La lumière du matin filtrait à travers les rideaux blancs de la chambre d’amis, dans un jeu d’ombres dorées. Clarissa s’éveilla au chant inconnu d’un oiseau, très loin des cris des cochers ou des marteaux des charpentiers de Londres. Le silence, ici, n’était pas vide. Il était épais, enveloppant, presque intimidant.Elle se leva, drapée dans une chemise de nuit ivoire brodée, et marcha pieds nus sur le parquet grinçant. L’odeur du bois ancien, du linge lavé à la main, des herbes sèches qu'on avait glissées dans les tiroirs : tout cela composait un parfum d’un autre monde.Elle s’approcha de la fenêtre, tira les rideaux.Les terres s'étendaient à perte de vue, baignant dans la lumière douce du matin. Des chevaux galopaient dans un pré. Plus loin, des silhouettes s'affairaient à ramasser des sacs de toile. Elle aperçut Elias, à dos de cheval, silhouette droite, dirigeant les hommes sans un mot, seulement par des gestes précis.Elle serra les doigts sur le rebord de la fenêtre.Il avait
Last Updated : 2025-08-04 Read more