All Chapters of LA CAGE DORÉE D'UN MAFIEUX : Chapter 121 - Chapter 130

Du point de vue de SelenaJe descendais tranquillement les escaliers, une tasse de café à la main.Depuis que Christine était enceinte, la villa vibrait d’une nouvelle énergie — belle, douce… et parfois complètement chaotique.Aujourd’hui, c’était le chaos.J’entendis Damien supplier :— Bébé… calme-toi, d’accord ? Les cerises vont arriver…Je fronçai les sourcils.Les cerises ?J’avançai dans le couloir… puis je tombai sur la scène.Christine, enceinte, magnifique, mais complètement effondrée, en train de pleurer dans les bras de Damien.Et Damien…Le grand Damien.Le parrain de la mafia.L’homme qui a déjà fait trembler cinq cartels en même temps.À deux doigts de pleurer lui aussi.Je restai figée une seconde, puis :— … oh non.Je posai ma main devant ma bouche.— Ne me dites pas que je suis en train d’assister à ça…Damien me lança un regard noir qui voulait dire “Te mêle pas de ça, Selena.”Je m’avançai encore.— Christine… qu’est-ce qui ne va pas ?Je pris ma voix la plus douce

Du point de vue de ChristineJe descendais lentement les escaliers, une main sur ma hanche, l’autre sur mon ventre.Depuis quelques jours, marcher me donnait l’impression d’être un petit pingouin royal… mais un pingouin très bien protégé.J’arrivai dans le hall au moment où le pauvre garde de la veille faisait un bond en arrière en voyant Damien.Il avait l’air… traumatisé.Poches sous les yeux.Mains tremblantes.Dos voûté comme s’il avait porté un éléphant toute la nuit.Je fronçai les sourcils.— Bonjour… ça va ? demandai-je doucement.Le garde balbutia :— Oui M-Madame ! Très bien Madame ! Exceptionnellement b-bien Madame !Damien se retourna et, en me voyant, il sourit comme si j’étais le soleil.— Tu es réveillée, mon cœur ?— Oui… mais… il va très mal, lui, dis-je en pointant le garde du doigt.Qu’est-ce que tu lui as fait ?Damien haussa les épaules, innocent comme un enfant qui vient de brûler une maison.— Rien.Le garde fit un bruit étrange, entre un hoquet et un cri de dau

Du point de vue de ChristineJe descendais les escaliers lentement, une main sur la rambarde, l’autre sur mon ventre rond.Les bébés bougeaient un peu, juste assez pour me faire sourire.Je me dirigeais vers le salon, encore légère après la nuit merveilleuse que Damien et moi avions passée.Je pensais qu’il était occupé dans son bureau.Je pensais être seule.J’avais tort.Je tournai au coin du couloir… et je tombai sur lui.Damien était là, debout, dans un mélange de lumière et d’ombre, la chemise légèrement ouverte, les manches retroussées.Il parlait avec un garde, mais la seconde où il me vit… il se figea.Son regard…Mon Dieu.Il glissa de mon visage à ma bouche, de ma bouche à ma gorge, puis à mon ventre.Et quand il remonta à mes yeux…Il n’y avait plus rien de rationnel chez lui.Juste ce désir brut, à peine contenu.Le garde, lui, sentit immédiatement la tension changer.Il se racla la gorge, bafouilla quelque chose et disparut presque en courant.Je restai figée, la main sur

Du point de vue de SelenaJe n’avais même pas attendu de rentrer dans ma chambre.Non, j’avais besoin que quelqu’un partage immédiatement cette perle d’or que je venais de vivre.Je fonçai droit vers la terrasse où Roland terminait son café.— ROLAND.Il leva la tête, souriant.— Ça commence bien.— Qu’est-ce qu’il a encore fait, ton frère ?Je me laissai tomber sur la chaise en face de lui, théâtrale.— Je viens d’assister à la scène… LA. PLUS. ICONIQUE.Roland arqua un sourcil, amusé.— Vas-y, balance.Je pris une grande inspiration, savourant déjà son futur fou rire.— Alors… tu vois Christine et Damien ?— Oui.— Ils étaient clairement en train de… tu sais.— Selena.— Je te rappelle qu’il est ton frère.— Justement !— C’est ça qui rend la scène incroyable !Roland posa sa tasse, intrigué.— Qu’est-ce que t’as fait ?Je levai une main au ciel.— J’ai rien fait.— J’ai juste ouvert la porte au pire moment possible.Roland étouffa un rire.— Oh non…— OH SI.— Damien était torse nu

Du point de vue de DamienChristine pleurait encore un peu dans mes bras quand j’ai juré :— Je vais te ramener des cerises.— Une tonne.— Une putain de tonne si c’est ce qu’il faut.Elle hocha la tête, renifla, les yeux trempés comme si la fin du monde venait d’arriver.— Oui…— Je veux mes cerises…Putain.Je pouvais massacrer des cartels entiers, mais pas gérer une femme enceinte en crise de fruits rouges.J’ai attrapé mon téléphone immédiatement.— Ricardo.— Prépare la voiture.— On sort.Le garde hésita.— Patron… pour des… cerises ?Je l’ai fixé.— J’ai dit une tonne.— Je veux la meilleure qualité du pays.— Tu mobilises TOUS les fournisseurs.— S’ils doivent se réveiller en pleine nuit, tu les réveilles.— S’ils doivent voler un producteur, tu les voles.— S’ils doivent importer ça en jet privé, TU LE FAIS.Ricardo a dégluti.— Compris, patron.Christine, derrière moi, renifla encore.— Damien… dépêche-toi…C’était comme si les bébés exigeaient un sacrifice à base de cerises