Lahat ng Kabanata ng Jeu de séduction et de pouvoir : Kabanata 101 - Kabanata 110

AlmaLe message reste sans réponse.Je le relis plusieurs fois.On doit parler.Trois mots qui tremblent dans ma poitrine.J’attends. Je tourne en rond. Je fais semblant de ranger, de nettoyer une assiette, de déplacer des livres. Mais tout est vide. Figé. Comme mon souffle.Le jour décline. Lentement. Cruellement.Le soir tombe, et avec lui cette impression d’inéluctable.Quand enfin mon téléphone vibre, mon cœur s’arrête.« Ce soir. Chez moi. »Ce n’est pas lui.C’est Roxane.Mon sang se glace, puis se réchauffe aussitôt sous la morsure de la colère.Elle sait.Elle me défie.Et moi, comme une idiote, je lis dans ces quatre mots une provocation que je ne peux ignorer.J’enfile mon manteau, mes doigts tremblants refermant la fermeture avec plus de rage que de prudence.Je pars. Sans prévenir. Sans hésiter.Je n’ai pas besoin d’adresse.Je connais le chemin.ÉliasJe suis resté là, figé dans le lit de Roxane, à regarder les ombres danser sur le plafond.Ses draps portent encore l’odeu

ÉliasJe suis resté là, planté au milieu de cette pièce qui empestait le sexe, la colère, et l’absence. J’aurais dû courir après elle. Dire quelque chose. Tout, n’importe quoi. Mais je n’ai pas bougé.Le silence s’est refermé sur moi comme un linceul.Roxane ne disait rien. Elle non plus n’avait plus rien à dire. Elle avait lancé sa dernière flèche. Et même si elle ne visait pas à tuer, elle savait où viser pour faire mal.Alma.Son nom cognait contre mes tempes comme un écho qu’on n’éteint jamais. Je la revoyais là, droite, magnifique, furieuse, brisée. Ce n’était pas une femme en colère que j’avais vue. C’était une femme déçue. Une femme qui comprenait qu’elle s’était trompée sur moi. Et c’est ça, je crois, qui m’a détruit le plus. Ce regard. Cette vérité muette.Je la revois toujours.Je la reverrai toujours.Et je sais que cette fois, je ne pourrai pas la rattraper.Je l’ai vue s’éloigner. Son dos. Sa nuque tendue. Ses poings serrés. Elle ne pleurait pas. Elle ne suppliait pas. El

ÉliasLa nuit avait cette densité particulière, lourde et silencieuse, comme si le monde retenait son souffle en attendant ce qui allait se passer. Chaque pas que je faisais vers ce café, là où Alma m’avait donné rendez-vous, résonnait dans ma poitrine, s’insinuait jusque dans mes os. C’était un mélange brûlant de peur et d’espoir, d’angoisse et de soulagement, un chaos d’émotions que je peinais à dominer.J’étais arrivé le premier, comme un guerrier solitaire devant un champ de bataille silencieux. La lumière tamisée, les ombres dansantes, le murmure lointain des voix, tout semblait figé dans une attente suspendue. L’odeur chaude du café fraîchement moulu et du bois ancien me parvenait comme un baume, mais rien ne parvenait à apaiser le feu qui me consumait à l’intérieur.Alma n’était pas là encore. Je me suis assis à une table isolée, à l’écart de la salle, les mains crispées autour d’une tasse brûlante dont la chaleur ne pénétrait pas la froideur de mon esprit. J’essayais de calmer

ÉliasLa journée avait filé entre les doigts comme un souffle trop léger, chaque minute s’échappant sans prévenir, mais l’attente du soir brûlait en moi avec une intensité nouvelle, presque douloureuse. Alma était là, chez moi, dans cet espace autrefois froid et vide, désormais chargé de sa présence, de son parfum, de cette énergie fragile et puissante à la fois, comme un vent chaud qui se glisse dans les fissures d’un vieux mur.Je l’attendais dans le silence pesant de l’appartement, ce silence devenu familier mais toujours chargé de ce poids invisible qu’on traîne quand on est blessé, quand on espère, quand on tremble d’une envie qu’on a refoulée trop longtemps. Je pensais à elle, à ses mains, à son regard, à tout ce qu’on avait laissé derrière nous. Et puis soudain, le clic de la serrure, le grincement léger de la porte qui s’ouvre, et elle apparaît.Quand elle est apparue dans l’encadrement de la porte, vêtue simplement d’un pull léger qui laissait deviner la courbe douce de ses é

RoxaneJe n’ai pas dormi.Pas vraiment.Juste fermé les yeux parfois, entre deux bouffées de vide et de larmes invisibles.Ce matin, le monde tourne comme si de rien n’était. Les passants, les klaxons, les volets qu’on ouvre.Mais moi, j’ai une guerre sous la peau.J’appelle Inès.Je ne sais même pas pourquoi.Je n’ai pas prévu ce que je vais lui dire.Juste ce besoin de ne pas être seule avec ce secret.Juste… une voix. Un souffle. Un regard qui ne me jugera pas.— Rox ? T’as une voix bizarre. Tu veux que je passe ?J’ai envie de lui dire non. De raccrocher.Mais ma gorge se serre. Et un seul mot s’échappe.— Viens.---Elle arrive une demi-heure plus tard, les cheveux attachés à la va-vite, une veste trop grande sur les épaules. Elle entre sans frapper, comme toujours.Elle sait. Pas le fond. Mais que ça ne va pas.Je suis enroulée dans un plaid sur le canapé. Elle s’installe sans rien dire. Ses yeux fouillent mon visage, attentifs. Patients.— Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Tu as l’