. » Il l'a dit avec une expression neutre sur le visage.

« Quoi ? » Mes lèvres tremblaient. Avait-il l'intention de me baiser ici ?

« J'ai dit, touche-le. »

« Pourquoi ? » Évidemment, il voulait baiser.

« Encore une fois, t'ai-je permis de poser des questions ? »

« Je veux juste savoir ce que tu veux que je fasse ? »

« Touche-le. » Il a grogné, ses dents grinçant, et je vis son sexe tressaillir comme s'il devenait encore plus dur qu'il ne l'était déjà. « Merde ! Touche-le juste ! Je veux juste savoir si tu vaux ces putains de 1,5 million et si ça vaut la peine que je risque ma vie ! »