Tous les chapitres de : Chapitre 411 - Chapitre 420

« Je t’ai déjà appris plusieurs fois, mais tu ne m’as jamais écouté. Tu m’en veux pour ça ? » Damien a plissé les yeux. Il n’a pas cherché à dire ce qu’elle voulait entendre ; sa voix est restée calme, sans la moindre émotion. « Tu aimes Arthur, mais il devrait t’aimer en retour ? Pourquoi donc ? »Il l’a forcée encore une fois à affronter la réalité. « Nora, si toi et Arthur deviez être ensemble, c’est déjà arrivé depuis longtemps. Mais toutes ces années, il t’a traitée comme une étrangère. Tu devrais renoncer. Si tu ne lâches pas prise, qui souffrira à ta place ? »Voyant le visage crispé de sa sœur, il a tenté de la consoler. « Il faut avoir conscience de sa place. Ce qu’on ne peut pas obtenir, il vaut mieux apprendre à le laisser aller. Sinon, ta vie entière se consumera dans le manque et la frustration. Souviens-toi, Nora : c’est toi qui comptes le plus. Même si Arthur est quelqu’un de bien, si ta vie devient malheureuse à cause de lui, ça n’en vaut pas la peine. »Mais, comme

Arthur a trouvé un prétexte parfait : « J’ai entendu Solène dire que tu voulais quitter ton poste, pourquoi tu ne m’as rien dit ? »Léa n’a plus été surprise : « Je n’ai pas eu le temps, je ne t’ai pas vu ce matin-là. »Elle a précisé la raison de son départ : « C’est lié à mon projet professionnel. Dorénavant, je vais rejoindre Manon pour lancer notre propre aventure. Elle m’a attendue trois ans, et à partir de maintenant, je vais travailler avec elle. »Les deux amies allaient faire de l’argent et se consacrer à leur carrière.Depuis son divorce, Léa avait concentré toute son énergie, son temps et son attention sur elle-même. Elle avait retrouvé ses passions. En réalité, elle débordait d’énergie et voulait essayer encore plus de choses.Cette sensation était vraiment agréable.Son corps lui rappelait que Mathis n’était pas fait pour elle.« M. Perrot, ça fait trois ans que je travaille dans ton entreprise. Quand je repense à tout ça, c’est assez incroyable. »Comme l’avait di

Léa a tenté de rassurer Axel : « Ne t’inquiète pas, M. Perrot ne t’en voudra pas. »Arthur : « … »Léa l’a complètement ignoré et a plutôt essayé d’apaiser Axel.Arthur, lui, a inconsciemment serré la main, son regard froid fixé sur le jeune homme.Axel n’osait pas le regarder dans les yeux, mais il a senti le danger, cette aura qui semblait prête à dévorer quelqu’un. Il a fait un pas de côté, effrayé : « Vraiment… il ne m’en voudra pas ? »Léa a bien vu qu’Axel avait peur d’Arthur - ce qui était parfaitement compréhensible. Le grand patron dégageait une telle autorité, un mystère si opaque, que rares étaient ceux qui ne ressentaient pas une certaine crainte en sa présence.Elle a lancé un regard à Arthur, comme pour lui dire de se détendre : Arrête de fixer ce pauvre étudiant, tu vas le faire exploser de stress.Arthur : « … »Ses lèvres se sont encore plus serrées.Il n’avait pourtant rien dit, rien fait. Pourquoi ce garçon semblait-il si fragile ?Et surtout, pourquoi Léa

Léa a saisi Axel par l’épaule et l’a aidé à se relever.Axel a tourné la tête, n’osant pas la regarder. Il était très différent de ce qu’il montrait quand il était hôte : plus réservé, prudent, presque timide.« Je te fais confiance, viens avec nous », a dit Léa.Le regard d’Arthur s’est posé sur la main de Léa posée sur l’épaule d’Axel.Il s’est approché, a retiré la main de Léa, et a jeté un coup d’œil rapide à Axel.Léa a regardé sa main, puis Arthur.L’homme a senti son regard et a tourné les yeux vers elle.Dans ses yeux, Léa a perçu une légère contrariété.Pourquoi ressentait-il une subtile hostilité envers Axel ?Normalement, le grand patron ne s’intéressait même pas à ce garçon.Et encore moins au point que cela influence ses émotions.Qu’est-ce qui se passait ?Arthur a lâché la main de Léa.Axel, effrayé, a reculé d’un pas. La route n’était pas goudronnée, irrégulière ; il a trébuché et s’est assis sur un petit caillou, se plaignant de douleur, le visage crispé.

Arthur a vu le sourire fugitif sur le visage de Léa.Dès qu’il s’agissait d’elle, il n’y avait plus de place pour la raison : c’était toujours l’émotion qui prenait le dessus.Comme pour ce tableau.Et aussi pour Axel…Axel n’était pas important, et en plus il pleurait tout le temps.Mais Arthur, lui, était quand même jaloux.Tant que Léa s’inquiétait un peu pour lui, Axel ne comptait plus du tout.Après une semaine sans la voir, Arthur avait retrouvé Léa ; son humeur sombre s’était aussitôt dissipée. Il n’avait même pas pris le temps de réfléchir à la raison de sa mauvaise humeur pendant tous ces jours.Dès qu’elle était à ses côtés, tout changeait : son cœur battait parfois de travers.Une simple parole d’attention suffisait à lui donner une sensation d’ivresse légère.…Léa était pressée ; elle conduisait vite, mais d’une manière parfaitement stable.Dans les yeux d’Axel, elle fixait la route devant elle avec une grande concentration, tenant le volant avec une assurance