Semua Bab La chasse aux loups : Bab 31 - Bab 40

L'herbe était verte et tendre. Le soleil brillait haut dans le ciel et le vent nous soufflait de douces mélodies au travers des branches et des feuilles. L'été s'annonçait merveilleusement bien. Mon jardin était encore plus beau que l'année précédente et j'en étais très fière. Ma mère aurait pu cuisiner de super repas si elle ne nous avait pas quitté pour aller vivre en ville. C'était il y a plusieurs années mais non, je ne le lui avait pas pardonné.Mon père s'accrochait à la vie, malgré sa maladie. Il était très fier de moi depuis que j'étais devenue commandant et s'amusait encore à me donner des conseils ou des tests que je réussissais haut la main. J'étais rapidement monté dans la hiérarchie après avoir réussi mon examen. Encore plus rapidement que lui au même âge et je n'allais pas m'arrêter là. Je comptais bien siéger un jour au conseil.À 25 ans, ma vie allait comme sur des roulettes. J'en avais un contrôle total. Je faisais assez d'argent pour payer les médicaments de mon père

Je n'avais jamais fréquenté la garderie dans ma jeunesse et n'y étais même jamais entré. C'était une petite maisonnette d'un seul étage fait de bois teinté et de pierre. La femme qui tenait l'endroit avait été tué dans l'attaque ainsi que la plupart des enfants qui s'y trouvait. Comment le savais-je? Parce que tout l'intérieur était complètement saccagé et malgré l'absence de corps, l'odeur du sang était partout. Un humain ne l'aurait sans doute pas sentis mais pour moi, c'était comme m'y plonger la tête première.- Quelle horreur...- Il y avait des enfants ici.- Oui, c'est la garderie du village. C'est ici qu'on amène les enfants durant la journée quand les parents sont au travail.Nous échangeâmes un regard désolé avant de poursuivre ce pour quoi nous étions ici. Un ennemi à la fois.Une dizaine de gardes étaient tranquillement assis dans le salon dont Ashley qui eut un mouvement de recul en nous voyant entrer. Les autres se jetèrent sur leurs armes mais aucun n'arriva à les prend

- C'est peut-être possible en fait.Ethan me jeta un air incrédule.-C'est pas drôle Yumi. Je n'arrive pas à croire que tu fasses des blagues à un moment pareil... franchement.Je soupirais. Bien évidemment, il ne me croyait pas. Qui de sain d'esprit l'aurait fait!- Je ne rigole pas.Il me testa du regard comme s'il attendait que je pouffe de rire ou que mon visage trahisse une quelconque émotion. Malheureusement pour moi... ça n'allait pas arriver. Plus j'y songeais et plus j'étais certaine de ma décision. Après tout, qu'il ait vu ma mère ou non ce pouvoir me permettrait peut-être d'en apprendre plus sur cette meute.- Je ne te crois pas.- Ouais, je ne me croirais pas non plus mais j'ai des témoins.Il haussa les sourcils quand j'appelais Élizabeth et Bastien. Il déglutit bruyamment en les voyant, visiblement tendu. Après tout, Bastien était un géant de muscles et Élizabeth, contrairement à moi, était loin de cacher le loup en elle. Elle exultait en permanence une aura de prédateur

Je me souvenais avoir attaqué ma compagne suite à ma transformation et puis je m'étais perdue dans mon esprit. Dès que la douleur avait reflué, ma propre personnalité avait semblé faire de même ne laissant que ce qu'Élizabeth avait appelé l'instinct mais que j'appelais; ma louve. Elle avait voulu la tuer et n'avait ressenti aucune hésitation avant d'attaquer. J'avais tenté de m'adresser à elle mais notre language différait trop. Elle communiquait avec moi par des émotions alors que j'essayais de parler. Je lui avais crié de ne pas lui faire de mal mais elle n'avait rien écouté. Heureusement, Élizabeth l'avait maîtrisé et elle s'était calmé. Ainsi, j'avais pu reprendre ma place alors qu'elle retournait à la limite de ma conscience. Je ne savais pas qu'en penser mais je sentais que cette ombre n'était pas nouvelle. La morsure ne l'avait pas créé, elle était là depuis bien longtemps. Peut-être même qu'elle avait toujours été en moi. J'étais maintenant un loup-garou mais quoi d'autre? Qu'

Elle se mit a genou devant le corps et sans plus de cérémonie, déchira le ventre de ses griffes avant d'y plonger le visage. Une forte odeur que je ne pu identifier attaqua mon nouvel odorat et me prit à la gorge. Je tentais de ne rien laisser paraître de mon malaise soudain mais un hocquet terrible me causa un haut-le-coeur qui ne passa pas inaperçu. Un réflexe purement humain m'amena à l'arbre le plus proche pour vomir. N'ayant rien dans l'estomac, je n'éjectais que de la bile brûlante. J'avais déjà sentis l'odeur de la viande crue encore chaude et je n'avais jamais apprécié mais là... c'était tout simplement horrible! Je régurgitais une nouvelle fois comme un petit louveteau au coeur sensible. Quelle honte. Ma louve vint effleurer ma conscience, me poussant à me retourner vers le repas dont elle avait tant envie. Je ne la comprenais pas, le buissons de baies me semblaient une bien meilleure alternative que la viande, finalement.Certains loups me regardaient la tête penchée sur le