En pleine nuit.En pleine campagne, déserte et silencieuse, deux silhouettes — une grande et une petite — étaient assises à même le sol, trempées jusqu’aux os, comme si on les avait repêchées d’un étang.Véronique, les yeux rougis, serrait très fort le petit Léon dans ses bras en sanglotant : « Ne t’endors pas… Je t’en supplie, je suis trop effrayée toute seule. »Léon, dans un état pitoyable, avait ses vêtements trempés, les pieds couverts de boue, et une chaussure manquante.Pire encore, son corps tout entier brûlait de fièvre. Son esprit semblait ailleurs, il respirait difficilement, et ne cessait de murmurer, à peine audible : « Papa… Maman… »Un éclair de regret a traversé les yeux de Véronique. Si elle avait su, jamais elle n’aurait pris sur elle de sortir Léon en cachette de chez les Bernard.Quelques heures plus tôt.Léon était rentré de l’école, encore vexé par ce qui s’était passé à la réunion parents-profs. Il boudait, espérant secrètement attirer l’attention d’Auréli
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