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Author: RS WILD
last update Last Updated: 2025-04-17 15:03:34

— Ça va, tu es magnifique, ma sœur.

— C’est rageant de s’être faite belle pour ce connard !

— Chut, les murs ont des oreilles !

Deborah se redressa sur la chaise devant la coiffeuse, son reflet dans le miroir capturant une silhouette drapée d’une robe rouge sang, audacieuse et ajustée, qui semblait crier sa détermination. Ses boucles brunes, soigneusement domptées, cascadaient sur ses épaules, et une touche de rouge à lèvres carmin soulignait son sourire, à la fois défiant et fragile. Elle poussa un soupir, ses doigts effleurant le pendentif en argent à son cou, un héritage de sa grand-mère, comme pour y puiser un peu de courage. Puis, elle se força à sourire, un éclat de malice traversant ses yeux noisette. Nathalie, perchée sur le bord du lit derrière elle, observait sa sœur avec un mélange d’admiration et d’inquiétude. Vêtue d’un simple jean et d’un pull oversize, elle contrastait avec l’élégance calculée de Deborah. D’un geste tendre, elle se leva et déposa un baiser léger sur la
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  • UN CONTRAT DE MARIAGE EN HERITAGE   154

    La pluie avait cessé depuis peu, laissant derrière elle une odeur d’asphalte mouillé qui flottait dans l’air frais de la nuit. À travers la fenêtre entrouverte, la lumière pâle d’un lampadaire projetait une lueur douce et solitaire sur la rue déserte. Déborah, immobile, les yeux perdus dans ce halo tremblant, semblait captivée par le silence du dehors. Ses cheveux bruns, légèrement ébouriffés par l’humidité, retombaient en mèches souples sur ses épaules. Elle portait un pull trop grand, celui de Jonathan, qui glissait légèrement sur une de ses épaules, révélant la courbe délicate de sa clavicule.Jonathan, assis sur le vieux canapé en cuir usé, l’observait depuis l’autre bout de la pièce. Il ne disait rien, mais son regard parlait pour lui. Il y avait dans ses yeux sombres une intensité qu’il ne cherchait pas à dissimuler, un mélange de désir et de retenue, comme s’il craignait de briser l’équilibre fragile de cet instant. Flocon, leur petit bichon blanc, était roulé en boule à ses pi

  • UN CONTRAT DE MARIAGE EN HERITAGE   153

    Deborah aurait préféré rester dans son lit où les draps n’étaient pas aussi mouillés, mais il avait faim et souhaitait surtout faire honneur au plat qu’elle avait préparé.Elle était dans la cuisine en train de réchauffer son plat lorsqu’il surgit derrière elle et la prit dans ses bras, murmurant en riant :— Ne me colle pas la poêle sur la tête, d’accord ?— Ça t’a choqué ?— Un peu, mais c’est tant mieux, sinon nous ne serions plus là, ni l’un ni l’autre pour profiter l’un de l’autre.— Et où est-il maintenant ? En prison !— J’espère ou en psy ! Mais est-ce vraiment important ?Il lui embrassa le cou et elle se mit à rire. C’était idiot, mais soudain, elle se sentit presque heureuse. Elle se retourna et l’embrassa.Si on lui avait dit un jour qu’elle apprécierait d’être dans les bras de Jonathan, elle ne l’aurait pas cru. C’en était presque risible !— Demain midi, tu dis à ton boss que je viens te chercher ! Mais j’y pense, tu ne m’as pas montré tes toiles.Elle s’étonna qu’il veu

  • UN CONTRAT DE MARIAGE EN HERITAGE   152

    Elle le regarda étonnée par sa question.— Bah non.— Parce que tu es vachement prude quand même !Elle en lâcha la fleur de douche et il lui rit au nez.— Tu sais, tu peux toucher ça, ça ne mord pas !Elle voulut sortir du bain, mais la serviette était à l’autre bout, elle avait oublié de la rendre, en même temps elle ne pensait pas le voir dans son bain, le prochain coup elle s’enfermerait.— Tu veux sortir ?Il parut un peu déçu, il suivit son regard et rit.— Ah, c’est con ça, t’as oublié ta serviette !— Non mais je comptais profiter encore un peu.Elle se replia sur elle-même, il rit et se mit en face d’elle. Il la regardait avec un petit sourire narquois qui l’agaçait de plus en plus.— Je t’ai pas dit, j’ai téléphoné au club pour toi, ton pote il a bien pris toute l’expo pour lui, si tu veux, ils m’ont dit qu’il annulait, parce que c’est pas très réglo, pour un pote !— Non, je m’en fous !Et d’un coup, elle se retourna et se colla à lui. Il fut surpris mais lui encercla la ta

  • UN CONTRAT DE MARIAGE EN HERITAGE   151

    Elle se dirigea donc vers la salle de bain et commença à faire couler l’eau dans la baignoire.Elle ajouta quelques gouttes de son huile de bain préférée et attendit que l’eau soit à la bonne température.Lorsque la baignoire fut remplie, elle se déshabilla et entra dans l’eau chaude et moussante.Elle soupira de plaisir en sentant la chaleur de l’eau se répandre dans tout son corps.Elle ferma les yeux et se laissa aller, en essayant de se détendre et de se vider l’esprit.Elle resta dans la baignoire pendant un long moment, en profitant de la chaleur et du calme.Bien installée dans son bain, elle mit un peu de musique sur son portable, posa le portable sur le bord de la baignoire et se coucha, la musique, la chaleur de l’eau, l’odeur des sels de bains, elle se sentait super bien, elle ferma les yeux et se laissa sombrer dans le sommeil, soudain elle sentit qu’on l’embrassait sur les lèvres, elle sursauta et ouvrit les yeux tout en se recroquevillant dans son bain !— Tu m’as fait p

  • UN CONTRAT DE MARIAGE EN HERITAGE   150

    Diego revint à la boutique très en retard, alors que les élèves étaient déjà arrivés et s’étaient installés. Deborah, qui était en train de préparer le matériel pour la séance de la journée, ne lui fit aucune réflexion. Elle savait que Diego était le patron et qu’il avait le droit de faire ce qu’il voulait.Mais elle ne put s’empêcher de se sentir un peu triste et déçue. Elle avait l’impression que leur relation se détériorait, sans qu’elle sache vraiment pourquoi. Ce n’était quand même pas juste pour un retard, se dit-elle en soupirant.Ce soir-là, Deborah décida de fournir un effort et de rester un peu plus longtemps à l’atelier pour tout nettoyer et ranger. Elle espérait que cela aiderait à adoucir l’humeur de Diego, qui avait été distant et froid avec elle toute la journée.Elle se mit donc au travail avec énergie, en essayant de ne pas prêter attention aux pensées négatives qui lui trottaient dans la tête. Elle nettoya les postes de travail, les chaises et les tables, et rangea s

  • UN CONTRAT DE MARIAGE EN HERITAGE   149

    Il revint tout content et posa le sac sur le comptoir.— Dès que j’ai vu ces gâteaux, j’ai pensé à toi, dit-il, en la regardant avec un sourire en coin.Elle le regarda, intriguée, et il ouvrit la boîte en lui faisant un sourire moqueur.Ses yeux brillaient d’amusement.Elle y découvrit deux petits cochons tout roses.Il se moqua de bon cœur.— Oh des petits cochons, c'est trop mignon, mais je déteste la pâte d’amande, dit-elle en lui faisant un grand sourire.— Et moi, je te préfère toi comme petite cochonne, mais à défaut, dit-il, en la regardant avec un sourire qui en disait long— Très drôle !— Sérieux, tu n’aimes pas ? Tu veux que j’aille te prendre autre chose ? Je le filerai à la secrétaire. Elle aime bien des petites attentions, et comme c’est un dragon, ca va l'adoucir pour l’après midi ! il lui tendit ensuite un petit sac contenant un sandwich.— Tiens, sandwich au thon, ça te va ? En même temps, y’avait que ça.— Merci, dit-elle, en le prenant.Elle se rendit compte qu’ell

  • UN CONTRAT DE MARIAGE EN HERITAGE   148

    — Il est parti manger ! dit-elle, en essayant de cacher sa déception. Je garde la boutique.— Tu rigoles, j’espère ? dit-il, en la regardant avec incrédulité.Et d’une petite voix, elle lui raconta ce qui s’était passé.— Non, j’allais partir, et il m’a dit de rester, que j’étais au régime et...— Il t’a dit quoi ? dit-il, en perdant son sourire.Elle se sentit stupide et regretta immédiatement de s’être confiée à lui.— Ce n’est pas grave, dit-elle, en essayant de minimiser la situation.— Bah, si, ça ne le regarde pas que tu fasses un régime ou non, et tu as le droit à ta pause repas ! dit-il, en la regardant avec détermination.— Alors, tu sais quoi, tu vas fermer la boutique, et on va aller manger tous les deux.Il avait l’air tellement sûr de lui qu’elle se sentit tentée de le suivre. Mais en même temps, elle craignait de perdre son travail.— Non, il va me virer, sinon, dit-elle, en essayant de le convaincre de ne pas partir.— Ce n’est pas ton ami ? demanda-t-il, en le regardan

  • UN CONTRAT DE MARIAGE EN HERITAGE   147

    L’heure du repas arriva, et Diego lui demanda :— Ce midi, tu peux rester ? J’ai un rendez-vous IMPORTANT !Il lui sourit d’un coup, ce qui la surprit. Mais elle n’allait pas le laisser garder son sourire longtemps.— Non, j’ai faim, répondit-elle sèchement.— Et ton régime ? dit-il, en la regardant avec un air de défi.Elle resta interdite. Elle ne savait pas quoi répondre à cette question.— Sérieux, c’est hyper important, tu peux quand même bien sauter un repas pour moi, pour la boutique, ajouta-t-il, en essayant de la convaincre.Mais elle n’eut pas le temps de lui répondre qu’il la remercia et se sauva.Elle se sentait frustrée et en colère. Elle ne comprenait pas pourquoi Diego lui avait posé cette question sur son régime, et elle se demandait s’il se moquait d’elle.Peut-être que lui aussi la trouvait grosse !Son rendez-vous important était en fait une belle brune qui l’attendait devant la porte de la boutique. Elle reconnut la cliente de la veille, une femme élégante et sophi

  • UN CONTRAT DE MARIAGE EN HERITAGE   146

    — Absolument pas ! répondit-elle avec fermeté.— De toute façon, ça ne me regarde pas, dit-il en haussant les épaules.Il quitta l’atelier, en se disant qu’il était vraiment bizarre aujourd’hui. Elle soupira et reprit son rangement..Elle pensa soudain ce qu’elle avait dit à John il y a quelques années : que son rêve serait d’avoir sa propre galerie d’art. Bon, ce n’était pas la sienne, et elle ne l’aurait pas rangée de la même façon, mais c’était un bon début.Elle sourit à cette pensée, se sentant un peu mieux. Elle ne se voyait pas faire de la concurrence à son ami, mais qu’elle pourrait peut-être exposer ses toiles dans d’autres endroits.Elle accueillit les premiers participants avec un sourire chaleureux, prête à leur offrir un atelier peinture inoubliable.Vers dix heures, elle jeta un coup d’œil à son portable, espérant un message de Jonathan, mais il n’y avait rien. Vers midi, elle vérifia de nouveau, mais il n’y avait toujours rien. À 14 heures, elle se rendit compte qu’at

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