Semua Bab Un mari pour trois sœurs : Bab 81 - Bab 90

ÉlisaSofia me fixe, puis son sourire s’adoucit.— "Alors il t’aime d’une manière qu’il n’a jamais aimée personne."Je ne réponds pas immédiatement, mais au fond de moi, je sais qu’elle a raison. Liam n’est plus l’homme qu’il était avec elle. Avec moi, il est entier. Absolu.Elle soupire en se redressant.— "Tu sais, Élisa… Je n’ai jamais été jalouse de toi. Mais maintenant, en voyant à quel point il t’aime, je me dis que je n’ai jamais eu ce que tu as avec lui."Je tends la main et la serre doucement.— "Tu l’auras, Sofia. Quelqu’un t’aimera comme ça, j’en suis sûre."Elle sourit, puis change de sujet avec légèreté, comme si notre conversation intime n’avait jamais eu lieu. Mais une chose est certaine : cette discussion restera gravée dans ma mémoire… autant que les marques que Liam a laissées sur mon corps cette nuit.La pendule indique 19h02. Le crépitement de l’horloge murale accompagne le silence pesant de l’appartement. L’air est saturé d’attente, une tension presque électrique

LiamLes jours suivants se passent dans un étrange silence. Rien n’est dit, mais tout est sous-entendu. Élisa se montre plus distante, plus réservée, et moi, je l’observe, la scrutant comme un prédateur. J’ai conscience que quelque chose ne va pas, mais je laisse le temps faire son œuvre. Je sais qu'elle finira par craquer.Nous continuons nos vies comme si de rien n’était. Les rituels du matin, les discussions superficielles du soir, la chaleur de nos corps qui se frôlent sans jamais se dévoiler totalement. Elle évite souvent mon regard, et chaque fois qu’elle le fait, quelque chose en moi se resserre. Je ne lui fais pas de reproches. Pas encore.Aujourd’hui, je rentre plus tard que prévu. Le bureau a été un véritable enfer. Mes pensées tournent toujours autour d’Élisa, mais je garde mes préoccupations pour moi. Je dois avoir l’air normal. Une fois à la porte, je m’arrête, un instant. Elle ne m’a pas appelé. D’habitude, elle me fait savoir qu’elle est là, qu’elle m’attend. Mais ce so

SofiaJe sens son corps se tendre légèrement.Puis, ses mains glissent lentement sur mes hanches.Un frisson me traverse.Il caresse ma peau, ses doigts effleurant le tissu fin de mon haut.Puis, soudain, il s’arrête.Son souffle change.Et je comprends.Il cherche la cicatrice.Mon sang se glace.Je dois réagir.Avant qu’il ne réalise. Avant qu’il ne comprenne.Alors, je me hisse sur la pointe des pieds et l’embrasse.Un baiser intense, maîtrisé, comme elle l’aurait fait.Je le sens hésiter une fraction de seconde, puis il me serre contre lui et approfondit le contact.J’ai réussi.Pour cette fois.Mais bientôt, il posera la question.Et je devrai lui donner une réponse.LiamMa main repose sur son ventre arrondi alors que nous attendons dans la salle d’examen.L’air est calme, bercé par le murmure discret du personnel de la clinique. Élisa—ajuste son pull sur ses jambes, les doigts légèrement crispés.Je l’observe, une tension sourde me traversant la poitrine. Depuis quelques semain

LiamLa nuit est paisible, bercée par le souffle régulier du ventilateur. Mon fils dort dans son berceau, minuscule et fragile, tandis que sa mère est assise sur le canapé, son regard perdu dans la semi-obscurité du salon.Je l’observe quelques instants, appuyé contre l’embrasure de la porte.Elle a changé.Pas dans son apparence, non. Mais dans sa façon de bouger, de respirer. Elle semble plus silencieuse, plus contemplative.Je m’avance vers elle et glisse mes mains sur ses épaules.— "À quoi tu penses ?"Elle tressaille légèrement, comme surprise par ma présence, avant de lever les yeux vers moi.— "À nous."Un sourire étire mes lèvres.— "Bonne ou mauvaise réflexion ?"Elle hésite une fraction de seconde, puis secoue la tête en souriant à son tour.— "Bonne, je crois."Je frôle sa joue du bout des doigts. Elle ferme les paupières sous mon toucher, un soupir à peine audible glissant entre ses lèvres.Un an.Un an que nous avons traversé ensemble. Un an que je la regarde porter notr

ÉlisaLa nuit enveloppe la chambre d’une obscurité douce, entrecoupée par la lueur tamisée des lampadaires filtrant à travers les rideaux. Je suis allongée là, aux côtés de Liam, après un an d’absence. Un an où mon corps n’a pas connu sa chaleur, où mes nuits ont été hantées par l’attente.Mais lui… il ne sait pas. Il croit que je n’ai jamais quitté ce lit.Je sens son souffle régulier contre ma peau. Son bras est posé sur ma taille avec une familiarité qui me serre le cœur. Sofia était là avant moi. C’est son odeur qui imprègne encore les draps, c’est elle qu’il a touchée, aimée, regardée en pensant que c’était moi.Il ne se doute de rien.— "Tu es silencieuse ce soir."Sa voix est rauque, vibrante d’une tendresse qui me donne le vertige. Il glisse ses doigts le long de mon bras, un frisson me traverse.Je me force à sourire dans l’obscurité.— "Je suis juste fatiguée."C’est vrai. Mais pas comme il l’imagine.Son regard me scrute dans l’ombre.— "J'ai tellement envie de toi ! Et toi