All Chapters of RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX: Chapter 91 - Chapter 100

WILLOWQuand j'ouvre les yeux, la première chose que je vois, c'est sa main posée sur ma hanche nue. Ses doigts sont légèrement repliés, comme s'ils avaient cherché ma peau même dans son sommeil. La lumière douce du matin filtre à travers les rideaux, projetant des ombres délicates sur les draps froissés. Il dort encore. Enfin… à moitié.— J'ai mal partout, marmonne-t-il sans ouvrir les yeux, sa voix rauque d'une nuit trop intense.Je souris, un mélange de tendresse et de malice dans la poitrine. J'attrape la couverture qui a glissé au pied du lit et la remonte doucement sur nous, effleurant sa peau chaude au passage.— T'as gémi comme une vieille porte toute la nuit, dis-je en riant doucement. J'ai cru que t'allais mourir sous moi.Il entrouvre un œil, un éclat vert sombre me transperce malgré sa fatigue. Un grognement amusé lui échappe.— Si je meurs, j'veux que ce soit comme ça. À l'intérieur de toi.Je pouffe, incapable de retenir un rire léger.— Poète, le taquiné-je en posant ma

WILLOWJe reviens avec le plateau du petit-déjeuner, et la première chose que je vois, c’est lui. Adossé contre la tête de lit, torse nu, ses cheveux encore en bataille et ce sourire de sale gosse accroché aux lèvres.— Tu m’as manqué, je souffle, presque sans réfléchir.Il me fixe intensément, son regard sombre glisse sur mes jambes nues, sur la chemise qu’il m’a laissée — sa chemise, encore chaude de sa peau.— Tu étais dans la cuisine. Pour moi, c’est une éternité.Je ris doucement et dépose le plateau sur la table de chevet. Il attrape ma main avant même que je m’éloigne. Il la porte à ses lèvres et y dépose un baiser si lent, si chargé de sous-entendus, que mes genoux flanchent.— Assieds-toi. Je veux que tu manges avec moi.— Tu manges, je te regarde, ça compte ?Il lève un sourcil, provocateur.— Non. Je veux te nourrir. Te gâter. Te faire gémir… même avec un croissant.Je m’assois à côté de lui, en tailleur. Nos jambes s’effleurent, et ça suffit à faire monter la température.

DAMONJe prends une inspiration, laissant un silence calculé s’installer avant de parler, mes yeux glissant sur les contours du bureau en acajou de Willow, où des dossiers impeccablement rangés contrastent avec la tempête que je sens monter en elle. L’air dans la pièce est lourd, saturé de non-dits, et je savoure ce moment où chaque seconde semble peser une tonne.— Willow, je… je voulais te parler de quelque chose d’important, dis-je, baissant les yeux pour accentuer l’effet, ma voix soigneusement modulée, teintée d’une fausse vulnérabilité. Cassidy et moi, on va se marier. Bientôt. Et… on aimerait que toi et Maxime soyez là. Vous êtes importants pour nous.Ses yeux s’écarquillent, et je la vois passer par un kaléidoscope d’émotions – le choc, la colère, la douleur, puis une froideur maîtrisée qui s’installe comme un bouclier. Ses doigts se crispent sur le bord du bureau, les jointures blanchissant sous la pression, et pendant un instant, je m’attends à ce qu’elle explose, qu’elle me

WILLOWLe bureau semble rétrécir après le départ de Damon, comme si sa présence, même dissipée, continuait à hanter les murs. L’air est devenu épais, saturé d’un parfum de rancœur et d’ironie. Je reste immobile, figée, les yeux rivés sur la porte qu’il vient de refermer derrière lui. Un battement sourd pulse dans mes tempes, régulier, impitoyable, comme un tambour de guerre qu’on ne peut plus ignorer.Cassidy et moi, on va se marier. On aimerait que toi et Maxime soyez là.Ces mots s’accrochent à mes tympans comme des échardes, tranchants et absurdes. Mon estomac se contracte. Mon cœur cogne, pas de douleur romantique, non — une colère viscérale, acide, et une forme de tristesse que je croyais avoir enterrée à jamais sous des couches de méfiance et de silence.Cassidy. Ma sœur adoptive. Mon erreur d’enfance. Celle qui a souri en me poignardant dans le dos. Celle qui a profité de mon amour fraternel pour mieux me trahir. Et Damon. L’homme que j’ai aimé de toutes mes failles. Celui que

MAXIMELe salon sent le gratin dauphinois et la sauce moutarde, un parfum qui s’accroche aux rideaux, au bois du parquet, à nos vêtements. Mildred a encore frappé, avec ce talent qu’elle a de transformer des ingrédients simples en quelque chose de réconfortant, presque sacré. Le filet mignon était parfait, juteux, juste comme il faut, et le gratin, avec ses patates fondantes et son fromage qui file, était à tomber. Willow a dévoré deux assiettes, la fourchette dansant entre ses doigts comme si elle avait oublié le monde dehors. Moi, j’ai suivi le rythme, engloutissant ma part sans réfléchir, juste heureux de la voir manger, sourire, être là.Durant le repas, on a mis de côté les conversations d’avant le repas.On n’a pas parlé du boulot. Ni de sa journée au siège du Groupe Valdrake, ni des dossiers qui doivent s’empiler sur son bureau, ni des réunions qui lui donnent des migraines. Pas un mot sur sa famille, sur son père et ses sourires trop parfaits, sur Cassidy et son ventre rond, s