Semua Bab RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX: Bab 71 - Bab 80

MaximeLe ronronnement de l’ambulance vibre dans mes os, chaque secousse de la route envoyant une onde de douleur à travers mes côtes et mon bras immobilisé. Je suis allongé sur le brancard, une couverture légère sur les jambes, le regard fixé sur le plafond blanc taché de petites fissures, comme une carte d’un monde inconnu.Un souffle d’air frais porte le parfum des pins et de l’herbe humide. Je suis en vie. Et je rentre chez moi.Willow est assise près de moi, sa main serrant la mienne, ses doigts chauds contrastant avec la fraîcheur de la mienne. Ses boucles rousses dansent légèrement à chaque virage, et ses yeux, bien que marqués par l’épuisement, brillent d’un mélange de soulagement et d’inquiétude.Elle a été mon phare tout au long de ce calvaire à l’hôpital. Chaque jour, sans faille, elle venait, parfois avec un livre, parfois avec des nouvelles de l’entreprise, souvent juste pour tenir ma main et me murmurer des mots qui me ramenaient à elle.Ces visites étaient ma bouée, ma

WILLOWLe téléphone sonne alors que je sors à peine de ma chambre. Je me lève tôt tous les matins pour pouvoir accueillir les soignants qui défilent à tour de rôle : l'infirmière, le kiné, parfois le psychomotricien aussi. Tout est mis en place pour que Maxime récupère bien, pas vite, non, mais bien.Cela fait trois semaines que Maxime est rentré de l’hôpital, et moi, je me sens enfin mieux, comme si un poids s’était peu à peu envolé.J’attrape le combiné, curieuse de savoir qui peut bien appeler si tôt.Une voix enrouée, encombrée par un nez bouché, me répond. C’est Tammy, notre infirmière, visiblement terrassée par la grippe.— Je suis désolée, Willow, je ne pourrai pas venir aujourd’hui. Je ne veux pas risquer de vous contaminer.— Non, non, Tammy, restez au chaud ! Vous avez bien fait de prévenir.— Je peux vous donner des numéros de collègues si vous voulez...— Ne vous inquiétez pas, je vais gérer. Reposez-vous.— Merci... et encore désolée.Je souris en raccrochant. Je n’ai jama

WILLOWJe m’appuie contre le plan de travail de la cuisine. Mon cœur bat toujours trop vite, comme s’il refusait de ralentir après ce qui vient de se passer. Je ferme les yeux une seconde, essayant de reprendre contenance, mais tout ce que je vois, c’est le regard de Maxime. Ce regard qui n’était ni joueur ni innocent, mais brut, honnête, chargé de quelque chose qui me dépasse encore.Je prends une grande inspiration, attrape un torchon pour essuyer mes mains tremblantes, et tente de me concentrer sur autre chose. Le café. Oui, du café, ça va m’occuper. Je mets la machine en route, le bruit familier du percolateur emplissant la pièce, mais il ne suffit pas à noyer mes pensées. Chaque mot qu’il a prononcé tourne en boucle dans ma tête : “J’ai envie de toi comme un affamé.” Ces mots, si simples, si directs, ont allumé quelque chose en moi. Une étincelle que je ne veux pas encore nommer, mais qui brûle, là, juste sous ma peau.La domestique qui prépare le petit déjeuner me regarde et n

WillowCela fait cinq jours que Tammy est clouée au lit par cette grippe tenace. Chaque matin, je prends sa place, répétant les gestes que je l'ai vu faire, m’efforçant de garder une certaine distance , même si, avec Maxime, cette distance s’effrite un peu plus à chaque instant.Ce matin ne fait pas exception.La bassine d’eau chaude est posée sur le chariot, les serviettes soigneusement pliées, et le gant trempé dans l’eau savonneuse, prêt à l’emploi.L’air dans la chambre est tiède, chargé de cette tension silencieuse qui s’est installée entre nous depuis le début de la semaine.Maxime est allongé, comme d’habitude, le drap remonté jusqu’à la taille.Ses cheveux sont encore en bataille, et son regard, toujours aussi intense, suit chacun de mes mouvements.Je m’approche du lit, le gant essoré dans la main, et je commence par son visage, comme toujours. Mes gestes sont plus assurés maintenant, après plusieurs jours, mais mon cœur, lui, n’a pas appris à rester calme. Chaque fois que me

MAXIMELe salon semble soudain trop vaste, trop vide, malgré la lumière dorée qui continue de danser sur le parquet. L’odeur du café s’attarde dans l’air, mais elle n’a plus rien de réconfortant. Mes doigts serrent encore le bord de la table, là où la main de Willow reposait il y a quelques instants, chaude et vivante, avant qu’elle ne se lève avec cette excuse d’emails à vérifier. Je la regarde s’éloigner, sa silhouette gracile disparaissant dans le couloir, et chaque pas qu’elle fait creuse un vide dans ma poitrine. Elle a raison, je le sais. Le Groupe Leclair a besoin d’elle. Notre empire, celui qu’on a bâti ensemble contre vents et marées, ne peut pas attendre. Mais bordel, ça fait mal.Je fixe mon omelette à moitié mangée, les légumes froids dans l’assiette, et un goût amer me monte à la gorge. Pas à cause de la nourriture, non. À cause de ce doute qui s’installe, sournois, comme un poison. Et si je ne pouvais plus reprendre le travail ? Mon corps est brisé – côtes cassées, jambe