Lahat ng Kabanata ng Un mari pour trois sœurs : Kabanata 121 - Kabanata 130

ÉlisaJe suis enchaînée. Pas par des liens visibles, pas par une contrainte physique. Mais par lui. Par cette emprise qu’il a sur moi, ce pouvoir invisible qu’il exerce sans même avoir à forcer.Je devrais partir. Loin. Couper tout contact.Mais au lieu de ça, je suis là, mon corps pressé contre le sien, mon souffle prisonnier de sa proximité.— Tu ne peux plus fuir, Élisa, murmure-t-il contre ma peau.Je ferme les yeux. Je le sais.Je ne peux plus fuir.Son regard me dévore, il veut me briser, me posséder, me pousser au bord du gouffre pour mieux me récupérer.— Ce que tu ressens n’est pas réel, je tente, ma voix à peine un murmure.— Non ?Ses doigts effleurent ma mâchoire, traçant un chemin brûlant jusqu’à mon cou.— Et ça ? C’est réel ?Je retiens un frisson.— Et ça ?Ses lèvres effleurent mon oreille.— Dis-moi, Élisa. Ce n’est pas réel non plus ?Je m’accroche à mes derniers fragments de résistance.— C’est de la folie, Liam.— C’est nous.Il ne recule pas. Il ne doute pas. Moi

TinaIl attend. Il guette le moindre signe, la moindre parole qui pourrait l’arrêter. Mais je reste silencieuse.Je devrais parler. Je devrais crier. Mais je ne le fais pas. Parce que ce serait mentir. Parce que la vérité me brûle trop fort.Liam relâche doucement sa prise sur mes poignets, mais il ne recule pas. Il me laisse libre. Libre de fuir. Libre de me détourner. Libre de faire ce que je veux.Alors pourquoi mes jambes ne bougent-elles pas ? Pourquoi mes mains restent-elles crispées sur sa chemise au lieu de le repousser ?— Voilà, murmure-t-il. Tu comprends enfin.— Non, je souffle, refusant de céder.Il rit doucement, ce rire rauque qui me fait frissonner.— Tu mens encore, Tina.Sa main effleure mon bras, puis ma taille. Je sursaute, pas à cause de la peur, mais à cause de la vérité qui s’insinue dans chaque pore de ma peau.Je ferme les yeux.— Regarde-moi, exige-t-il.Je refuse.Ses doigts remontent le long de mon cou, effleurent ma mâchoire, forcent mon visage à se tourne

Sofia Je suis encore éveillée quand Liam quitte la chambre. Allongée sur le dos, les yeux fixés au plafond, j’écoute le silence qui s’installe après lui. Ce silence qui ne m’a jamais semblé aussi lourd, aussi étouffant.Mon corps porte encore la marque de son passage, cette empreinte invisible qui me lie à lui malgré moi. Mais ce n’est pas ça qui m’oppresse. C’est ce qu’il a dit. Ce qu’il n’a pas dit.Je roule sur le côté, ramenant mes genoux contre moi. Je devrais dormir. Je devrais me lever, partir, faire n’importe quoi sauf rester là à penser à lui. Mais c’est impossible.Il est en moi. Comme une malédiction.Quand j’ouvre les yeux, la lumière du matin filtre à travers les rideaux. Un instant, j’ai l’impression d’être ailleurs, dans une autre vie, une où tout ça n’existe pas. Mais la réalité me rattrape aussitôt.Je me lève, enfilant la première robe qui me tombe sous la main. Mon corps est engourdi, pas seulement de fatigue. Je passe devant le miroir sans oser m’arrêter. Je sais

SofiaLe silence qui suit sa déclaration est glacial. Insupportable.Je fixe Liam, essayant de deviner s’il plaisante. Mais non. Son regard est dur, déterminé. Il ne joue pas.Il vient réellement de nous annoncer qu’il va nous épouser, une par une.— C’est ridicule, lâche Élisa.— Non, c’est logique, corrige-t-il calmement.Je serre les poings.— Tu crois que tu peux juste décider pour nous ?Il me regarde, l’ombre d’un sourire au coin des lèvres.— Je ne décide rien. Je vous offre une place à mes côtés.Mon souffle se bloque.— Ce n’est pas une offre. C’est une prison.Il ne répond pas tout de suite. Puis il soupire et s’approche.— Tu as peur, Sofia. Pas pour toi. Pour Kyle.Je me raidis.— Ne parle pas de lui.— Il fait partie de cette histoire. De nous.Je tremble de rage.— Tu n’as jamais été là pour lui.— Et pourtant, tu es toujours là.Son regard me transperce, me lit comme un livre ouvert.— Ce n’est pas une raison.— C’est la seule raison qui compte.Mon cœur bat trop vite.

SofiaJe tourne en rond dans la chambre, mes nerfs à vif. Il croit qu’il peut nous posséder ? Qu’on va juste accepter ce cauchemar et lui obéir sans broncher ?— Il faut qu’on trouve un moyen de sortir d’ici, je murmure en serrant les poings.Tina est assise sur le lit, les bras croisés. Elle fixe un point invisible, comme si elle essayait de calmer la tempête dans sa tête. Élisa, elle, est debout près de la fenêtre, son visage fermé.— Et comment tu comptes faire ça ? lâche Tina d’un ton amer.— On doit y réfléchir ensemble.— Tu crois que je n’y ai pas pensé ? réplique-t-elle en relevant brusquement la tête. Il a déjà tout prévu. Ce n’est pas juste une menace, Sofia. Il a des avocats, des contacts, des moyens qu’on n’a pas.— Ça ne veut pas dire qu’on ne peut rien faire, insiste Élisa, sa voix plus posée, mais tout aussi tendue.Tina soupire et passe une main dans ses cheveux.— Il a dit qu’il pouvait nous traîner en justice. Il bluffe.— Tu veux vraiment parier là-dessus ? rétorqu