All Chapters of LES FRUITS DE L'INFIDÉLITÉ : Chapter 21 - Chapter 30

Point de vue : IdrissLe jour se levait doucement, répandant une lumière dorée à travers les rideaux crème de la chambre d’Aïche. Idriss ouvrit les yeux, s’étira longuement puis jeta un coup d’œil à l’horloge : 6h37.À ses côtés, Aïche somnolait encore, les cheveux éparpillés sur l’oreiller. Il se leva discrètement, enfila sa chemise puis chercha ses clés posées sur la commode. Au moment où il se penchait pour prendre sa montre, la voix encore endormie d’Aïche le surprit :> Aïche (les yeux à peine ouverts) :— « Où est-ce que tu vas comme ça, à cette heure-là ? »Idriss se retourna, lui adressant un petit sourire calme.> Idriss :— « Je dois passer chez Myriam. Tu sais très bien que si je ne rentre pas tôt, elle va commencer à se poser des questions. »> Aïche (légèrement piquée) :— « Donc… tu dors ici, tu m’embrasses à peine au réveil, et tu files comme un voleur chez l’autre ? »> Idriss (approchant doucement du lit) :— « Aïche… Tu sais que tu es importante pour moi. Mais je ne

Point de vue : NaomieLe soleil filtrait à travers les rideaux crème du salon. Aïche était assise sur le canapé, un foulard joliment noué autour de la tête, son téléphone en main. Elle hésita un instant puis appuya sur le nom de Naomie. Sa fille décrocha rapidement.> Naomie (voix douce au téléphone) :— « Allô maman ? »> Aïche (souriante) :— « Bonjour ma chérie. Tu vas bien ? »> Naomie :— « Très bien, maman. Je venais justement de terminer une réunion. »> Aïche :— « Je t’appelle pour une petite chose. Tu peux me retrouver le nom de ce logiciel de gestion dont tu m’as parlé la dernière fois ? Celui pour organiser les fichiers au travail. »> Naomie :— « Ah oui ! C’est Trello, maman. Je t’enverrai un lien sur WhatsApp. »> Aïche :— « Merci ma fille. Tu es toujours efficace. »Un silence léger s’installa. Puis, Aïche prit un ton plus posé, presque tendre.> Aïche :— « Dis-moi, Naomie… tu as 22 ans maintenant. Une belle jeune femme, indépendante, brillante… Mais maman t’a jamais

Point de vue : IdrissLe ciel était bas ce matin-là, couvert d’un gris sale qui reflétait parfaitement l’état d’esprit d’Idriss. Il venait de quitter son bureau, le cœur lourd, la gorge nouée. Son regard fuyait la route tandis que ses mains serraient nerveusement le volant. Il n’avait même pas pris le temps de boucler correctement sa ceinture. Chaque feu rouge semblait le provoquer, ralentir son échappée.Il venait d’apprendre l’impensable.Lucie était enceinte.Et c’était bien de lui.À peine garé dans l’allée de sa maison, il coupa le moteur brutalement, sortit sans fermer sa portière, et entra chez lui d’un pas sec. Il ne salua personne. Il n’y avait d’ailleurs personne. Myriam n’était pas encore rentrée. Il jeta sa veste sur le dossier du canapé, monta directement dans la chambre conjugale et s’effondra sur le lit, le regard perdu au plafond.Quelques secondes plus tard, il prit une profonde inspiration, sortit son téléphone et appela Lucie.— Lucie, dit-il sèchement dès qu’elle d

Point de vue : KarimLe soleil perçait à travers les rideaux entrouverts de l’appartement de Karim. L’odeur du café flottait dans l’air, et un silence paresseux enveloppait la pièce. Il était 8h du matin. Allongés dans le lit encore défait, Karim et Mélissa profitaient des dernières minutes de calme avant que chacun ne parte à ses occupations.Karim, torse nu, s’étira avant de tourner la tête vers Mélissa, qui le regardait avec un sourire tendre, ses cheveux éparpillés sur l’oreiller.Karim (taquin)— Toi, t’es encore une petite. T’as même pas fini les études, et tu fais déjà des plans sur l’amour ?Mélissa (lui caressant le bras)— Peut-être que je suis petite… mais je sais ce que je veux. Et je t’aime, Karim.Il leva un sourcil, un peu surpris. Mélissa parlait avec une assurance déconcertante pour son âge.Karim (souriant doucement)— Tu dis ça maintenant, mais l’amour sans projets, ça mène à rien. Tu devrais penser à tes études avant de penser à moi.Mélissa (se redressant légèreme

Point de vue : LucieLucie était assise au bord de son lit, les jambes croisées, une main posée sur son ventre encore plat. Dans la pièce silencieuse, ses pensées étaient bruyantes.Elle venait de raccrocher avec Idriss.Il lui avait dit ces mots :« Je vais te trouver une maison, un endroit à toi. On va faire les choses proprement. »Un mélange d’émotion l’envahissait.Lucie (pensée intérieure)— Une maison… pour moi. Pour moi et ce bébé. Est-ce que ça veut dire qu’il commence à accepter ? Est-ce que je vais enfin construire quelque chose ?Elle se leva, fit quelques pas jusqu’à la fenêtre. Elle regardait dehors, sans vraiment voir. Son esprit tournait.Depuis l’annonce de sa grossesse, elle avait vu un autre visage d’Idriss. Moins charmeur. Moins joueur. Plus sérieux, plus inquiet.Mais aujourd’hui… il semblait faire un pas vers elle.Lucie (à voix basse)— Est-ce qu’il le fait par devoir ? Ou est-ce qu’il commence à s’attacher ? Est-ce qu’il me voit… comme plus qu’une secrétaire ?