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LOGINChristine, fille unique d’une famille richissime, avait tout : le luxe, la beauté, une vie de princesse intouchable. Jusqu’au jour où tout a volé en éclats. Lors d’une croisière en Europe, elle est enlevée et séquestrée dans la cale du navire. Battue, humiliée, elle ne comprend rien : ses ravisseurs cherchent une mystérieuse parure, un collier que sa famille aurait acheté à prix d’or. Christine, elle, n’est au courant de rien. Trois jours plus tard, un jeune homme serveur sur le bateau, avec qui elle avait partagé une nuit de passion la sauve et l’aide à fuir jusqu’au continent. Mais à son retour, la réalité la frappe de plein fouet : la faillite de l’entreprise familiale, le suicide de son père... Ruinée, elle n’a d’autre choix que de se reposer sur son mystérieux sauveur. Au fil des épreuves, elle s’attache à lui, touchée par ses attentions et sa présence constante. Mais une fois rentrée dans son pays, elle découvre l’impensable : cet homme, qu’elle croyait être un simple serveur, est en réalité le cerveau derrière son enlèvement. Et cette histoire de collier semble étroitement liée à la chute de sa famille. Trahison, secrets et faux-semblants : face à cette vérité bouleversante, Christine parviendra-t-elle à affronter le passé ? Et quel avenir reste-t-il pour deux âmes liées par le mensonge et le désir
View MoreLE POINT DE VUE DE CHRISTINE
Allongée sur une chaise longue près de la piscine du pont supérieur, je savoure le clapotis régulier de l’eau et les derniers rayons du soleil sur ma peau bronzée. Mon corps est parfaitement moulé dans un maillot de bain noir. 
Dans ma main droite, je tiens une coupe de champagne que je fais lentement tourner, le regard perdu quelque part entre le ciel et la mer.
Autour de moi, y'a plein de monde : les serveurs en uniforme blanc glissent sans bruit entre les transats, une douce musique jazzy flotte dans l’air.
Amanda et Noémie, mes deux meilleures amies, rient aux éclats près du jacuzzi. On dirait des enfants. Des enfants qui n’ont jamais entendu parler de responsabilités.
— Tu sais, Chris, je me demande encore comment tu fais pour garder cette forme de rêve alors que tu bois du champagne toute la journée, me lance Amanda en sirotant son cocktail multicolore.
— Le secret, chérie, c’est de ne jamais finir sa coupe… je réponds avec un sourire en coin, sans pour autant reposer la mienne.
Je retire mes lunettes de soleil, révélant mon regard noir, perçant, presque provocateur. On m’a toujours dit que mes yeux intimidaient. Peut-être est-ce vrai.
J’ai grandi dans un monde où tout m’était dû. Fille unique d’un magnat de la finance à la réputation internationale, j’ai appris très tôt que dans la vie, tout peut s’acheter, sauf l’élégance naturelle  et ça, j’en suis pourvue.
Mon enfance était super : des étés dans les Hamptons, des hivers à Courchevel, des Noëls à Tokyo, des anniversaires à Dubaï. À dix ans, j’avais déjà un styliste personnel. À seize, un chauffeur. Et maintenant, à vingt-deux ans, je célèbre la fin de mes études sur l’un des yachts les plus luxueux du monde, entourée de mes meilleures amies et de l’élite européenne.
— Et cette robe ? demande Noémie, en désignant du doigt la robe noire moulante posée sur mon lit, visible à travers la baie vitrée de notre cabine. Tu comptes vraiment porter ça ce soir ?
— Absolument. Elle a été faite sur mesure à Paris. Papa l’a vue et m’a dit que j’allais faire de l’ombre aux étoiles. Et je compte bien lui donner raison.
Amanda lève les yeux au ciel.
— Ton père est beaucoup trop laxiste avec toi. Si je portais ce genre de robe devant le mien, il me ferait enfermer dans un couvent.
 Sauf que le tien vend des climatiseurs, pas des entreprises entières à Wall Street, je réplique en riant. 
-Allez, ce soir, on conquiert ce bateau, les filles. On est là pour marquer les esprits.
Le soleil disparaît complètement   quand on regagne notre cabine pour nous préparer. Le paquebot, illuminé comme une ville en fête, vibre déjà des prémices du gala.
Les membres de l’équipage s’affairent, les passagers affluent en robes longues, smokings impeccables, bijoux hors de prix. Une ambiance presque irréelle.
Je connecte ma playlist au petit haut-parleur Bluetooth. Les basses sensuelles emplissent la pièce. Chacune de nous s’approprie un coin de la cabine.
Maquillage. Miroirs. Éclats de rire. Parfum. Rouge à lèvres écarlate. Tout s’enchaîne à la vitesse de l’excitation. L’effervescence est partout. Et peu à peu, on se transforme, toutes les trois, en déesses de la nuit.
J’enfile ma robe. Un fourreau noir satiné, fendu jusqu’à la cuisse, dos nu, parfaitement ajusté à ma taille. Il épouse mes courbes comme une seconde peau. J’accroche à mes oreilles les boucles en diamant que maman m’a prêtées, puis je glisse mes pieds dans des talons aiguilles vertigineux.
Amanda, fidèle à son goût, porte une robe rouge au décolleté plongeant. Noémie, elle, est douce comme toujours, avec sa robe couleur champagne parsemée de perles, légère et romantique. 
— Ce soir, on leur montre qui sont les vraies reines de la nuit, dit Noémie en appliquant son rouge à lèvres.
— Champagne, drames et regards brûlants, ajoute Amanda. On veut tout !
Naomie me lance un clin d’œil complice en ajustant ses boucles d’oreilles.
— Tu sais que tu vas faire tourner toutes les têtes, ce soir, hein ?
— Et je compte bien les faire exploser, je réponds avec un sourire en coin.
Je me retourne lentement devant le miroir, faisant onduler le tissu fluide de ma robe. Chaque pli épouse mes formes comme s’il avait été cousu pour moi. 
— Christine… si aucun homme ne s’évanouit en te voyant, je démissionne de mon poste de meilleure amie, déclare-t-elle en riant.
Je hausse un sourcil, amusée.
Je trace un trait net de rouge bordeaux sur mes lèvres, puis les presse l’une contre l’autre. Mon regard s’ancre dans le miroir, un éclat décidé au fond des pupilles.
— Mais ce soir, les filles… ce soir, je ne veux pas d’homme. Juste des regards. Des murmures. Peut-être un baiser volé, mais rien de plus.
— Ha ! s’exclame Amenda. Si tu le dis … 
Naomie attrape sa pochette , élégante et minimaliste, puis se redresse pour lisser sa robe .
— Bon. Il est temps de les faire tomber. J’espère que cette soirée sera à la hauteur de nos tenues.
— Elle le sera, je dis en attrapant mon sac. Parce qu’on y va. Et que quand on arrive… tout change.
— Mission séduction activée, conclut Amenda en se levant, un sourire diabolique aux lèvres.
 Je sais que je suis belle. Mais ce soir, je veux plus. Je veux être inoubliable. Je veux que les regards se tournent, que les cœurs s’emballent, que les conversations s’arrêtent juste le temps qu’on passe.
Ce soir, ce paquebot est mon royaume.
On sort de la cabine, portées par une nuée de parfums, de rires et de confiance en soi. Dans les couloirs, les regards se retournent déjà. Les murmures fusent. Des sourires apparaissent. Les yeux s’écarquillent.
100Du point de vue de SelenaLe soleil se couchait sur la villa, mais à l’intérieur, c’était l’ombre qui régnait.Le grand salon avait été transformé en salle de conseil improvisée.Les plus fidèles lieutenants de Damien étaient là — Jacob, les chefs de section, les hommes des entrepôts, les courtiers.Tous attendaient.Et moi, debout au bout de la table, j’étais prête à leur dire ce qu’ils redoutaient tous d’entendre.Je balayai la pièce du regard.Des visages tendus, fatigués, inquiets.Depuis que Damien était entre la vie et la mort, le silence avait remplacé les ordres.Le trône du parrain était vide, et tout empire sans chef attire les vautours.Jacob toussa légèrement, nerveux :— Selena, tu es sûre de vouloir faire ça maintenant ?Je tournai la tête vers lui.— Tu crois qu’on a le temps d’attendre ?Ma voix claqua comme un coup de fouet.— Marcos Rojas est mort. Mais ses alliés respirent encore. Et déjà, on me dit que les Pavoni bougent dans le Nord. Les De la Cruz veulent not
99Du point de vue de SelenaLa salle d’attente de l’hôpital était glaciale, saturée de murmures et de lumière blanche.Les néons crépitaient, le café tiédissait sur la table basse. Et Christine, elle, semblait éteinte.Assise face à moi, les épaules recroquevillées, les yeux rougis, elle triturait nerveusement le bord de sa manche.Je la regardais depuis un moment sans rien dire.Son visage trahissait cette fatigue qu’on ne peut pas soigner avec du repos.Celle qui naît du remords.Finalement, elle a pris la parole d’une voix cassée :— Tout est de ma faute…Je haussai un sourcil, sans répondre tout de suite.Elle continua, plus fort :— S’il est là, dans ce lit, c’est parce que j’ai fui. Parce que j’ai voulu jouer à la fière, parce que je n’ai pas su lui faire confiance. S’il meurt, ce sera à cause de moi.Elle baissa la tête, les larmes roulant sans un bruit.Et pendant une seconde, j’ai vu dans cette femme quelque chose d’étrangement pur.Une douleur vraie.Je pris une inspiration
98Du point de vue de ChristineCela faisait trois jours que Damien n’avait pas ouvert les yeux.Trois jours depuis qu’il m’avait murmuré mon prénom d’une voix brisée.Trois jours à regarder les machines faire ce que son cœur n’arrivait plus à faire seul.Je ne quittais plus la chambre.Les médecins entraient et sortaient, la mine grave.L’air y sentait le désinfectant, la sueur et le sang séché.Je n’avais pas pris de douche depuis des jours. J’étais épuisée, le regard vide, mais je refusais de bouger.Je lui tenais la main, encore et encore, même quand elle était glacée.Je lui parlais de tout et de rien, de peur que le silence le pousse à partir pour de bon.Ce matin-là, le docteur entra accompagné d’une infirmière.Je vis dans son regard que quelque chose n’allait pas.Il posa son dossier sur la table, prit une longue respiration et dit d’une voix calme :— Madame Belmont… il y a une complication.Mon cœur fit un bond.— Quoi ? Quelle complication ?Il retira ses lunettes et passa
97. Du point de vue de ChristineJe ne me souviens plus vraiment du trajet.Seulement des sirènes. Du vacarme. Et du goût métallique du sang sur mes lèvres quand j’avais mordu trop fort pour ne pas hurler.Quand on est arrivés à la clinique , ironiquement tout le monde s’est mis à courir autour de Damien. Les infirmiers criaient des chiffres, des ordres ; le sang giclait encore de son flanc, et moi, je restais plantée là, incapable de bouger.Un médecin m’a repoussée doucement :— Madame, laissez-nous faire.Madame.Encore ce mot.Ce mot qu’on m’avait servi dans la villa, dans cette cage dorée que je détestais tant.Mais cette fois, il sonnait autrement. Tragique.Je me suis adossée contre le mur froid, le cœur éclaté.J’avais les mains pleines de son sang. Mes doigts tremblaient.J’aurais voulu tout recommencer. Revenir à l’instant où il m’a serrée contre lui dans la voiture et me dire : reste.Après ce qu’il avait fait à mon père, je devrais le haïr.Mais l’amour… l’amour est une m
96 Tout explosa d’un coup.Les balles fendaient l’air, sifflant comme des serpents d’acier. Les vitres volaient en éclats, le métal se tordait, et les cris des hommes de Marcos se mêlaient à ceux des siens. Damien roula sur le sol, attrapa son arme et tira sans réfléchir. Son corps bougeait avant même que son esprit ne suive. C’était l’instinct du tueur. Du parrain.Mais au fond, il ne pensait qu’à elle.— Christine !Son cri résonna au milieu du vacarme. Il la vit, menottée à une poutre de fer, les yeux écarquillés, terrifiée. Son cœur se serra — il n’avait jamais vu cette peur-là dans ses yeux. Pas même le jour où il lui avait avoué ses crimes.Il fonça.Chaque pas était un défi au destin.Les balles sifflaient à gauche, à droite. Une frôla son épaule déjà blessée, une autre ricocha à quelques centimètres de sa tête. Il avança, tirant sans relâche, le regard fixé sur Christine.— Baissez-le ! Baissez-le ! hurla un des tireurs.Damien ne les écoutait plus. Il n’entendait plus rien,
95L’air vibrait encore de la dernière explosion. L’entrepôt n’était plus qu’un champ de ruines et de fumée. Le métal grinçait, les flammes dévoraient les murs, et l’odeur âcre de la poudre flottait dans l’air.Damien avançait lentement, le souffle court, son épaule en feu, le sang coulant par-dessus son avant-bras. Il avait vu Christine, il savait qu’elle était là, tout près, mais une silhouette se détachait des ombres, lente, arrogante, presque théâtrale.Marcos Rojas.Costume gris impeccable malgré le chaos, sourire carnassier aux lèvres. Il avait cette manière de marcher, calme, sûre, méprisante, celle d’un homme qui pense contrôler le jeu.— Alors… voilà le grand Damien Belmont, lança-t-il d’une voix mielleuse. Le fameux parrain qu’on dit invincible. Regarde-toi. En sang. Tremblant. Tout ça pour une femme.Damien serra les dents, l’arme à la main, son regard fixé sur lui.— Tais-toi.Marcos rit, un rire long, nerveux, presque fou.— Tu crois que je ne sais pas ce que tu ressens ?
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