All Chapters of Kelly, La Reine Luna Voluptueuse : Chapter 81 - Chapter 90

POINT DE VUE DE KELLY THOMPSONLa chambre s’ouvrit devant nous dans un soupir silencieux, ses murs baignés d’une lueur éthérée qui semblait battre au rythme du cœur de la terre elle-même. Mes yeux s’habituèrent lentement, attirés vers le centre où un tome reposait, enveloppé dans cette lumière spectrale – un phare de savoir ancien au milieu des ténèbres qui s’avançaient. Eden s’avança, sa silhouette élancée projetant une longue ombre alors qu’il approchait du piédestal où le livre trônait. « Mère », murmura-t-il, sa voix à peine plus forte que le frôlement des pages qu’il tournait dans le texte usé. Ses yeux verts, lumineux et grands ouverts par la révélation, croisèrent les miens. « Ce sont les prophéties des Tisserands de Lune. » Le poids de l’histoire s’abattit sur ses jeunes épaules, et je vis les rouages tourner derrière son regard sincère, reconstituant les fragments de notre passé et les sombres présages de notre avenir. Avant que je puisse parler, un frisson me parcourut l

POINT DE VUE DE KELLY THOMPSON En tant que Reine Luna, mon devoir dépassait la simple direction ; il était l’essence même de mon être de protéger ceux que j’aimais, de les abriter des ténèbres qui menaçaient désormais notre monde. Les Fées Noires – ces entités spectrales qui hantaient nos pas – cherchaient à défaire la trame de notre existence. Mais je ne le permettrais pas, je ne pouvais pas l’accepter. « Kelly, nous devons avancer avec prudence », murmura Paul, sa voix basse mais teintée d’urgence. « Le temps joue contre nous, mais la hâte pourrait nous livrer à leurs griffes. » J’acquiesçai, reconnaissant son conseil, mais le feu en moi brûlait plus intensément. La peur pour ma famille, pour Eden, qui portait le poids du destin sur ses jeunes épaules, aiguisa mes sens et affina mes instincts. « Alors nous serons rapides et silencieux comme la nuit elle-même », répondis-je, enjambant des racines noueuses qui serpentaient sur notre chemin tels les tentacules d’une bête endorm

POINT DE VUE DE KELLY THOMPSONL’air crépita sous l’effet d’une transmission imminente, et mon cœur manqua un battement. La voix d’Elara Windrider perça le silence, urgente et tendue : « Luna Kelly, nous avons un problème. Un éclaireur vient de repérer – la meute d’Alpha Biansky est en mouvement, elle se dirige droit sur nous. » Je sentis le poids du leadership s’abattre sur moi comme un manteau alors que j’absorbais la nouvelle. La menace que nous avions anticipée n’était plus une ombre lointaine ; elle fondait sur nous avec toute la force d’un destin funeste. « Compris », répondis-je, ma voix ferme malgré le tumulte intérieur. « Rassemblez les alliés. Nous devons parler – maintenant. » En un instant, mon cercle de confiance se réunit, leurs visages marqués par la tension. Ils se tournèrent vers moi, leur Reine Luna, cherchant guidance en cette heure critique. Je balayai les environs du regard, croisant les yeux de chacun, trouvant du réconfort dans leur soutien inébranlable.

POINT DE VUE DE KELLY THOMPSON La nuit retenait son souffle, ce calme enveloppant qui précède une tempête. Au cœur des ténèbres, je les sentais – le poids oppressant de la meute d’Alpha Biansky pressant contre nos défenses, leur malveillance s’infiltrant dans les ombres comme un poison. « Mère », la voix d’Eden n’était qu’un murmure fragile, mais sa présence à mes côtés était une forteresse en elle-même. « Ils sont là. » J’acquiesçai, incapable de parler alors que les premiers d’entre eux émergeaient de la lisière des arbres, leurs formes massives et menaçantes sous l’examen pâle de la lune. Puis il apparut, Biansky – Bane – une figure sculptée dans l’essence même de la vengeance, ses yeux brillant comme des braises dans la pénombre. « Alpha Biansky », appelai-je, ma voix ferme malgré le tumulte en moi. « Que cela marque la fin du sang versé. Pour le bien de notre peuple, pour tout ce que nous avons perdu, faisons place à la paix. » Un rire cruel trancha l’air, glacial dans

POINT DE VUE DE KELLY THOMPSON Le cœur lourd, nous nous tournâmes les uns vers les autres. Mes alliés, ma famille, portaient les marques de vaillance et de sacrifice sur leurs corps fatigués. Ensemble, nous entreprîmes la tâche solennelle de soigner les blessés, nos mains agissant avec un soin minutieux tandis que nos âmes luttaient avec le prix de la victoire. « Aujourd’hui, nous avons combattu comme un seul », dis-je doucement, croisant le regard de chacun de ceux qui étaient restés inébranlables à mes côtés. « Et en l’honneur de ceux que nous avons perdus, nous continuerons à rester unis. » Dans le silence qui suivit, il y eut de la guérison. Il y eut du chagrin. Mais par-dessus tout, il y eut le serment tacite qui nous liait – une promesse de nous relever, quoi que les ombres nous réservent à l’horizon. Alors que les premiers rayons de l’aube étendaient leurs doigts pâles sur la terre tachée de sang, je me tins devant les restes de mes alliés, fatigués mais résolus. L’air