Chapitre 461

Le médecin a hoché la tête d'un geste professionnel : « Mme Moreau, les résultats sont disponibles. Veuillez me suivre, s'il vous plaît. »Isabelle s'est tournée vers Alex, son regard n'étant plus qu'une supplique muette : « J'ai besoin de toi... »Sans hésiter, Alex lui a pris la main et est entré avec elle dans le cabinet.Charles les a suivis en silence, luttant contre le dégoût et la tristesse qui l'envahissaient.Il connaissait déjà le scénario : une mise en scène savamment chorégraphiée où Alex jouerait, une fois de plus, son rôle d'un grand fan, voire du complice actif.Dans le cabinet, le psychiatre affichait un sourire conventionnel : « Malheureusement, les résultats confirment une rechute dépressive chez Mme Moreau. La situation est assez sérieuse et nécessite un traitement immédiat. »À ces mots, Isabelle a éclaté en sanglots : « Comment vais-je faire ? Je me sens complètement perdue... »Alex l'a serrée contre lui, murmurant contre ses cheveux : « N'aie pas peur. Je

Chapitre 462

« Alex... Je me sens toujours aussi épuisée. Sans énergie », a-t-elle murmuré d'une voix si fragile qu'elle semblait prête à se briser.Alex a interrompu aussitôt son massage et l'a regardée, inquiet : « Ça va ? Faut-il appeler le médecin ? »Isabelle a secoué la tête et a saisi doucement sa main : « Non... C'est juste un vide ici. » Elle a posé sa main sur sa poitrine, son regard voilé de confusion et de vulnérabilité.Le cœur serré, Alex l'a prise dans ses bras : « N'aie pas peur. Je suis là, et je ne te quitterai pas. »Isabelle a hoché la tête contre son épaule, un sourire fugace et calculateur effleurant ses lèvres.Charles, témoin de la scène, a ressenti un mélange d'amertume et de frustration. Il a déposé ses dossiers et s'est approché d'Alex : « M. Richard, des dossiers urgents attendent votre attention. Je peux veiller sur Mme Moreau en votre absence. »Alex a froncé les sourcils et lui a jeté un regard agacé : « Les affaires peuvent attendre. La santé d'Isabelle est ma

Chapitre 463

Charles se disait qu'il avait fait tout ce qui était en son pouvoir. Il n'avait négligé ni les avertissements ni les tentatives de raisonnement. Mais si Alex persistait à fermer les yeux, c'était son choix à lui et nul ne pouvait le forcer à voir la vérité.Avec un soupir, il a sorti son téléphone et a envoyé un nouveau message à Léa : « Mme Bernard, Alex refuse désormais toute écoute. Il n'a d'yeux que pour Isabelle. Je crains qu'il ne soit vraiment... perdu. »Puis il a rangé son appareil, le regard vide fixé devant lui, enveloppé d'un lourd manteau de résignation....« Isabelle, tu as entendu ? Ce pauvre Alex danse complètement dans ta paume ! » s'est exclamé Louis en surgissant dans la chambre de sa sœur, radieux.Isabelle, devant son miroir, achevait de parfaire un maquillage qui accentuait sa pâleur et sa fragilité factice.Elle a posé son rouge à lèvres et s'est tournée vers lui, feignant l'agacement : « Pas si fort ! Veille à ce que personne n'entende. »« Qui oserait ?

Chapitre 464

Léa a affiché un sourire ténu. Elle a porté sa tasse de café à ses lèvres et a conclu : « C'était prévisible. Alex allie vanité et sottise. Se faire tromper une fois est un accident, deux fois une négligence, mais persister dans l'aveuglement relève de l'incurable. »Soren a secoué la tête avec exaspération : « Mon Dieu ? A-t-il perdu la raison ? N'importe qui verrait qu'Isabelle est une intrigante. Mais lui, il ose lui accorder une confiance absolue... »Léa a reposé sa tasse, le regard perdu au-dehors : « Ce n'est pas la raison qu'il a perdue, mais son orgueil qu'il préserve. Il refuse d'admettre qu'Isabelle l'a dupé à nouveau. »Ce scénario lui était familier. Il en avait été de même après la mort d'Eva.Théo a posé sur Léa un regard empreint de douceur et a tenté de la réconforter : « Il récolte ce qu'il a semé. Tout cela n'est que la conséquence de ses propre actes. Inutile de t'affliger ou de t'indigner pour lui. »Léa s'est tournée vers lui, une lueur de gratitude dans les

Chapitre 465

« Isabelle, l'argent est prêt ? Adrien commence à s'impatienter ! » a lancé Louis après avoir raccroché, se précipitant vers sa sœur tel un spectre harcelant. Son ton était nerveux, son visage crispé d'impatience.« Sérieusement ? C'est cinq millions d'euros qu'il réclame, pas cinq cents ! Tu crois que je tiens une imprimerie à billets ? » a rétorqué Isabelle en contemplant avec amertume l'écran de transfert bancaire.Voir cette somme colossale être virée de son compte aussi facilement que l'eau s'écoulait, c'était à lui fendre le cœur.« Est-ce vraiment le moment de lésiner ? Si ce type décide de nous dénoncer, ni cinq ni cinquante millions ne nous sauveront de la prison ! » s'est écrié Louis en tapant du pied. La perspective de tout perdre le rendait hystérique.« Ça va, ça va ! C'est en cours », a-t-elle grommelé tout en validant le virement malgré sa réticence.Chasser le loup exigeait d'abandonner l'appât, même si cet appât lui arrachait le cœur.« Argent perdu, danger évité

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