Roxane n’a jamais eu froid aux yeux. Insolente, vive, et diablement séduisante, elle sait jouer avec les règles sans jamais se brûler les ailes. Quand elle décroche un poste d’assistante auprès d’Elias Grayson, un PDG aussi brillant qu’impitoyable, elle se jure de ne jamais tomber dans le piège des sentiments. Mais Elias est un défi à lui seul. Entre eux, c’est un duel d’esprit, un échange de regards brûlants, une tension qui monte à chaque rencontre. Roxane pense avoir l’avantage… jusqu’à ce qu’elle découvre qu’elle n’est pas la seule à convoiter son attention. Entre en scène Natalia Devereaux, femme fatale au charisme ravageur, ambitieuse et prête à tout pour garder Elias sous son emprise. Une guerre secrète s’engage entre les deux femmes, faite de coups bas, de provocations et de stratégies aussi audacieuses que dangereuses. Roxane veut prouver qu’elle est bien plus qu’un simple flirt. Mais Elias, lui, joue selon ses propres règles. Est-il prêt à succomber à Roxane, ou bien n’est-elle qu’un pion de plus sur son échiquier impitoyable ? Entre passion, trahisons et jeux de pouvoir, Roxane va découvrir que l’amour peut être la plus grande des victoires… ou la pire des défaites.
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J’adore les défis. C’est ce qui me fait vibrer, ce qui m’anime. Je ne recule devant rien, et surtout pas devant un poste en or. Assistante du grand Elias Grayson ? Le PDG le plus redouté du milieu, celui qui broie ses employés comme des pions sur un échiquier ? Un homme aussi brillant que glacial, dont la seule présence fait trembler les murs de son empire ? Je le veux.
Alors, quand je pousse les portes du gratte-ciel imposant qui abrite Grayson Corporation, un frisson d’excitation me parcourt l’échine. J’ajuste ma veste en cuir sur mon chemisier immaculé, redresse le menton et entre dans le hall de marbre avec l’assurance d’une reine en territoire conquis.
— Roxane Belmont, j’ai rendez-vous.
La réceptionniste, une blonde tirée à quatre épingles, me jette un regard neutre avant d’annoncer mon arrivée par téléphone. Quelques secondes plus tard, une femme à la silhouette élancée apparaît. Cheveux impeccablement tirés en un chignon strict, tailleur cintré, regard perçant.
— Natalia Devereaux, directrice du marketing, annonce-t-elle en me tendant la main. Monsieur Grayson vous attend.
Je serre cette main avec fermeté. Son ton est poli, mais j’y perçois une pointe de mépris à peine dissimulée. Natalia. Ce nom résonne comme un avertissement silencieux. Elle a une présence qui en impose, un air de maîtrise absolue. Le genre de femme qui ne laisse rien au hasard. Mais je ne suis pas là pour elle.
Elle me conduit jusqu’à un ascenseur privé, qui m’emmène au dernier étage. L’antre du lion.
Quand les portes s’ouvrent, je découvre un bureau gigantesque, baigné de lumière, avec une vue imprenable sur la ville. Pas de décoration superflue, juste du verre, du métal et une froide élégance. Et, derrière un immense bureau de verre, l’homme que je m’apprête à affronter.
Elias Grayson.
Il ne lève même pas les yeux tout de suite. Il consulte un dossier, sa mâchoire crispée trahissant une concentration absolue. L’air de celui qui ne s’autorise aucune distraction. Pourtant, je prends le temps de l’observer. Costume taillé sur mesure, épaules larges, mains élégantes mais puissantes. Un visage anguleux, des traits ciselés, et ces yeux sombres qui, lorsqu’ils se relèvent enfin vers moi, m’analysent avec une intensité glaciale.
— Mademoiselle Belmont, commence-t-il d’une voix posée, presque indifférente. Vous avez trois minutes pour me convaincre.
Trois minutes.
Je souris. J’adore les défis.
— C’est tout ce dont j’ai besoin, réponds-je en avançant sans hésiter.
Je m’assieds avant même qu’il ne m’y invite, croise les jambes et plonge mon regard dans le sien.
— Vous cherchez une assistante qui n’a pas peur de vous, qui sait prendre des initiatives, gérer les crises, comprendre vos attentes avant même que vous ne les formuliez.
Un silence. Il se redresse légèrement. Intéressé ? Peut-être.
— Et vous prétendez être cette personne ?
— Je suis cette personne.
Je sors un dossier de mon sac et le pose devant lui.
— J’ai étudié vos besoins. J’ai dressé une liste des dix failles organisationnelles de votre emploi du temps et trouvé des solutions. Si vous voulez quelqu’un qui se contente de répondre au téléphone et de hocher la tête, ce n’est pas moi. Mais si vous voulez la meilleure… alors embauchez-moi.
Elias
Je repose lentement mon stylo et ouvre le dossier qu’elle vient de poser sous mon nez. L’assurance dont elle fait preuve m’agace autant qu’elle m’intrigue. Trop sûre d’elle. Trop effrontée. La plupart des candidats arrivent ici intimidés, récitent un discours fade et disparaissent. Elle, non. Elle me défie du regard comme si elle savait déjà qu’elle avait gagné.
J’effeuille rapidement les premières pages. Organisation détaillée, suggestions pertinentes. Rien que je ne puisse déjà anticiper, mais le fait qu’elle ait pris le temps d’étudier mon fonctionnement en dit long sur son ambition.
— Impressionnant, concédé-je finalement.
Elle ne bronche pas. Son regard est planté dans le mien, sans ciller. Elle sait qu’elle a marqué un point.
Un sourire infime effleure mes lèvres. Je repose le dossier et entrelace mes doigts sur la surface froide du bureau.
— Vous commencez lundi.
Aucune hésitation. Je la veux à l’essai.
Une lueur victorieuse traverse son regard, mais elle reste impassible. Elle se lève lentement, ajuste son sac sur son épaule et me lance un dernier regard avant de tourner les talons.
Quand la porte se referme derrière elle, je laisse échapper un soupir.
Natalia entre presque aussitôt.
— Tu viens de mettre un fauve dans ta cage, commente-t-elle en refermant la porte.
Je me penche en arrière, mes doigts tapotant distraitement mon bureau.
— Elle me plaît.
— C’est bien ce qui m’inquiète.
Je hausse un sourcil. Natalia me connaît mieux que la plupart de mes collaborateurs. Elle sait que je n’embauche jamais sur un coup de tête. Mais cette fille a quelque chose de différent. Elle est dangereuse. Pas comme un ennemi. Comme une tentation.
— Fais attention à ce que tu déclenches, Elias, murmure-t-elle avant de quitter la pièce.
Je reste seul
, mes pensées tournées vers Roxane Belmont.
Le jeu vient à peine de commencer.
ÉliasTrois ans plus tard : Un dimanche d’automneMaison en bordure de villeLe vent s’insinue doucement par la porte-fenêtre entrouverte. Il porte cette odeur d’automne que j’aime tant : l’humus humide, les feuilles craquantes, un soupçon de fumée dans l’air. Un parfum de fin de cycle, mais aussi de recommencement. Le feu crépite doucement dans la cheminée, ses flammes dansant sur les braises comme si elles chuchotaient à voix basse des secrets qu’il ne fallait pas réveiller.Il fait bon. Une chaleur ancienne, douce, enveloppante. Celle d’un lieu habité. D’un foyer.Le parquet grince légèrement sous mes pas, comme s’il reconnaissait ma démarche. J’avance lentement, presque à reculons dans le temps, traversant les souvenirs déposés ici comme des empreintes invisibles. Le salon est un petit champ de bataille de jouets : des cubes empilés, un camion de pompier renversé, une girafe au cou tordu, des peluches affalées sur le tapis comme des soldats en repos. Un petit gilet tricoté traîne
ÉliasChez elle – 02h11Je ne dors pas.Roxane est blottie contre moi, la tête posée sur ma clavicule, son souffle chaud balayant ma peau à intervalles réguliers. Elle dort profondément, et pourtant… elle m’habite tout entier. Comme un écho. Comme un souvenir vivant.Ses jambes sont entremêlées aux miennes. Sa main repose sur mon ventre, juste là, là où mon cœur bat plus fort depuis quelques jours. Depuis que j’ai décidé de rester.C’est un geste simple. Mais pour moi, c’est un serment.Un battement contre mon flanc. Le sien.Et, plus bas, invisible, ce battement plus petit. Plus rapide.Celui de notre enfant.Je ferme les yeux. Pas pour m’endormir. Pour ressentir.Pour me rappeler ce que j’ai failli perdre.Ce que j’ai ignoré trop longtemps.Son odeur flotte autour de moi : celle de sa peau, de son shampoing au romarin, de la lessive douce qu’elle utilise depuis toujours. C’est un parfum de foyer. De racines.Et c’est ça qui me bouleverse le plus : je n’ai jamais eu de maison avant e
RoxaneRestaurant discret, près du parc 12h03Le bol entre mes mains fume encore, parfumé d’herbes douces, de carottes fondantes, d’un soupçon de coriandre fraîche. Il y a quelque chose d’enfantin dans cette soupe chaude, quelque chose qui réconcilie le corps avec l’âme. Un goût de répit, de retour à soi.Je n’ai pas vraiment faim. Mais je bois par petites gorgées, comme on boirait une promesse. Un peu de chaleur. Un peu d’ancrage.En face, Élias remue machinalement sa cuillère dans la sienne, sans jamais porter la soupe à ses lèvres. Le mouvement est répétitif, presque méditatif. Il regarde la surface trouble du bouillon comme on fixe un souvenir flou.Pourtant, il est là. Vraiment là.Pas dans ses mots, pas dans un effort visible. Juste dans sa présence. Cette façon qu’il a de rester, même sans comprendre, même sans parler.Il ne cherche pas mes yeux. Il ne me scrute pas, ne tente pas de lire ce que je ressens. Et c’est peut-être ce qui me bouleverse le plus.Je baisse les yeux vers
ÉliasHôpital public – 10h16La salle d’attente est froide, presque aseptisée.Le carrelage gris reflète la lumière crue des néons, qui rendent l’atmosphère encore plus blanche, presque clinique.Une odeur persistante de désinfectant, mêlée à celle du café brûlé, envahit l’air et m’agresse les narines.Autour de nous, quelques femmes attendent. Certaines sont silencieuses, le regard dans le vide, d’autres affichent un sourire nerveux, tandis que certaines paraissent fatiguées, déjà portées par l’espoir ou par la peur.Je suis assis près de Roxane. Nos épaules restent séparées, comme si nous voulions préserver la fragile distance entre nous, sans rompre l’équilibre ténu de ce moment suspendu.Elle garde les mains serrées dans son manteau, les doigts entrelacés, posés sur ses genoux.Son regard se perd vers le mur.Un mur couvert d’affiches colorées vantant les joies de la maternité, avec des bébés rieurs, des fleurs, des sourires apaisants.Mais pour elle, cela ressemble à une promesse
ÉliasLendemain Je suis resté dehors une bonne partie de la nuit.À marcher sans direction. À fuir sans vraiment partir.J’ai traversé des rues que je connaissais par cœur et d’autres que j’avais oubliées.J’ai regardé les volets clos, les chats errants, les lampadaires qui clignotent.J’ai croisé des visages fatigués, comme le mien, et des silences pires que les cris.Et puis, sans l’avoir décidé, sans même m’en rendre compte, mes pas m’ont ramené ici.Chez elle.Chez eux, maintenant.Le quartier est encore plus silencieux qu’hier.La ville n’est pas encore éveillée, ou peut-être se recroqueville-t-elle, elle aussi, dans une gueule de bois émotionnelle.Je monte les marches. Une à une.Chacune est lourde comme un souvenir.Je m’arrête devant sa porte. Elle est entrouverte.Un détail simple. Mais qui me bouleverse.Parce qu’elle m’attendait.Parce qu’elle me laisse encore une place.Je frappe doucement.Le bois tremble sous mes phalanges.Pas elle.— Entre, murmure une voix.Elle est
ÉliasJ’ai laissé Alma partir.Je l’ai regardée franchir la porte sans bouger.Sans un mot.Sans un geste.Je n’ai même pas tendu la main.J’ai entendu ses pas descendre l’escalier, le grincement familier du palier, le loquet de la porte d’en bas.Puis plus rien.Juste le silence.Celui que je mérite.C’est étrange comme une absence peut devenir une présence oppressante.Alma n’était plus là, et pourtant, tout portait son empreinte.L’oreiller creusé à côté du mien. Sa tasse encore humide. Son marque-page abandonné sur le fauteuil.Ses silences… plus lourds que ses mots.Je me suis levé sans réfléchir.Pas pour la rattraper.Non.Je n’en avais pas le courage.Je ne voulais pas mentir.Je me suis contenté de boire le fond de mon café. Froid, amer. Comme tout ce que je suis devenu.Puis j’ai attrapé mes clés.Et je suis allé là où j’aurais dû aller bien plus tôt.Là où le passé ne me laisse plus le choix.Là où une autre vérité m’attend.Roxane habite à l’est de la ville.Un quartier ca
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