All Chapters of Justice : Chapter 11 - Chapter 20

OliviaJe suis suspendue à ses lèvres. Son souffle caresse ma peau, et tout en moi le réclame. Mes pensées sont embrouillées, mes jambes tremblent, mon cœur cogne si fort dans ma poitrine que je crois qu’il va exploser. Je ne veux plus réfléchir, je veux juste qu’il me prenne. Qu’il fasse taire cette attente. Qu’il me fasse sienne.Hummm…Mais la voix de mes enfants fend l’instant.— Maman ! Maman, on est là !Comme une gifle en plein visage, la réalité me percute. Je recule brusquement, les joues en feu, le souffle court. Lui aussi se fige, les yeux encore voilés de désir, puis se détourne aussitôt et quitte la chambre à la hâte.Je reste quelques secondes figée, puis je reprends mes esprits. Je m’habille rapidement — un pantalon simple, une chemise en coton — et je vais rejoindre mes fils dans leur chambre. Ils sont déjà en train d’enlever leurs vêtements, impatients de me raconter leur journée.— Alors mes chéris, comment s’est passée votre journée d’école ?— Maman, Arès s’est bag

DavidJe comprends enfin ce que ma mère voulait dire. Cette fois, je ferai les choses correctement. Il est temps de réparer, de reconstruire, de rattraper ce qui peut encore l’être.— J’ai compris, maman. Tu peux mettre en vente ou en location la maison que j’occupais avec l’autre. J’ai décidé d’aller vivre avec Olivia et les enfants ailleurs.Elle me regarde longuement, puis hoche la tête, satisfaite.— C’est une sage décision, mon fils. Cette maison… elle dégage un aura maléfique. Je ne te laisserai pas y traîner les enfants. C’est hors de question.Je l’embrasse sur la joue en guise de remerciement, puis nous quittons sa demeure. Dans la voiture, un étrange mélange d’anticipation et de remords me traverse. Olivia… comment ai-je pu la perdre ? Comment ai-je pu la blesser, elle qui ne m’a offert que fidélité et amour ?Ai-je été ensorcelé ? Non. J’ai simplement été un lâche, un idiot aveuglé par ses faiblesses. Je n’ai aucune excuse valable à lui offrir. Mais je n’ai plus le luxe de

DanielJe me réveille avec une sensation de légèreté que je n’avais plus connue depuis des années. Cette nuit, j’ai dormi sur le divan du salon, recroquevillé dans une position approximative, et mon dos me le fait sentir sans aucune pitié. Mais malgré les courbatures, malgré la raideur de mes épaules, mon cœur, lui, est apaisé. Comme si une brume s’était levée. Comme si la tension qui avait enserré ma poitrine toutes ces années venait de desserrer sa prise.Je respire profondément, mes yeux fixés un instant sur le plafond. Le silence dans la maison est doux. Vivant. Pas celui, froid et tendu, des matins passés à éviter les regards ou les mots qui piquent. Ce matin, il y a autre chose.Je me lève lentement, ramasse la couverture tombée au sol et la replie. Puis, machinalement, je jette un coup d’œil à ma montre. Il est tôt, mais pas trop. Il est temps de réveiller les enfants.Mais avant cela, une impulsion me traverse. Incontrôlable. Une envie simple : la voir. Elle. Olivia.Je m’appr

OliviaAprès mon bain, j’enfile une tenue confortable : un short en coton doux et un t-shirt ample. Rien de sophistiqué, juste de quoi me sentir bien chez moi. Je m’installe dans le grand fauteuil moelleux du salon avec un plaid sur les jambes, un bon film en fond sonore, et un peu de calme avant la tempête du déménagement.Le repas de midi est prêt à être mis au four. Je n’ai plus qu’à attendre que l’heure tourne.J’attrape mon téléphone et compose le numéro du policier en charge de mon dossier. Cela fait un moment que je n’ai pas eu de nouvelles concrètes. J’ai besoin de savoir s’ils avancent.— Allô, inspecteur ?— Bonjour, madame. Nous continuons les investigations, mais rien de nouveau pour le moment. L’affaire est complexe, mais je vous promets que nous ne baissons pas les bras.Je soupire, frustrée.— Je vous recommande de diriger votre enquête vers mon ancienne amie. Celle qui a épousé mon mari pendant que j’étais en prison. Elle est loin d’être innocente.— Très bien, madame.

DavidAprès le déjeuner, je joue avec les garçons. On court dans tous les sens, on joue au cache-cache, on rit, on tombe, on recommence. C’est l’une des journées les plus simples, mais aussi l’une des plus belles. Parce qu’aujourd’hui, je me sens bien. Je suis à ma place. Avec eux, avec elle.Mais surtout… j’ai atteint mon objectif.Nous allons partager la même chambre. Rien que cette idée me donne des frissons. Même si je dois dormir au sol, même si ce n’est que temporaire, je suis là, près d’elle. Et croyez-moi, ce n’est qu’un début. Dormir sur le divan ? Très peu pour moi. Je sais que ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle me laisse entrer dans son lit, dans sa vie… pour de bon.D’ici deux mois, ma chérie, nous partagerons ce lit comme un vrai couple. Je me le jure.La journée file. Le soleil décline doucement à l’horizon. Les garçons sont épuisés on a joué tout l’après-midi. Je les aide à se laver, on rit encore dans la salle de bain, puis vient le dîner. Olivia est douc