Lahat ng Kabanata ng Les flammes du désir : Kabanata 41 - Kabanata 50

CassandraJe ne sais pas qui a fermé la porte.Peut-être Ezra.Peut-être le destin.Mais quand le loquet a claqué, j’ai su que le moment qu’on redoutait tous les deux n’allait plus attendre.Il est là.Noah.Et moi, je ne respire plus.Il ne parle pas. Il me regarde. Il me regarde comme s’il n’y avait rien d’autre. Comme si le feu qui dévore la cheminée n’existait plus. Comme si Ezra, à quelques pas, n’avait jamais été qu’un bruit de fond. Il n’y a plus que moi. Et lui.Et ce que j’ai fait.Ce que je n’ai pas su réparer.Je sens ma gorge se nouer. Mon ventre se contracte. Je voudrais fuir, mais mes jambes refusent de bouger. J’ai fait tant de choix. Des froids. Des logiques. Des cruels. Mais celui-là, celui d’affronter ses yeux, je ne sais pas comment l’assumer.Il s’approche. Lentement.Chaque pas est une déflagration dans ma poitrine.Ses doigts effleurent ma mâchoire. Puis glissent, presque imperceptiblement, contre mon cou. Il ne tremble pas. Moi si. Je sens le poids de son regard

EzraLa porte claque, fracassante, brisant le silence lourd de la nuit. Ce bruit résonne comme un coup de tonnerre dans mon cœur en tempête.Je suis là, debout dans l’ombre, avec toute cette colère rentrée qui m’étouffe depuis des mois, cette rage sourde qui fait trembler mes mains, crispées au bord de l’explosion.Je cherche Cassandra du regard, la silhouette fragile que je connais trop bien, cette femme blessée qui porte le poids de tant de secrets. Mais c’est Noah que je croise d’abord. Lui, immobile, figé, comme un mur de pierre.Son silence est un défi. Sa présence, une épreuve. Il ne dit rien, mais tout hurle dans son regard fermé. Je sens son poids, comme un obstacle entre moi et elle.— Vous croyez vraiment pouvoir tourner la page comme ça ? Comme si rien ne s’était passé ? Ma voix déchire la pièce, tranchante et dure, brisant le peu de calme qu’il restait.Ils sursautent, figés, pris au piège dans cette tempête que je déchaîne. Cassandra me regarde, fatiguée, blessée. Ce rega

NOAHLe silence ne nous quitte plus.Même la pluie n’ose plus vraiment tomber.Elle caresse les vitres, timide, comme si elle demandait pardon pour tout ce que le ciel n’a pas su empêcher.Je suis assis devant la cheminée, et je regarde le feu.Pas pour me réchauffer. Pas vraiment.Mais parce que c’est la seule chose qui bouge encore. Qui respire encore.Une chaleur ténue dans un monde gelé.Le bois craque doucement, écho d’un cœur qu’on aurait trop serré.Ezra est à quelques mètres de moi, effondré dans le canapé, le visage enfoui entre ses mains.Depuis que Cassandra a parlé, il n’a plus bougé. Pas un mot. Pas un soupir.Je crois qu’il est en train de perdre quelqu’un.Pas juste Thomas. Pas juste un frère.Mais un fragment de lui-même. Une part de ce qu’il croyait inébranlable.Et moi… je ne sais plus quoi faire de mes mains. Ni de mes pensées.Je me sens comme un meuble qu’on aurait déplacé de trop, abîmé de l’intérieur.Je me lève. Mon dos craque. Mes genoux protestent.J’ai l’imp

NOAHLe bateau est un assemblage précaire de brindilles, de ficelles fatiguées et de ruban adhésif jauni.Il tient à peine, mais dans le regard d’Ilan, il prend la valeur d’un vaisseau d’expédition, prêt à affronter les plus vastes océans.— Il flotte, déclare-t-il d’une voix tranquille, presque solennelle. Pas longtemps. Mais un peu.Nous sommes tous deux agenouillés au bord de la baignoire, dont l’eau a été tirée à moitié.Autour de nous, les murs conservent les traces d’un autre temps : éclaboussures de peinture séchée, éclats de bleu écaillé sur les carreaux, et sur une étagère brinquebalante, une armée silencieuse de jouets éclopés.Tout respire l’enfance cabossée, l’imagination comme refuge.Je le regarde, lui. Ce petit être au dos droit, à la mâchoire trop fermée pour son âge.Il a la gravité de ceux qui ont vu l’ombre avant la lumière.— Tu l’as construit seul ?Il hoche la tête, sans détourner les yeux de son esquif.— Clara m’a donné les élastiques. Cassandra, les cartons. L

NOAHLe souffle me manque comme si l’air lui-même refusait de circuler, se faisait lourd, presque tangible. Autour de nous, le danger n’est plus une menace lointaine, il s’est incarné, pesant, palpable, prêt à nous écraser sous son poids invisible. Mon cœur tambourine si fort dans ma poitrine que j’ai l’impression qu’il va éclater, que chaque battement résonne dans mes tempes comme un coup de tonnerre sourd. Ils sont là, tout près, plus proches que je ne le croyais, comme une ombre vorace qui rôde à la limite de notre peau, à la frontière de nos âmes.Je tourne la tête vers Ilan son visage juvénile est marqué par une peur brute, celle qu’on ne devrait jamais voir dans les yeux d’un garçon si jeune. Ses yeux cherchent désespérément les miens, comme s’il espérait y trouver un refuge, une force, un espoir qui lui manque. Ses doigts tremblants s’accrochent à ma main un geste à la fois fragile et urgent, un appel silencieux qui me serre le cœur et me fait vaciller. Je voudrais lui promettr