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Chapitre 7: Un amour mis à l'épreuve

Author: Lucentia
last update Last Updated: 2025-03-23 07:00:23

Jane passa la soirée près de son fils jusqu'à ce qu'il s'endorme.

23h30

Toujours pas de nouvelles de William. Elle essaya de le joindre, mais en vain ; elle s'endormit sur le canapé en l'attendant.

Deux heures plus tard

William rentra à la maison, épuisé. Il trouva Jane endormie sur le canapé, le visage marqué par l’inquiétude.

— Jane, ma chérie ?

— Jane, réveille-toi..., insista-t-il doucement.

— Mmm... William, c'est toi ? répondit-elle en se retournant, à moitié endormie.

— Oui. Viens, on va se coucher dans la chambre, ajouta-t-il.

— Non... Non, laisse-moi. Je préfère dormir ici... Je veux être loin de toi, répondit-elle froidement en le repoussant, toujours à moitié endormie.

William essaya à nouveau de se rapprocher d'elle pour l'emmener dans leur chambre, mais elle le repoussa de nouveau.

— William, laisse-moi tranquille... Je t'ai dit de me laisser dormir... Tu mérites d'être tout seul. Profite de la chambre, je te la laisse, s'exclama Jane avant de se retourner, dos à lui.

Conscient de la déception de son épouse, il la laissa finalement et monta dans leur chambre. En se déboutonnant, il repensa à ce moment en famille qu'il avait partagé plus tôt. Les yeux larmoyants, la tête baissée, William épuisé se rendit compte que sa famille subissait les conséquences de son absence, en particulier Jimie. Soudain, il releva brusquement la tête.

— J-I-M-I-E ! s'exclama-t-il en se relevant rapidement de son lit.

Il prit une couverture et se dirigea immédiatement vers la chambre de son fils.

— Jimie..., souffla-t-il doucement.

Il s’approcha du lit du petit, la mine triste, et s’abaissa pour lui déposer un baiser sur le front avant de murmurer :

— Pardonne-moi, Jimie. Papa t’aime, mon grand...

Il se redressa et observa son fils une dernière fois.

"Que pourrais-je faire, mon grand ? Papa est obligé de respecter ses engagements professionnels..."

Il lui fit un dernier baiser sur le front avant de quitter la chambre.

En redescendant, il couvrit Jane avec la couverture et s’agenouilla près d’elle.

— Je t’aime, Jane... Je vous aime. N’en doute pas, s’il te plaît, murmura-t-il avant de lui embrasser le front.

Alors qu'il remontait à l’étage, Jane se retourna et murmura d’une voix somnolente :

— Je t’aime, William... Mais tu me déçois...

William rejoignit sa chambre, le cœur lourd et confus, tiraillé par ses choix. Il se débarbouilla avant de s’allonger sur son lit, les yeux grands ouverts fixant le plafond, tourmenté par ses responsabilités.

Le lendemain matin

Jane se réveilla lentement sur le canapé. Elle jeta un coup d'œil à l'horloge.

— 9h déjà..., s'exclama-t-elle.

Son cœur se serra aussitôt.

— Et William... ?

Elle se leva précipitamment et se dirigea directement vers leur chambre à coucher.

Arrivée sur place, elle trouva William profondément endormi. Elle s’empressa immédiatement de le réveiller.

— William... William ! insista-t-elle, furieuse.

William se réveilla en sursaut, les yeux à peine ouverts, essayant de comprendre ce qui se passait.

— Jane, arrête ! Que t’arrive-t-il ? demanda-t-il, intrigué.

Il se redressa aussitôt, troublé par son attitude.

— Que se passe-t-il ? Pourquoi es-tu aussi agressive ? ajouta-t-il avec insistance.

Jane se mit à rire, un rire amer, empreint de déception et de frustration.

— C’est une blague ou quoi ? T’es sérieux, là ? Comment peux-tu faire comme si tu ne savais pas ce qui me met dans cet état ? William, tu me déçois..., hurla-t-elle.

William se leva du lit et s’approcha de Jane, tentant de poser ses mains sur ses épaules.

— Écoute-moi, Jane, s'il te plaît... Les choses ne se sont pas passées comme prévu. Mon patron, tu vois...

— Eh ! Arrête-moi ça ! À chaque fois, c'est le même discours. Ton patron, ton patron… Toujours ton patron ! As-tu pensé à Jimie une seule seconde ? As-tu réalisé à quel point il souffre de ton absence ? Pourquoi n’arrives-tu pas à nous accorder de ton temps ? lança-t-elle froidement.

— Jane, s’il te plaît... Tu sais que je me bats pour vous. Actuellement, l’entreprise traverse une période difficile, et ils ont besoin de tout le monde pour remonter la pente, répondit William.

— Mais William, au diable ton travail ! J’en ai marre... J’en ai marre de devoir faire des gardes interminables juste parce que je suis la seule à pouvoir m’occuper de Jimie ! Je ne te reconnais plus, William..., ajouta Jane, les yeux larmoyants.

Dans la chambre d'à côté, Jimie s'était réveillé sous les cris de ses parents. Il se leva de son lit et se dirigea vers leur chambre, où les éclats de voix devenaient de plus en plus forts.

— William, tu n’as même plus le courage de t’imposer face à ton patron ! Ton travail, c’est tout ce qui compte pour toi. Et nous ? Nous sommes où là-dedans ? lança Jane, amère.

— Jane, mon amour... Jimie et toi êtes tout ce qui compte pour moi. C’est vrai, je ne suis pas très présent... mais tous ces sacrifices, c’est pour vous, je dois le faire, tenta de se justifier William.

— Espèce de menteur ! Hier, tu avais l'occasion de passer du temps avec ta famille, mais tu as préféré partir au travail et ignorer mes appels. Tu n’as même pas pensé à la peine que pouvait ressentir ton fils !

William essaya de la prendre dans ses bras, mais elle le repoussa violemment.

— À cause de ton travail, je vais devoir enchaîner les gardes pour compenser la soirée où j’ai choisi de rester avec mon fils. Je commence ce soir, alors cette fois-ci, essaie d’être là pour lui..., ajouta-t-elle en ouvrant la porte.

C’est alors qu’ils aperçurent Jimie, posté là, devant la porte, le regard vide, le visage fermé.

Jane se retourna vers William, son regard accusateur.

Soudain, Jimie baissa les yeux et se mit à courir.

— Jimie ! Attends, mon bébé ! s’exclama Jane en essayant de le rattraper.

Elle se retourna une dernière fois vers William.

— J’espère que tu es fier de toi..., déclara-t-elle froidement avant de sortir.

William resta figé, avant de donner un violent coup dans la lampe de chevet, la renversant dans un élan de colère.

Jane courut partout dans la maison, mais Jimie était introuvable.

— Jimie ! Jimie ! Où es-tu ?! cria-t-elle, paniquée.

Elle sortit de la maison, scrutant les alentours.

— Jimie ! Jimie ! Jimie ! hurla-t-elle.

Elle rentra en trombe et monta dans leur chambre.

— William ! William ! cria-t-elle en l’interpellant.

Il se leva en sursaut.

— Que se passe-t-il ? demanda-t-il, inquiet.

— C’est Jimie... Je ne le trouve nulle part ! répondit-elle, en larmes.

— Oh merde...

William enfila rapidement ses vêtements et descendit en courant, suivi de Jane.

— Jimie ! Jimie ! crièrent-ils ensemble.

Alors qu’ils scrutaient les environs, Jane aperçut soudain une silhouette familière. Son cœur fit un bond.

— Jimie..., souffla-t-elle, ce qui alerta William.

Le petit lâcha la main de son accompagnatrice et courut vers sa mère.

— Jimie ! s’exclamèrent-ils en le serrant dans leurs bras.

— Où étais-tu ? Tu m’as fait une sacrée frayeur, mon chéri, dit Jane, bouleversée.

Jimie se retourna vers la femme qui s’approchait d’eux.

Et d’une même voix, William et Jane murmurèrent son nom en la reconnaissant :

— Alexia...

Elle ôta ses lunettes avec un sourire.

— William, toujours aussi beau... Jane, je pense que je suis arrivée au bon moment. Qu’en dites-vous ?

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