All Chapters of Kelly, La Reine Luna Voluptueuse : Chapter 71 - Chapter 80

POINT DE VUE DE KELLY THOMPSON C’était un labyrinthe qui testait bien plus que la simple force physique ; il exigeait de la patience, de l’intuition, et un sens inébranlable de soi. Et lorsque j’émergeai de l’autre côté, haletante et enveloppée par l’étreinte de la terre, je sus que j’avais trouvé l’équilibre que je recherchais. « Excellent travail », dit Jason, la fierté évidente dans son ton alors qu’il m’attendait, sa posture détendue mais exsudant toujours l’autorité du Roi Alpha. « Merci », répondis-je, ma voix stable malgré l’effort. « Votre guidance est inestimable. » Nous nous assîmes ensemble sur le terrain d’entraînement, les nuages menaçants au-dessus nous rappelant les périls imminents que nous affrontions. Pourtant, dans ce moment de réflexion silencieuse, il y avait une paix, et une compréhension partagée que quelle que soit l’obscurité à venir, nous l’affronterions unis. « Le contrôle ne consiste pas à réprimer ; il s’agit d’harmonie », médita Jason, ses parole

POINT DE VUE DE KELLY THOMPSON Les murmures de la forêt se turent alors que des nouvelles glissaient à travers les broussailles : Alpha Biansky avait libéré son Gamma. Thorne, un nom évoquant des crocs tachés de sang et des guerriers tombés, marchait vers nous avec ses troupes, leurs pas résonnant comme un tambour funeste contre la terre. Notre meute se préparait à la tempête à venir – la fourrure hérissée, les yeux comme des braises fumantes dans le crépuscule. « Kelly », murmura Jason, sa voix un grondement bas que moi seule pouvais entendre. « Je vais le défier. Nous pouvons éviter un carnage inutile. » Ses mots cherchaient à apaiser, mais mon cœur se rebellait contre le refuge de sa protection. « Non, mon roi », répondis-je, avançant tandis que les membres de notre meute s’écartaient comme la mer Rouge devant Moïse. « Laissez-moi être celle qui le fera. » Son hésitation était palpable, un frisson dans l’air entre nous. Mais le hochement de tête de Jason vint, réticent mais

POINT DE VUE DE KELLY THOMPSON « Thorne », commençai-je, ma voix un murmure porté par la quiétude de la nuit. « Cela n’a pas besoin de se terminer par la mort. » Mon bras s’étendit vers lui, une offrande empreinte de défi et de compassion. La brise jouait avec mes cheveux, apportant avec elle l’odeur lourde du pin et le goût métallique du sang versé. Ses yeux sombres et perçants, d’ordinaire si froids, vacillèrent d’un trouble intérieur en croisant les miens. Pendant un battement de cœur, le temps sembla suspendu, la forêt retenant son souffle. Je voyais la guerre en lui, l’honneur et la loyauté livrant un combat silencieux contre la dure réalité de notre situation. Sa main tressaillit à son côté ; une décision oscillait sur le fil du rasoir. « Ta meute a besoin de toi, Thorne. Vivant », implorai-je, ma propre conviction renforçant mes mots. « Il y a de la force dans la miséricorde. » Je sentais le poids de tous les regards dans les bois, attendant le prochain mouvement des Ombre

POINT DE VUE DE KELLY THOMPSON Un frisson traversa la grande salle lorsque Eden émergea des ombres, une faible lueur dans ses yeux projetant un éclat éthéré sur son jeune visage. Il avançait avec une grâce qui démentait son âge tendre, chaque pas résonnant d’une confiance paisible propre à un protecteur né. Se tenant fermement à mes côtés, il s’adressa à Paul, sa voix stable tranchant la tension de la pièce comme une lame forgée dans la certitude. « Quelle que soit l’obscurité qui cherche à enserrer notre monde », dit Eden, « nous l’affronterons ensemble. » Les mots semblaient flotter dans l’air, imprégnés d’une puissance à la fois ancienne et d’une pureté indéniable. « Tu n’es pas seul dans ce combat. » Son regard portait une étincelle d’inaltérable pureté, un phare contre la pénombre qui menaçait d’engloutir tout ce que nous chérissions. C’était une promesse, prononcée par un enfant si jeune, mais portant le poids de legs encore à accomplir. J’acquiesçai, reconnaissant la fo

POINT DE VUE DE KELLY THOMPSON La forêt nous engloutit tout entiers, son couvert formant un voile de murmures secrets et d’obscurité à demi éclairée. J’entraînai Paul Biansky et mon fils Eden plus profondément dans son cœur, nos pas une danse silencieuse sur le tapis épais de feuilles. L’odeur de terre humide et de pins ancestraux emplissait mes narines, un parfum familier qui apaisait tout en alertant la louve en moi. « Restez sur vos gardes », murmurai-je, ma voix un fil ténu dans la vaste tapisserie des bois. Eden acquiesça, son visage juvénile figé dans un masque de détermination alors qu’il scrutait les broussailles. Paul, bien que nouveau dans notre alliance, suivait notre rythme avec la discipline d’un soldat. Nous retrouvâmes Elara Venteride et Gamma Thorne à la lisière de la forêt, là où l’ombre jouait avec la lumière. La présence d’Elara était comme un baume ; son affinité avec les étendues sauvages se devinait dans sa manière de se mouvoir – une extension de la brise