Héléna est une femme qui fuit quelque chose - ou quelqu’un. Elle va rencontrer un homme qui va changer sa vie. Un autre, qu’elle pensait ne jamais revoir, refera surface. Son pouvoir est une menace pour certains, une chance pour d’autres. Les choix vont êtres difficiles. Les conséquences ? Incertaines. Parviendra-t-elle a regagner sa liberté ?
Lihat lebih banyakLa nuit était sombre.
La pluie tombait. La tempête faisait encore rage. L’océan l’avait rejetée sur le sable blanc d’une île sinistre, où nul ne pouvait s’aventurer sans risquer sa vie pour l’atteindre. La lune éclairait son corps inconscient, étendue, encore à moitié dans l’eau. Le souffle de vie qui l’à traversa lui fit recracher la mer de ses poumons, et son instinct la fit ramper plus haut sur la berge, pour respirer et éviter la noyade. Elle avait réussi à se relevé. Elle pressait sa main sur sa blessure à son avant-bras. Elle était profonde. L’eau salée ne faisait cessé le saignement. Le froid là tétaniser. Le vent emporté ses cheveux. Son doux parfum de fraises enivrante se répandait dans l’air. Elle observait le large. Le navire sur lequel elle était, sombrait dans les abysses. Des souvenirs revinrent à elle en flash : Le capitaine essayant de donner les ordres aux matelots ; les canons qui passaient de bâbord à tribord sous la houle ; la figure de proue transpercant les vagues quand elle ne se faisait pas engloutir par les flots, jusqu’au moment où le mat principal céda et se brisa, faisant chavirer le navire, et la propulsant à la mer. Elle était miraculée. Personne n’aurait dû survivre. L’île sur laquelle elle se trouvait était entouré d’événements climatiques imprévisibles. Seul un excellent navigateur pouvait franchir cette barrière naturelle. Mais elle sourit. Elle luttait contre sa douleur, mais ses genoux tremblaient : ils ne la portait plus. Elle s’effondra dans le sable, assise sur ses genoux, et eu une pensée à haute voix : - Pas aujourd'hui... Sa tête tomba en avant ; elle venait de perdre connaissance, sans tomber. Au loin, un homme avait assisté à toute la scène, depuis une falaise où se trouvait un château. Il avait vu la tempête emporter le navire. Il avait vu cette femme s’échouée sur la plage. En se rapprochant d’un pas léger, il s’était arrêter à proximité. Il avait vu cette femme se relevé pour observer et analyser la situation. Il l’avait vu sourire en s’effondrant. Il l’avait entendu prononcer ses quelques mots. Qui était-elle pour avoir survécu à un naufrage et échoué sur une île qu’il était l’un des seuls de ce monde à pouvoir atteindre ? Il s’est approcher. Il évaluait la blessure de la jeune femme. Il l’a détaillait. Elle avait de longs cheveux noirs tombant au milieu de son dos, un beau visage, des yeux légèrement en amandes, de belles lèvres. Elle portait un simple débardeur, mais également un collier qui l’intriguait : le pendentif était une véritable griffe de dragon. Un petit dragon cela dit. Comment une si jeune femme pouvait-elle en posséder une ? Même les plus grands chasseurs avaient du mal à en neutraliser un, et ce sont des créatures rares. De plus, sa morphologie ne correspond pas à une combattante ou à une guerrière. Elle semblait être sous alimentée depuis un certain temps. Plutôt une survivante. Mais il venait de la voir faire faire demi tour à la Mort elle-même. Ses mots résonnaient dans son esprit, et elle avait sourit. Quelque chose n’était pas normal. Il se surpris à vouloir lui apporter son aide, sans comprendre pourquoi. Ce n’était pas vraiment son genre... Mais il écoutait son instinct sans se poser trop de questions pour le moment. Il en saurait sûrement plus quand elle se réveillerait. Il fit glisser sa main droite dans le bas de son dos pour l’incliner sur son bras, passa la gauche entre ses mollets et ses cuisses pour venir la soulever dans ses bras. Elle pesait un poids plume. Encore plus légère qu’il ne l’aurait cru. Il vit ses longues jambes pendante, lisses et tout de même musclées. Sa poitrine était ni trop petite ni trop volumineuse. Tout ça, il s’en rendait compte en s’assurant qu’elle n’avait pas d’autres blessures apparentes. Il prit la décision de prendre le chemin menant au château, en passant par les grottes, pour la protéger de la pluie et du vent. Il l’à déposa au sol contre une paroie assez lisse, et nottaya la blessure à l’aide d’une mousse présente sur la roche. Mais soudainement, les yeux de la jeune femme se mirent à rouler sous ses paupières, et des tremblements commençaient. Les yeux qui se révulsent, les tremblements et maintenant la mousse qui apparaît sur ses lèvres : elle convulse. Mais même là, il calcule son coup. Il observe son corps se battre, tandis qu’il vient enfin agir sur sa langue pour ne pas qu’elle s’étouffe avec, et penchée la tête sur le côté. Lorsqu’elle se réveil brutalement, elle se redresse avant d’ouvrir les yeux et percute la tête de l’homme brutalement. Il n’à pas bouger. Mais elle s’est réveillée trop vite. Elle est trop... Consciente. Trop... Vivante.Première mission : Infiltration – Réveil d’un cercle Vaillant---Deux semaines plus tard...La poussière des routes de l’Est s’élevait sous le pas d’un cavalier solitaire. Haruka n’avait emporté que le strict nécessaire : sa lame — Yūketsu —, un manteau sombre aux bords effilochés, et un nom oublié qu’il utilisait comme couverture.Le but : infiltrer le cercle de Tenma, un ancien Vaillant devenu maître d’arène et bourreau d’insurgés pour le Conseil. C’était l’un des plus cruels, mais il avait toujours eu du respect pour les hommes d’honneur.---Phase 1 – L’arène de sangHaruka s’était présenté comme simple combattant, refusant de donner son nom. Il avait été contraint d’affronter quatre hommes dans l’arène, sans tuer, sous les yeux d’un Tenma avachi sur son trône de pierre noire. Le dernier adversaire, un géant maniant une hache double, l’avait poussé dans ses retranchements. Haruka ne sortit sa lame qu’à la
Quelques jours plus tard...La place centrale du château fourmillait d’activité. Des recrues continuaient d’affluer, des visages fatigués, marqués par la guerre ou la misère, mais pleins d’espoir. Les drapeaux commençaient à s’ériger, porteurs des symboles nouveaux : celui d’une alliance imprévue, née de l’amour, du devoir et de la rédemption.Autour de la grande table de guerre, désormais élargie, Haruka, Tsaïko et Tetsu examinaient les dernières cartes, rapports et messages codés.Haruka prit la parole en premier :— Nous avons plusieurs fronts. Il est inutile de lancer un assaut frontal. Ce serait suicidaire, même avec un dragon dans nos rangs. Le Conseil nous attend. Ils veulent qu’on vienne. Il faut frapper là où ils ne s’y attendent pas.Il montra un point sur la carte, une ancienne forteresse secondaire du Conseil.— Ici, dans les Terres Blanches. Ils l’ont laissée tomber aux mains de mercenaires indépendants, pensant qu’e
Les deux hommes se tournèrent presque en même temps vers sa voix, sa présence calmant la tension latente d’un départ toujours incertain.Haruka, fidèle à lui-même, ne parla pas tout de suite. Il se contenta de croiser son regard, un éclat indéchiffrable dans ses pupilles noires, puis baissa les yeux vers sa main dans son dos. Il posa alors sa paume sur la sienne, quelques secondes, et répondit d’un ton ferme mais doux :— Je ne combats pas pour la gloire... Je combats pour ceux qui doivent grandir dans un monde qu’ils n’auront pas à fuir. Elijah en fait partie. Je reviendrai. Tu as ma parole.Puis, son regard se leva, et alla se perdre vers les ailes de son fils, là-haut, dans la lumière pâle du matin.Tsaïko, quant à lui, l’a fixa quelques secondes avec une expression plus contenue que d’ordinaire. Pas de sourire moqueur, pas de provocation. Juste cet air grave et étrange qu’il réservait aux moments sincères. Il attrapa doucement sa main posée su
Lieu : Forteresse d’Haruka – Quelques jours après les campagnes Le vent portait encore les cris des batailles passées, mais ce soir-là, tout était silencieux. Le ciel rougeoyait sous les derniers feux du crépuscule, et les bannières accrochées aux remparts dansaient comme des spectres au vent. Ils étaient enfin revenus. Haruka, silhouette droite malgré les blessures, traçait son chemin sans un mot, ses pas lourds de fatigue mais son regard tranchant comme la lame qu’il portait dans le dos. À sa ceinture, pendait une chaîne, preuve de sa dernière victoire contre l’un des géants du Conseil. Tsaïko, lui, arrivait dans un tonnerre de sabots, escorté par une dizaine de figures encapuchonnées. Des êtres qu’aucun homme sensé n’aurait accepté dans son armée : une femme aveugle aux yeux d’argent, un adolescent muet qui commandait aux insectes, un golem sculpté dans l’onyx. Des reliques du monde ancien. Des armes vivantes. Et il en était désormais le général. Ils s’arrêtèrent devant le
Quelques jours avaient passé depuis la nuit des retrouvailles, depuis le rugissement d’Elijah et le soulagement partagé dans les bras d’Héléna. Le calme avait baigné la forteresse, un calme comme on n’en vit que dans les silences avant les grandes guerres.Mais désormais, les hommes s’étaient relevés. L’armée grandissait, s’organisait. Les tentes autour du château s’étaient multipliées. Chaque jour, des nouveaux visages rejoignaient les rangs — mercenaires désabusés, soldats rebelles, marins sans pavillon, vagabonds aux cœurs lourds de colère et d’espoir. Tous avaient répondu à l’appel. Tous savaient qu’ils marchaient vers l’impossible.Haruka s’était levé avant l’aube, comme à son habitude. Il avait revêtu sa tenue de cuir sombre, attaché son sabre à sa ceinture et accroché à son dos Yūketsu, la lame forgée dans le feu du dragon. Une lame silencieuse, vivante, que personne d’autre ne pouvait manier. Il n’avait pas besoin de parler. Tetsu lui avait tendu une carte, marquée de trois cr
Le silence régna quelques secondes, juste après les mots d’Héléna. Des mots simples, doux, presque anodins dans l’écho de leurs stratégies martiales… mais qui firent l’effet d’une lame dans le cœur de chacun des deux hommes. Parce que derrière les plans, la guerre, la revanche et l’honneur… il y avait lui.Elijah.Le fruit du feu et de la lumière. L’héritier d’un monde en reconstruction.Haruka se leva le premier, sans un mot, entraîné par l’élan d’un instinct paternel qu’il n’avait jamais pensé ressentir aussi profondément. Tsaïko lui emboîta le pas, plus lentement, mais avec un regard dont la fierté s’écrivait dans chaque battement de cils.Ils se mirent à la fenêtre ouverte, leurs pas avaient résonné dans la pièce, leur respiration était lente et maîtrisée. Au-dehors, la brise du soir jouait avec les bannières nouvelles — celles qui ne portaient encore aucun emblème… mais qui n’attendaient qu’une victoire pour exister.Et là-haut, dans les cieux… il était là.---La tour n’était p
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