Tous les chapitres de : Chapitre 391 - Chapitre 400

« Pamplemousse, comme le fruit », a précisé Octave.Il tenait Manon dans un bras, et Pamplemousse dans l’autre.« Allez, mon grand. Regarde, c’est Léa. Dis bonjour à ta marraine. »Léa : « ... »Pamplemousse a aboyé deux fois en direction de Léa, la faisant sursauter.Arthur a aussitôt tendu le bras devant elle pour la protéger, et a lancé un regard noir à Octave : « On rentre. »Octave a tiqué intérieurement : « Et toi, tu es le parrain, non ? Tu aurais pu jouer le jeu un peu… »« Allez, rentrez », a-t-il fait en balayant l’air d’un geste.Il a emmené Manon, presque endormie, jusque chez elle.Octave a relégué son pauvre Pamplemousse dehors, attaché à la laisse sans un regard, complètement oublié.Manon, encore sur ses gardes, a fixé le profil d’Octave : « Je te préviens, ne fais pas de conneries ! »Il n’avait pourtant aucune idée déplacée. Mais là, maintenant, les images de leur dernière nuit agitée lui sont revenues. Un sourire malicieux aux lèvres, il lui a déposé un ba

Léa avait l’esprit embrumé, mais ses idées, elles, restaient parfaitement claires. Elle a compris tout de suite ce qu’Arthur demandait : pourquoi elle aimait ce côté si froid, si rigide chez lui.Sans hésiter, elle a dit ce qu’elle pensait : « Tu me fais penser à une formule mathématique. Quelque chose de rigoureux, parfait, élégant, ordonné. Une vérité qu’on ne peut pas remettre en question. »Pour Léa, une équation bien construite, c’était comme une Bible : sacrée, intouchable.Mais parfois, elle avait eu envie de la voir s’effondrer, de l’observer se briser… pour mieux la reconstruire, et retrouver cette impression d’ordre absolu.Arthur, avec sa tenue impeccable et sa retenue glaciale, lui inspirait exactement cette image.Lui dire qu’il lui rappelait une formule mathématique, pour Léa, c’était le summum du compliment.Ne sachant pas s’il comprendrait vraiment, elle a insisté : « Je veux dire… je t’aime vraiment beaucoup comme ça. »« Je vois. »Ce simple mot, « aimer », da

Arthur a entendu ce nom et est resté silencieux deux secondes, le regard fixé sur les paupières closes de Léa.Son regard s’est attardé sur ses longs cils, et dans ses yeux, quelque chose a bouillonné : une émotion sourde, trouble, pesante.Juste au moment où Léa allait poursuivre, encore à moitié consciente, il a rallumé le sèche-cheveux.Sa voix était trop faible. Le bruit de l’appareil suffisait à tout couvrir. Elle a parlé encore un peu, mais il n’a rien entendu.Et il ne voulait pas entendre. Son visage est resté fermé.Quand les cheveux ont été complètement secs, il s’est arrêté. Elle ne parlait plus. Était-elle endormie ? Impossible à dire.Arthur lui a tapoté doucement la joue. Son regard était toujours aussi sombre.« Léa… »Deux secondes plus tard, il l’a entendu répondre dans un souffle. « Hmm… »Pas tout à fait endormie, donc.Il allait lui souhaiter bonne nuit, quand son téléphone s’est mis à vibrer.Un appel de Lisa, sa mère.Elle ne l’appelait presque jamais.

Solène est restée un instant à scruter la réaction d’Arthur.Léa comptait beaucoup pour M. Perrot : c’était sa secrétaire de confiance, celle qu’il emmenait partout, qu’il faisait venir à toutes ses réunions.Alors la voir annoncer sa démission, comme ça, du jour au lendemain… il pouvait mal le prendre.D’ailleurs, Solène n’était même pas certaine que Léa le lui ait dit elle-même.Pourtant, Arthur s’est contenté de froncer légèrement les sourcils avant de répondre : « Très bien. Pas besoin de remplacer pour l’instant. Adrien m’accompagnera. »« D’accord. »Sur son visage, aucune émotion, rien à lire. Ça devait être prévu entre eux, s’est-elle dit. Elle n’a pas insisté davantage.Une fois seule, Arthur a laissé échapper un léger soupir. Pourquoi Léa voulait-elle partir ?Il aurait pu la faire venir et lui poser la question directement. Mais après ce qui s’était passé la veille, il n’en avait plus la moindre envie. Il redoutait surtout d’entendre une réponse qu’il préférait ne pa

En pensant à l’air froid et distant de Léa, il s’est dit qu’elle avait vraiment le profil d’une scientifique. Elle avait d’ailleurs fait des études dans ce domaine. Alors, quel rapport avec l’art ? Franchement, entre la peinture et les courses automobiles, cette dernière collait bien mieux à sa personnalité.« Pour l’instant, c’est la seule passion potentielle qu’on lui ait trouvée », a dit Béatrice.Mathis a baissé les yeux. Son premier réflexe, c’était de penser que si Léa avait visité un musée, c’était juste sur un coup de tête. L’art, ça ne collait pas avec elle.Mais il a bien dû reconnaître qu’il ne connaissait rien d’elle.Et s’il y avait la moindre piste, Mathis comptait bien s’y intéresser.S’il voulait que Léa revienne, il allait devoir faire quelques efforts, ravaler sa fierté, la courtiser un peu.Ce n’était ni dans ses habitudes, ni dans son tempérament.Mais il fallait être honnête : il préférait quand le regard de Léa ne se posait que sur lui.Et puisqu’il le pen