Le jour de l’enterrement de Mme Masson, le ciel était d’un gris uniforme. Ni pluie ni soleil. Juste un voile silencieux, pesant, comme suspendu au-dessus du cimetière. Le cortège funèbre avançait lentement sur l’allée de gravier, entre les tombes anciennes. Quelques proches, quelques collègues de l’hôpital, et surtout Léa, Durval, Émilie… serrés dans leurs manteaux sombres, le visage ferméLe cercueil descendit doucement sous terre, accompagné par les murmures d’un prêtre qui récitait les dernières prières. Émilie pleurait doucement, la main serrée dans celle de sa sœur. Léa, elle, ne pleurait plus. Les larmes étaient restées sur l’oreiller la veille, asséchées par la fatigue, la douleur, le vide.Durval se tenait près d’elles, droit, sobre, presque figé. Il avait tout organisé. Chaque détail avait été pris en charge. Des fleurs blanches autour de la tombe, un buffet discret prévu après la cérémonie, un car pour ceux qui n’avaient pas de moyen de transport. Rien n’avait été laissé a
Last Updated : 2025-10-07 Read more