Aoda se réveille menotté dans la salle d'interrogatoire de la CIA. Victoria entre à ce moment, suivie de Raymond.
Victoria : « finalement vous êtes réveillé, monsieur Aoda »
Aoda (encore sonné) : « où suis-je ? »
Raymond : « au paradis des fées, espèce d'enfoiré »
Aoda (amusé) : « depuis quand ? »
Victoria : « vous avez dormi quelques heures après vous être jeté sur mon collègue. Ce qui m'étonne un peu, vu la situation dans laquelle vous étiez »
Aoda : « dans mon pays, on meurt debout »
Raymond : « le pays des criminels a de drôles de lois »
Aoda (à Raymond) : « pour quelqu'un qui a pris une raclée, vous avez une sacrée grande gueule »
Raymond : « j'aurai ma revanche, espèce d'abruti »
Aoda : « bien sûr, on attend toujours les femmes, vous faites également partie du lot féminin »
Raymond (furieux) : « toi si tu continue, je vais te transférer dans un pénitencier où il te sera même interdit de te brosser les dents »
Victoria : « messieurs, je voudrais mener un interrogatoire, est-ce que vous me le permettez-vous ? »
Aoda : « dépêchez-vous, qu'on en finisse »
Victoria : « alors, le dossier est vraiment digne du chef de la mafia des abysses ! »
Aoda : « on fait ce qu'on peut »
Victoria : « braquages avec blessures des forces de l'ordre, trafic de drogue, enlèvements avec rançon … »
Aoda : « pour infos, ces enlèvements se sont toujours très bien passés, les otages ont toujours été rendus »
Victoria : « ça reste un délit très grave, mais quelque chose me chiffonne … »
Aoda : « pourquoi je n'enregistre jamais de mort ? »
Victoria : « exactement. Pourquoi vous ne tuez pas comme vos semblables »
Aoda : « vous me cherchez depuis une décennie et tout ce que vous voulez savoir c'est la raison pour laquelle vous n'arrivez pas à mettre le meurtre dans mon dossier ? Vous êtes drôle »
Victoria : « on fait un marché, d'accord ? »
Raymond : « on ne marchande pas avec les criminels »
Victoria (à Raymond) : « non, mais je me doute qu'il veut connaitre comment on a fait pour le coincer. Alors, je fais une sorte de troc avec lui »
Aoda : « d'accord. Vous êtes plutôt intelligente. Je marche »
Victoria : « Je vous écoute »
Aoda : « non, vous d'abord »
Raymond (frappant du poing sur la table) : « mais qu'est-ce que tu nous emmerdes ! Tu vas répondre sinon je vais te… »
Victoria : « très bien, je vais te dire »
Raymond (à Victoria) : « je te signale que ce n'est pas un pote, c'est une grosse pointure du crime, et il doit nous donner les noms de ses complices »
Victoria : « alors, je suis entrée dans le bâtiment et j'ai vu les pièges que tu as posés. J'ai réussi à arriver là où tu te planquais, la pièce était pleine de douilles. De là, j'ai indiqué à mes collègues où te prendre en tenaille »
Aoda : « comment ? »
Victoria : « j'ai mémorisé l'emplacement exact de chaque voiture garée devant le bâtiment, ainsi que le nombre de pas que j'ai eu à faire de la route jusque dans la pièce où tu te planquais, toi et moi avons pratiquement la même pointure et la même taille. Ce qui nous donne approximativement 2 minutes et des broutilles pour effectuer le trajet. Je me trompe ? »
Aoda (surpris) : « ah d'accord. Une futée, pour une fois »
Victoria : « maintenant, en fonction de l'emplacement des voitures de police, hormis celles que tu as explosées avec tes grenades, tu ne pouvais être prise en tenaille que devant notre voiture de service. L'espace qui sépare ces voitures avait une forme trapézoïdale et tu cherchais à t'enfuir et non à te battre »
Aoda : « vous retenez tout ce que vous faites comme ça ? »
Victoria : « je t'écoute maintenant »
Aoda : « disons que je refuse de faire partie de ceux qui enlèvent la vie, je préfère encore les blessés, au moins ils sont encore en vie. Je ne tuerai qu'une seule personne sur cette terre et je le ferai de mes propres mains, croyez-moi »
Victoria : « intéressant ! Je peux savoir qui c'est ? »
Aoda : « non, désolé. Vous voulez les noms de mes collaborateurs. Mais le problème c'est que vous ne pouvez pas me protéger d'eux, votre système comporte des failles et des taupes qui pourraient me mettre la main dessus après vous avoir berné »
Raymond : « une accusation très grave de la part d'un criminel. Vous avez des preuves ? »
Aoda : « je pourrais vous dire à quelle heure vous arrivez ici et même que les rumeurs courent qu'il y a une super futée dans vos rangs. Au moins, je sais que ça, c'était loin d'être de la fausse publicité. Certains criminels pourraient vous supprimer juste pour vos capacités de mémorisation hors normes »
Victoria : « ah bon ? Tu m'en diras tant. Au fait, c'est quoi ton vrai nom ? »
Aoda : « ça, je ne vous le dirai jamais »
Raymond : « dans ce cas, donne-nous des noms »
Aoda : « pour me faire tuer ? »
Victoria : « tu as peur ? »
Aoda : « mon business fonctionne tant que je suis en vie, même si je suis en prison »
Victoria : « permettez-moi d'en douter, Aoda »
Aoda : « qu'est-ce que vous savez et que j'ignore ? »
Victoria : « nous avons reçu une alerte anonyme. Et c'est sûr que nos collègues du FBI sont moins renseignés que nous. Mais le monde de la pègre est plein d'informations, et surtout de traîtres ou de balances, comme vous aimez les appeler »
Aoda : « qui m'a balancé ? »
Victoria : « je ne sais pas, mais je suis sûr que tu reconnais ce code : 111 042 273 »
Aoda : « comment connaissez-vous ce code ? »
Raymond regarde Victoria, il est surpris par sa manière d'interroger Aoda. Les deux agents sortent de la salle d'interrogatoire, laissant le fugitif réfléchir, et vont discuter avec Kenneth, le directeur.
Victoria (à la jeune femme voilée) : « pardon madame, je suis désolée »La jeune femme se contente de hocher la tête en signe de compréhension. Puis, elle descend les marches qui mènent à l'entrée de l'hôtel et s'en va. Victoria rejoint Gareth à l'intérieur de l'hôtel, il est déjà à la réception devant l'hôtesse d'accueil.Hôtesse : « oui, monsieur et dame, que désirez-vous ? »Gareth (présente son badge) : « agent Madrid et voici l'agent Munich. Nous exigeons de fouiller cet hôtel. Nos renseignements certifies que des criminels de haut vol sont dans ce lieu »Hôtesse : « ah bon ? Disposez-vous d'un mandat ? »Victoria : « écoutez, on n'a pas de temps à perdre. Si nous perdons davantage de temps ici et que ces criminels nous &eacu
Lorsqu'Aoda est partie de l'hôtel dont le sous-sol abrite Dillinger. Il n'a pas seulement appelé Victoria. Il a également rappelé Sydney, celle-ci a chemin rebroussé. Il est entré dans la voiture et Sydney l'a déposé devant l'immeuble de la CIA. Ensuite, elle est allée laisser la voiture dans le parking souterrain dans un coin où les caméras ne pourront pas la visualiser.Aoda attendait qu'elle ressorte du parking lorsqu'il a remarqué un type portant un pardessus, des lunettes, un chapeau borsalino et des gants, qui entraient dans l'immeuble, a laissé une note à l'accueil et est ressorti. Mû par un pressentiment, il décide donc de suivre le mystérieux individu. C'est ainsi qu'il se retrouve dans une banlieue, devant un arbre qui sert d'entrée dans une salle souterraine. Il note les coordonnées de l'endroit dans son téléphone et s'en
Dans les bureaux de la CIA, deux hommes de main attendent d'être dispersés. Celui de Dillinger sera interrogé par Raymond et Tori tandis que celui d'Al Capone sera interrogé par Gareth et Victoria. Mais avant la phase des interrogatoires, Kenneth souhaite faire une mise au point avec les quatre agents dans son bureau.Kenneth : « est-ce que vous pouvez m'expliquer exactement ce qui s'est passé ? » Tori simule une toux chronique. Raymond se débrouille comme il peut pour éviter à tout prix le regard de Kenneth.Gareth : « nous avons effectué une intervention sur les lieux de l'affrontement qui opposait les hommes de Dillinger à ceux d'Al Capone. A notre arrivée, la police était absente alors nous y sommes allés sans elle »Kenneth : « et Aoda ? »Gareth : « il n'était pas là, du moins au d&eacu
Gareth : « mais que sommes-nous venus faire dans cet endroit, nous faire tirer dessus ou quoi ? »Raymond : « sans compter que nous avons une voiture qui a été volée par cet impertinent de fugitif »Tori : « vois le bon côté des choses, au moins, deux hommes de main sont encore vivants et nous pourrons les interroger une fois au poste »C'est donc sur une pointe de déception que Victoria et ses collègues quittent les lieux et retournent au poste. La police emmène les deux gardes encore vivants, ils seront ensuite transférés à la CIA. Pendant ce temps, Aoda, Sydney et Tessa se sont occupées du transport du médecin et de Dillinger dans une autre planque, cette fois-ci, dans un hôtel. Aoda entre et se dirige vers l'accueil. Il est immédiatement reconnu par l'hôtesse qui lui raccourcit le chemin en venant à sa rencontre après avoir bloqué les caméras de surveillance.Hôtesse : « nom de code »Aoda : « scorpion »Hôtesse (lui donne des clés) : « tenez, combien êtes-vous ? »Aoda : « cinq ;
Gareth : « il n'était pas prévu que tu dormes ici »Raymond : « Aoda m'a assommé après avoir tué un homme de main de Capone »Gareth : « une chance que l'agent Munich l'ait eu. Elle l'a ramenée au véhicule. Si je me trouve en face de ce mec seul à seul, je vais me le faire »Raymond : « tu devras m'en laisser un peu, j'ai des comptes à régler avec lui, moi aussi »Tori (aux deux hommes) : « les gars, venez voir ça »Gareth et Raymond s'approchent de la salle médicale. Les deux ambulanciers leur annoncent une nouvelle inquiétante.Ambulancier 1 : « êtes-vous restés ici lorsque vous avez découvert ce monsieur ? »Gareth : « bien sûr. Ce monsieur est un fugitif, il a été gravement touché par l'explosion d'une bombe »
Les deux agents prennent rapidement la route pour l'adresse que Kenneth leur a donnée. Pendant ce temps, Aoda et le médecin se disputaient devant les gardes tandis que Sydney et Tessa étaient en train de se préparer.Médecin : « cela n'est pas possible, il vaut mieux faire profil bas »Aoda : « ne me gâchez pas ma joie et mon engouement, cher docteur. Sinon, je serai obligé de vous attacher »Médecin : « et vous voulez m'obliger à participer à tout ce tintamarre »