All Chapters of Poursuivie par mon ex-mari: Chapter 21 - Chapter 30

« Comme… c’est drôle. » murmure-je.« T’es têtue. » Une paire de chaussures noires entre dans mon champ de vision, me faisant cligner des yeux.« Tu sors à peine de l’hôpital. Tu veux y retourner ? » ricane Tristin avec une voix dure.« Je… »Avant même que je trouve quoi lui répondre, il se penche vers moi. Ma bouche s’entrouvre de surprise alors qu’il me soulève dans ses bras, comme une mariée.Instinctivement, mes yeux cherchent son visage. Il ne me jette pas un regard, avançant d’un pas déterminé vers sa voiture.Ses lèvres sont crispées, sa mâchoire contractée. Est-ce qu’il est en colère ? Mais pourquoi ?Son parfum masculin me colle à la peau comme une seconde atmosphère. Il est trempé par la pluie, à cause de moi. Ses cheveux, plaqués contre son front, assombrissent un peu plus le regard dangereux qui brille dans ses yeux.Je fronce les sourcils, troublée.Un de ses hommes ouvre la portière passagère. Tristin me dépose à l’intérieur et referme derrière moi avant de fair

GraceLa maison de Tristin est encore plus luxueuse que ce que j’aurais pu imaginer. On dirait un château tout droit sorti d’un conte de fées, peint dans des tons de bleu et de blanc.Quand la voiture entre dans l’allée, un homme vêtu d’un costume noir de majordome ouvre ma portière.Je lève les yeux vers ce vieil homme avant de descendre de voiture. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, protestant contre tous ces bouleversements soudains.« Allez, Petit Papillon. » lance Tristin, gravissant les marches comme s’il était le maître des lieux. Ce qu’il est, après tout.Ignorant le malaise qui me serre le ventre, je franchis la grande porte blanche à sa suite.Ma mâchoire s’entrouvre dès que je pénètre à l’intérieur. Élevée dans une famille aisée, je ne suis pas facilement impressionnée par le luxe, mais ici… c’est autre chose.Chaque recoin, le lustre en cristal suspendu au centre du salon, les murs dans les tons blancs et bleus, l’agencement raffiné du mobilier… tout transpire la ri

Je retiens ma respiration et m’enfonce dans le fauteuil moelleux. Les yeux d’Ania restent fixés sur moi, grands ouverts et pétillants.« Ania, ça suffit les taquineries. » réplique doucement Alma en retournant mon assiette. « Ignore cette gamine et mange, Grace. Tu n’as presque rien mangé hier, tu dois avoir faim. »J’ouvre la bouche pour lui dire que je n’ai pas faim, mais elle ne m’en laisse pas le temps. Elle commence déjà à remplir mon assiette : bacon, œufs, tartines, croissant…« Je ne sais pas ce que tu aimes, alors tu devrais goûter à tout. » dit-elle tendrement.« Je mange de tout. Merci. » murmure-je en attrapant ma fourchette.Sous les regards insistants d’Alma et d’Ania, j’ai plus de chances de m’étouffer que de réussir à avaler quoi que ce soit.Mal à l’aise, je prends une bouchée d’œuf et leur adresse un petit sourire. Elles me répondent en souriant aussi, sans détourner les yeux.« Comment veux-tu qu’elle mange avec vous deux penchées sur elle comme ça ? Vous voule

GraceLe lendemain, je suis l’assistant de Tristin jusqu’au siège de RB. Une tour de verre, dressée au cœur de la ville, surpassant toutes les autres constructions alentour.Autrefois, j’analysais leurs structures dans le cadre de mes projets. Aujourd’hui, j’entre par ces portes vitrées, en direction de l’ascenseur, pour obtenir un emploi.Jamais je n’aurais imaginé ça. Papa et Maman ne m’auraient jamais laissée travailler. Ils voulaient que Lily récolte tous les honneurs avec mon travail.Ils ne pouvaient pas prendre le risque que le monde découvre que j’étais la véritable créatrice de tout ce qu’elle prétendait avoir conçu.Cette pensée me fige dans le hall. L’écran géant de la salle d’attente diffuse l’actualité brûlante du jour.Le visage furieux de ma mère, le regard dégoûté de mon père. Chaque image suinte la méchanceté. La vidéo est explicite. Les mots durs de ma mère sont enregistrés clairement, ne laissant aucune place au doute. Mais mon visage, lui, reste caché : j’ai pris

GraceJe serre les mâchoires, luttant pour contenir la rage qui fait bouillonner mon sang.« Peut-être que vous connaissez des gens qui font ce genre de choses, Monsieur Costello, mais je ne suis pas comme eux. Je vous demande de cesser ce harcèlement verbal. »« Harcèlement verbal ? » grogne-t-il en se redressant brusquement.Je serre les poings, refusant de reculer.« Oui, Monsieur Costello. Du harcèlement verbal. Vous dites des choses qui me mettent mal à l’aise. »Il contourne le bureau avec une telle vitesse que je fais un pas en arrière par réflexe.« Tu te crois au-dessus de tout ça juste parce que t’as couché avec un supérieur, hein ? » crache-t-il en s’approchant de moi. « Mais tu n’es qu’un passe-temps pour eux. Ils s’en foutent complètement de ce qui t’arrive ici, tant qu’ils t’ont payé ce poste. »« Pourquoi supposez-vous que j’ai eu ce poste pour une raison aussi vulgaire ? » Mes yeux se plissent sur lui.Il me scrute de haut en bas, son regard glissant sur mon corp